Perversion-Estupro / Viol- 1979- José M. Marins

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eric draven
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Perversion-Estupro / Viol- 1979- José M. Marins

Message par eric draven »

Estupro-Perversion: Castré pour avoir dévoré les tetons de sa soeur!!

Viol, Stupre, Perversion, trois des plus beaux mots du langage Dravenien et ce sont ces trois mots qui sont mis en scene par José Mojica Marins, l'homme aux ongles immensement longs, dans Perversion. Et ses ongles démésurés, il aime cette fois les laisser errer le long de jolies raies de cul offertes. :lol:

Le Commandateur, un homme immensement riche, a pour fantasme d'arracher à pleines dents les tetons de ses partenaires lors de leurs ébats.
Condamné, sa fortune lui permet d'être libéré sous les félicitations et l'admiration de la haute société qui le vénére pour cette sauvagerie et cette puissance.
Il en profite donc pour exhiber lors de parties mondaines les tétons qu'il conserve dans un bocal. 8)
Amateur de live-shows sadiques, il remarque une jeune peronelle au regard enflammeur dont il rêve cette fois d'arracher les yeux de ses ongles, pulsion qu'il refoule pour mieux s'eprendre de Veronica qui n'est autre que la soeur d'une de ses victimes qui va se venger de la plus horrible façon...

Petite oeuvrette de série Z brésilienne, etrange film d'exploitation, Perversion s'inscrit dans la glorieuse lignée du Rape and revenge mais cette fois narré avec un certain humour, noir voire décapant mais humour tout de même.

Partant du principe que l'argent donne la toute puissance et peut tout acheter sauf Dieu- "L'argent peut créer un Dieu mais l'argent n'achetera jamais Dieu"- Marins réalise une sorte de parodie satirique d'un certain univers où il y campe un affreux et ventripotent commandateur aux tendances non seulement sadico-morbides mais obsédé sexuel erotico-cannibale doublé de mysoginie. Les femmes sont toutes des catins ou de la simple chair à consommer selon ses propres dires. :lol: A mediter!

Mais Perversion ne dépasse malheureusement guère les limites de la parodie, restant dans la superficialité de son sujet.
Si on excepte la scéne d'ouverture et son arrachage de tetons cannibale, l'affamé plantant ses crocs dans le sein en arrachant vivement l'areole 8), le film ne décolle jamais vraiment et s'empetre dans d'interminables dialogues lors de fêtes mondaines qui s'étire en longueur.

Les promesses d'un titre alléchant ne sont ici guère tenues et l'amateur de sensationnel en aura pour ses frais.
Certes les dialogues restent souvent assez caustiques. On sent bien que Marins a voulu dresser un tableau plutôt sombre et décadent de la haute société, brosser un portrait assez mordant de la fascination qu'exerce le pouvoir et l'argent, la notorieté et cette soi disante invulnerabilité qu'ils peuvent apporter mais il a ainsi quelque peu oublier de ponctuer tout cela d'un peu d'action.
Emane de cette peinture une ombre parfois fantastique mais on ne croit à aucun moment à cette abracadabrante histoire, on devine simplement les intentions du réalisateur.

L'erotisme reste soft, quelques plans de corps femelles denudés et Marins bedonnant et poilu en slip beige :lol: et autres gentils ébats, les scenes gores elles aussi beaucoup trop rares sont quant à elles assez comiquement menées, s'ouvrant pour la plupart sur des gros plans du Commandateur, la lévre prise de tremblements frénetiques, l'oeil sauvage, une forte suée couvrant son visage deformé par ses pulsions sadiques. :lol: :lol:

Oscillant sans cesse entre une certaine forme de comédie noire, de fantastique le tout dans une ambiance des plus Z, Perversion est sans cesse dirait en décalage ne serait ce que par sa BO.

On y retrouve pèle-mele Le pont de la rivière Kwai version chant allemand :lol: ou surtout Je t'aime moi non plus de Gainsbourg, interminable, mélodie sur laquelle le Commandateur fait l'amour avec sa dulcinée vengeresse et se fera castrer, les hurlements se melant aux airs suaves de la célébre melodie qui n'en finit plus tel un disque rayé.

Et cette vengeance reste le clou du film 8), magnifique castration au rasoir, la lame tranchant brutalement le pénis de notre insatiable ogre barbu, le sang giclant à gros jets avant qu'il ne soit grossièrement bandé de ridicules pansements et laissé gisant au sol dans sa douleur.

Marins a voulu montrer ce à quoi richesse et pouvoir peuvent mener, un portrait caustique de la puissance et de l'argent. Il y parvient certes mais ce cocktail d'humour décapant ne dépasse malheureusement guère le niveau d'une gentille série Z et manque méchamment d'impact sans pour autant laisser totalement indifferent.

Le corbeau affamé croqueur de pénis qui va et qui vient au creux de sa raie.. euh ses reins :lol:
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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eric draven
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Message par eric draven »

Quelques petites infos.. Aucun DVD encore à ma connaissance de Estupro-Perversion mais une VHS sortie chez Weird video sous titrée anglais nommée Perversao.

Les bissophiles connaissent le brésilien José Mojica Marins, l'homme aux ongles démesurés, pour ces oeuvrettes erotico-horrifico-perverses dans les années 70.
Sa plus connue reste Exorcismo negro en 74 où il créa le personnage de Coffin Joe par le biais de son role de metteur en scene de film d'horreur Ze Do Caixao, qu'il avait déjà interpreté en 1968 pour son Strange world of Coffin Joe.
On citera aussi Women of violent sex, Inferno carnal, Vampiro de la cinematica, 5th dimension of sex, Mundo mercado do sexo, Sexo e sangre... pour les titres les plus evocateurs.

A défaut d'illustration de Perversion, Marins et ses ongles qui sont les siens et non des prothéses!! :D Nous adorons!

Ici dans le fameux Exorcismo negro / Awakening of the beast
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Au naturel toujours avec ses ongles... excellent pour une gratte-au-cucul!! :lol:

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Le corbeau qui adore se faire gratter le croupion. :D
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fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

Ce film est tétonnant :D

Mais sans vouloir contrarier Draven (pas envie de me faire arracher les yeux, j'ai l'intention de m'en servir encore longtemps), j'ai plutôt l'impression que les deux films les plus connus de José Mojica Marins sont ceux qui forment les deux chapitres de la saga de Zé do Caixao, "A meia-noite levarei sua alma" (1963) et "Esta noite encarnarei no teu cadaver" (1966) - je sais, Zé est apparu ensuite dans d'autres films, mais il n'était pas le sujet principal, et parfois juste une "guest star".
Ces deux films sont, en ce qui me concerne, ce que Marins a produit de meilleur, bien que le reste de l'oeuvre soit loin d'être négligeable.
Jeremie
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Message par Jeremie »

fantomas 2 a écrit :Ce film est tétonnant :D

Mais sans vouloir contrarier Draven (pas envie de me faire arracher les yeux, j'ai l'intention de m'en servir encore longtemps), j'ai plutôt l'impression que les deux films les plus connus de José Mojica Marins sont ceux qui forment les deux chapitres de la saga de Zé do Caixao, "A meia-noite levarei sua alma" (1963) et "Esta noite encarnarei no teu cadaver" (1966) - je sais, Zé est apparu ensuite dans d'autres films, mais il n'était pas le sujet principal, et parfois juste une "guest star".
Ces deux films sont, en ce qui me concerne, ce que Marins a produit de meilleur, bien que le reste de l'oeuvre soit loin d'être négligeable.
Idem, le corbeau s'est emmelé les plumes :lol:
Son personnage est apparu la première fois dans A Minuit, j'emporterai ton âme en 1963. On le retrouvera ensuite dans Cette nuit, je m'incarnerai dans ton cadavre (qui est une suite directe), L'eveil de la bête et quelques autres. Les premiers films d'horreur de Marins sont ses plus connus et ses meilleurs...les plus "trouvables" aussi. Sa période 70's est un peu plus obscure cependant...

Sinon ce Perversao ressemble quand même pas mal à une espèce de Soap arrosé de trash : petite curiosité donc, mais Marins a fait bien mieux auparavant !
eric draven
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Message par eric draven »

En effet, je n'ai pas cité J'emporterais ton ame et Je me reincarnerais.. :oops: deux de ses plus connus pour citer d'autres titres où le personnage apparait ou d'autres oeuvrettes plus erotiques.. mais j'avoue que je ne suis pas fan de Marins....

En tout cas, spécial dedicace à mon p'tit Gremlin :wink: 8)
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Jeremie
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Message par Jeremie »

eric draven a écrit : mais j'avoue que je ne suis pas fan de Marins....

En tout cas, spécial dedicace à mon p'tit Gremlin :wink: 8)

Hum, on verra quand je te ferais découvrir ses meilleurs films 8) Perversao c'est du rape and vengeance mou mais sympa, alors que ses précédents films sont plus orientés "gothico-trash".
Comment ne pourrait-tu pas aimer L'eveil de la bête, OVNI sur les méfaits de la drogue avec ses junkis violant une pouff avec un immense bâton de berger durant les premières minutes... 8)
eric draven
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Message par eric draven »

Jeremie a écrit :Comment ne pourrait-tu pas aimer L'eveil de la bête, OVNI sur les méfaits de la drogue avec ses junkis violant une pouff avec un immense bâton de berger durant les premières minutes... 8)
Tu me prends par les sentiments là... de la vachaude vaginalement defoncée a coups de batons, voilà qui est erectile :D .. en esperant que ce soit aussi bon et jouissif que le dépucelage à coups de manche a balai de La settima donna ou la penetration aux ciseaux de Giallo a venezia... et que les petits junks soient mignons! 8)

Je te ferais decouvrir une seance fessée paternelle cuisante pour ados prostitués arrogants qui va te transcender.. petite decouverte dravenesque toute droite venue des USA qui m'a rejoui toute une nuit couplé à une seance scatophile de bourgeoises nazi obéses. :D :wink:
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