Dans la jungle, une femme blanche accouche d'un homme noir qui a déjà cinquante ans à sa naissance. En passant sous une fontaine magique, il devient blanc, et il décide de se rendre à la ville pour y réussir...
"Macunaima" est un espèce de délire surréaliste, un conte-satire se voulant un regard mordant sur le Brésil d'alors, dans un style à la croisée de Godard, Pasolini, Chaplin ou du Jodorowski d'"El Topo".
Malheureusement, cette histoire sans queue ni tête, ces images uniformément laides, ces acteurs grimaçants et hurlants nous évoquent le penchant le plus sombre du cinéma post-godardien, à savoir des films très pénibles comme le "Partner" de Bertolucci, des expérimentations lourdes, totalement insupportables à subir.
Signalons tout de même une scène digne de "salo", un mariage chez un espèce d'orge morderne au cours duquel les invités sont jetés dans un bassin rempli d'eau bouillante à la surface duquel flottent de sanglants débris humains, avant d'être dévorés par les autres convives. Mais bon, ça ne fait pas lourd dans ce film vraiment lourd...
Il est ressorti cette semaine au Latina, à Paris... Ca m'a donné l'occasion d'aller dans ce cinéma où je n'avais jusqu'ici jamais mis les pieds !
Macunaima - 1969 - Joaquim Pedro de Andrade
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team