The Man Who Could Cheat Death (1958) Terence Fisher

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arioch
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The Man Who Could Cheat Death (1958) Terence Fisher

Message par arioch »

A Paris, le docteur et sculpteur Georges Bonnet présente sa dernière oeuvre lors d'une soirée. Manifestement, l'homme est très apprécié de la haute société parisienne. Toutefois, il dissimule un secret et attend anxieusement l'arrivée du professeur Weiss, "seul" chirurgien qui est à même de lui prolonger sa vie qui est sur le point de s'éteindre.

THE MAN WHO COULD CHEAT DEATH, distribué en Belgique sous le titre L'HOMME QUI TROMPAIT LA MORT, est l'adaptation d'une pièce de théatre de Barré Lyndon. L'homme fut aussi le scénariste, entre autres, de LA GUERRE DES MONDES, LA CONQUETE DE L'ESPACE ou L'ETRANGE MR SLADE. Quoi qu'il en soit, il ne participera pas au film qui nous intéresses ici puisque c'est Jimmy Sangster qui s'occupe d'adapter le matériel théâtral pour le cinéma. D'ailleurs, la pièce avait déjà connu une adaptation au milieu des années 40 sous le titre de THE MAN IN HALF MOON STREET.

Pour ce THE MAN WHO COULD CHEAT DEATH, il n'y au générique que des atouts ou presque qui devrait nous offrir un spectacle de très grande qualité. A l'écriture, il y a donc Jimmy Sangster, à la photo Jack Asher, aux décors Bernard Robinson, Roy Ashton aux maquillages, Christopher Lee et Hazel Court dans des rôles principaux et Terence Fisher à la réalisation. Autant dire une grande partie de l'équipe qui aura fait le succès de FRANKENSTEIN S'EST ECHAPPE et/ou LE CAUCHEMAR DE DRACULA. Toutefois, si cela s'avère alléchant sur le papier, le film souffre en grande partie de son origine théâtrale. Le film s'avère donc franchement statique et développe son intrigue dans des lieux restreints. Et puisque l'on parle des lieux, les plus observateurs auront détecté des impressions de déjà vu et pour cause puisque, comme le fera souvent la Hammer, pas mal de décors sont repris des films précédents ainsi on pourra reconnaitre des lieux déjà vus dans LA MALEDICTION DES PHARAONS ou LE CAUCHEMAR DE DRACULA, certains étant plus ou moins réaménagés.

La première partie du film essaie de faire illusion mais une pointe d'ennui risquera de poindre en fonction des spectateurs. Surtout que les rebondissements réellement significatifs ou les éléments chocs sont très espacées. Ce sont d'ailleurs ces passages que l'on retiendra durablement tel que les jeux de lumière sur le visage d'Anton Diffring lui donnant un air bougrement inquiétant et surréaliste. Ou encore la cave qui recèle un secret où s'exprime autant la folie du personnage principal que celle plus immédiate de sa locataire. Quelques touches d'humour ici ou là vienne réhausser l'ensemble à l'image de ce chirurgien aux mains tremblotantes et aux instruments rouillés. Pour le reste, il faudra surtout se contenter des décors colorés, de la réalisation professionnelle et du jeu des acteurs avec donc Christopher Lee, Hazel Court, Francis De Wolff ou Arnold Marlé qui incarne de manière très réussi un scientifique vieillissant. Et puis, il y a aussi Anton Diffring et on sera déjà plus circonspect sur sa prestation dans ce film. L'homme a une indéniable présence mais, en tant qu'acteur dans un registre relativement similaire, il sera bien plus convaincant dans LE CIRQUE DES HORREURS un peu plus tard. A noter que Anton Diffring fut aussi le baron Frankenstein dans le pilote d'une série télévisée britannique, produite par la Hammer Films, qui ne verra jamais le jour. Le pilote d'environ une heure fut diffusé en vidéo une trentaine d'années plus tard.

Vu le film dans une copie plein cadre à la Cinematheque (manifestement il s'agit d'open matte compte tenu du générique et des cadrages très aérés en haut et en bas).
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steph horror fan
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Message par steph horror fan »

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Manolito
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Message par Manolito »

Un film visuellement très joli (merci Jack Asher !), à la bonne distribution, mais au déroulement un peu classique. Un plaisir quand même pour l'amateur de gothisme... Il passe de temps en temps sur le cable, recadré 1.33 malheureusement...
bluesoul
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Re: The Man Who Could Cheat Death (1958) Terence Fisher

Message par bluesoul »

Un docteur bien installe dans la societe invite des amis pour leur presenter la statue qu'il vient de finir. Bien loin, sont-ils de se douter de l'angoisse qui ronge leur hote qui attend depuis plusieurs semaines un visiteur de la plus haute importance et dont sa vie depend. Pendant la soiree, une idylle va se nouer avec une invitee, amour qui s'annonce dehors et deja tragique, tant lourd est le secret du docteur...

En 1959, la Hammer a deja derriere elle quelques oeuvres oriente "fantastique", sans en avoir cependant encore fait son fonds de commerce. On notera pele-mele tournes pour le cinema; un Dracula, deux Quatermass, un X - The Unknown, l'Abominable Homme des Neiges, deux Frankenstein et un The Four-sided Triangle.

Ce film, tout comme X, et Triangle se situe dans les oeuvres non-"gothiques" de la Hammer, mais n'en est pourtant pas moins interessant, car sortant des sentiers que la celebres compagnie allait battre a l'avenir.

Le theme en lui-meme, n'est pas neuf, et l'astuce (ou le secret du "hero") est dans le titre. La ou reside l'interet, est dans la "generosite" du recit. On y retrouve un joyeux meli-melo de personalite double du genre Dr. Jeckyll (tiens, aussi un docteur), de meurtres en serie sanglants (mais hors-ecran), d'amour que le spectateur lambda sait tragique vu qu'il s'agit d'un film d'epouvante de la grande epoque, de statues (en pierre et non en cire) de victimes et comme a l'accoutume dans le cinema britannique, l'observation de la societe a travers le prisme des classes sociales (ici, la caste des medecins). En filigrane seront aussi lance des concepts moraux et idealistes avec lesquels la medecine doit composer.

Le plus etonnant, est que ce melange heteroclite trouve pourtant son equilibre par les touches personnelles apportees aux "emprunts". Les dessins du docteur sont franchement plus personnels que ceux de son confrere le Dr. Jeckyll, les meurtres en series sont raisonnes et ne resultent mullement de la folie de Jack l'Eventreur, les statues representent plus la partie coupable de l'assassin que son besoin narcissico-artistique et les quelques idees sur la profession medicale sonnent assez honnetes pour mettre mal a l'aise.

L'interpretation est globalement bonne, meme si l'interpretation du docteur par Anton Diffring parrait tres "rigide", mais si l'on prend en consideration l'age de son personnage et l'education qu'il a du avoir a l'epoque, ca peut s'expliquer. Meme, si la realisation est theatrale de par son cote huis-clos (en studio), 'interpretation des autres protagonistes sonne plus que juste. Mention speciale a Anton Marle qui co-partage le secret de Diffring et Christopher Lee, qui comme a son habitude est impeccable.

Un bon divertissement de la grande epoque qui vaut son check-up medical.

The Man who could cheat Death: 3.25 / 5

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Manolito
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Re: The Man Who Could Cheat Death (1958) Terence Fisher

Message par Manolito »

Vu sur dvd drive in : le film Hammer "The man who could cheat death" est nnoncé en bluray US le 2 mai par Olive Entertainment, dans un double programme incluant aussi l'Amicus "The Skull"/"Le crâne maléfique" !

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