Alors qu'il pensait faire un mariage de rêve, la vie d'Alberto tourne vite au cauchemar. Patron audacieux, Alberto n'est pas homme à se complaire dans le compromis. Mais quand la famille elle-même s'en mêle, la situation se dégrade car tous veulent profiter de son argent ou de sa maison. Quand ses affaires commencent à mal tourner elles aussi, Alberto est prêt à sombrer dans toutes les combines pour repartir de zéro, même à tromper son épouse Elena...
Co-production italo-espagnole et second film de Nanni Loy, Il Marito aborde avec un peu d'avance sur son temps deux des sujets favoris de la comédie italienne des années 60 et 70 : les affres de la vie à deux et la remise en cause du rôle dominant du mâle italien au sein du couple et de la société italienne en général, mâle dont les comportements machistes sont ici savoureusement tournés en dérision.
Ecrite par rien de moins que six scénaristes, dont Loy, Ettore Scola, Ruggero Maccari et Sordi lui-même, cette comédie alerte, pleines de bons mots, est un petit régal d’1 heure 25 dans laquelle Sordi, comme souvent, en prend plein la poire, encaissant les coups du sort avec une bonne humeur communicative. Un enchaînement de mésaventures drôlatiques menant à une conclusion bien mordante dans la grande tradition du genre. Avec un peu plus de noirceur, à la Germi, ou un discours plus provocant, plus fouillé dans son analyse des rapports homme-femme, façon Festa-Campanile, disons qu'on tenait presque un petit classique.
Selon IMDB et mon canard télé, le film serait co-réalisé par Loy avec Fernando Palacios et Gianni Puccini. Toutefois, si je me réfère à la copie présentée actuellement sur Ciné Classique, seul Nanni Loy et Gianni Puccini peuvent en revendiquer la paternité car Palacios n'est pas cité à ce poste.