Café express - Nanni Loy (1979)

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manuma
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Café express - Nanni Loy (1979)

Message par manuma »

Michele Abbagnano, chômeur de longue date, est père de Cazillo, un petit garçon atteint d'une maladie cardiaque. Le petit doit être opéré. Pour trouver l'argent nécessaire pour financer l'opération, Michele met au point un petit commerce ingénieux. Chaque jour, il parcourt les trains en provenance du sud et vend (illégalement) du café aux voyageurs. Repéré, il est poursuivit par l'administration et son fils est pris en otage...

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Un an après Terror express – La Ragazza del vagone letto, les italien remettent le couvert dans le registre du huit clôt ferroviaire avec ce moins corsé mais au final beaucoup plus savoureux Cafe' express, à juste titre le film le plus réputé de Nanni Loy aux côtés de ses Quattro giornate di Napoli.

On retrouve ici tout ce qui a fait la grandeur de la comédie à l’italienne des années 60-70 : une intrigue – inspirée d’un fait divers - passionnante à suivre, aux enjeux simples parlant au plus grand nombre, traitée avec une rare justesse de ton dans son mélange de comédie – bouffonnerie même – et de drame humain, une pluie de grandes lignes de dialogues à l’humour grinçant, des acteurs au top, avec un Nino Manfredi totalement investi dans son personnage de pauvre bougre tchatcheur philosophe, entouré de quelques solides seconds rôles (Vittorio Mezzogiorno,Vittorio Caprioli, Adolfo Celi) et une réalisation aussi discrète qu’efficace et, dans le cas présent, virtuose, Nanni Loy se débrouillant tout de même pour suivre son anti-héros un peu partout dans ce train de nuit visiblement le plus souvent véritablement en marche. Avec à la clef quelques beaux plan séquences à l’épaule retranscrivant remarquablement l’urgence et la précarité de la situation dans laquelle se trouve Manfredi.

Deux tout petits bémol n’atténuant cependant pas le plaisir que m’a procuré ce Cafe' express : 2 plans à effets spéciaux inutiles, du train traversant la campagne de nuit – en fait une maquette bien visible – qui ne collent pas trop avec ce soucis d’authenticité dont fait preuve Nanni Loy dans le reste du métrage – une volonté que l’on retrouve d’ailleurs dans à peu près tous ses films - et un final manquant un peu de mordant pour une comédie italienne d’un tel cru.
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