Cyborg Cop (1993) Sam Firstenberg

[MadXav]

Miam que c'est bon un p'tit cyborg de temps à autre. En voici un beau made in NU Image, premier volet d'une trilogie surpuissante où les prothèses en mousse sont monnaie galopante.

Ze Story of Cyborg cooooop !!
Philipp et Jack Ryan (pas le Jack Ryan de Tom Clancy, un Jack plus con et moins charismatique) sont flics d'élite mais avant tout 2 frangins qui butent les méchants en tandem. Leur dernière cible, un grand malade qui appelle sa maman, fils d'un grand magnat de la presse, cause la mort professionnel de nos 2 héros. Jack se met alors au vert et Philipp décide d'aller buter des gens ailleurs, dans les caraïbes où le trafic de drogue semble être légion.
Une fois sur place, Philipp se heurte bien vite à Joachim Kessel, un milliardaire dément qui, sous couvert d'activités légales, produit de la came et surtout (c'est là que ça devient trippant) des Cyborgs invincibles (quoique cheapos) destinés à renverser le gouvernement...
Le malheureux Phlipp est capturé aussi sec et Cyborgisé, comprenez par là qu'on lui met un fond de teint pâlo et des bras en métal/caoutchouc.
N'ayant plus de nouvelles du frangin, Jack s'en va en guerre et déboule au pays du vaudou pour kicker du méchant, se taper des p'tites pépées aux nichons artificiels et bien sûr déboulonner du cyborg.
Mais Kessel n'a pas dit son dernier mot et n'hésitera pas à employer tous les moyens pour éliminer, ou pire, Cyborgiser le justicier benêt.

Ouuuu que c'est bon ça
Un film avec David Bradley, c'est toujours l'assurance de bonheur (American Ninja 3, 4 et 5), de jeux d'acteurs subtils et de situations surréalistes. Ce Cyborg Cop premier du nom nous gâte avec un véritable festival d'effets spéciaux, de prothèses métalliques molles et d'idées assez farfelus qui me font gravement ré évaluer les Terminator de Cameron. Comment ai-je pu être aveugle à ce point durant toutes ces années ? Qu'importe, c'est une joie pour moi d'ouvrir enfin les yeux et de constater que oui, on peut faire un film avec un héros incapable d'exprimer la moindre émotion, des cyborgs avant tout armés d'un immense balais dans leur fondement synthétique et un méchant mégalomane rigolard qui tue des gens avec des avions miniatures (ça me rappelle les Sidaris ça!!). Le méchant, c'est John-Rhys Davies, l'ami Gimly lui-même dans le rôle d'un mec qui meurt comme une buse, berné qu'il est par la fameuse arnaque "Attention, derrière vous !". C'est bien la première fois que je vois quelqu'un se faire piéger comme ça !
David Bradley quand à lui reste assez fidèle à sa réputation. L'acteur bovin nous offre ici une prestation qui rime avec crampes stomacales et regard vide. Régulièrement torse poil, l'homme alterne drague poussive, action un peu molle (on l'a vu en plus grande forme dans American Samurai) et répliques foireuses. Pas grave, c'est comme ça qu'on l'aime David. Vas-y mon gars, donne toi à fond.

Au final, nous avons donc un film généreux en terme d'action mais souffrant fortement d'un budget qu'on imagine ridicule. Je pense qu'avec un peu plus d'argent, un dialoguiste n'aurait pas été du luxe. J'aurai aussi bien vu des cours d'expressions faciales pour Bradley et un costumier/responsable SFX qui comprenne que faire des prothèses mécaniques avec de la mousse, c'est pas crédible et que même en ajoutant une vieille touffe de poils sous un bras tranché, on ne croit pas une seconde à l’amputation... On attendra que NU Image se décide enfin à débloquer des fonds pour un Cyborg Cop 4 classieux au lieu de perdre son temps avec du Al Pacino ou du Rambo 4...

[manuma]

Du bon Firstenberg comme on l'aime, certes un peu plus fauché que ses films de ninja des années 80 (quoi que luxueux à côté du tout aussi marrant Cyborg Cop 2) mais attendrissant de ringardise et de naïveté dans le fond.

La VF est un régal, notamment tout ce qui concerne les relations orageuses entre Bradley et la nana journaliste, donnant lieu à un festival de vannes pourries.