Tempête sur Ceylan - Gerd Oswald (1963)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
manuma
Messages : 3001
Enregistré le : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Tempête sur Ceylan - Gerd Oswald (1963)

Message par manuma »

A Ceylan, le professeur Rinaldi est chargé par la maharanée de Kajandar de retrouver le testament de son époux. Il a été enfoui dans un temple après un terrible tremblement de terre. Pour l'aider dans sa tâche, le professeur fait appel à son ami et confrère, le professeur Ferlach. Celui-ci arrive sur place avec sa fille, Helga. Alors que les deux hommes entament leurs recherches, la maharanée tente, en toute discrétion, de freiner les fouilles ...

Image


On trouve vraiment tout et n’importe quoi dans la filmographie de Maurice Ronet. En témoigne notamment ce ringardissime film d’aventures italo-franco-allemand à l’ambiance exotique de pacotille qui m’a rappelé en légèrement moins pitoyable une autre friandise puissamment kitsch tournée par Ronet la même année (et dans laquelle apparaissait également Franco Fabrizi), le Casablanca nid d’espion d’Henri Decoin.

Face à Maurice, ici dans l’un de ses rôles préférés, celui du loser pathético-romantique manipulé par les femmes, ça vient d’un peu tous les horizons (co-production oblige) : outre le bellâtre Fabrizi déjà nommé, citons l’américain expatrié sur le vieux continent Lex Barker, la franco-turque Magali Noël, l’italienne Eleonora Rossi Drago, la danoise Ann Smyner ou encore l’allemand Peter Carsten. Tout ce petit monde s’agite donc autour d’un trésor enterré quelque part dans la jungle ceylanaise suite à un tremblement de terre, dans une ambiance de carte postale couvant quelques relents de racisme coloniaux qu’on appréciera diversement selon l’humeur.

Gerd Oswald, assisté à la réalisation par l’italien Giovanni Roccardi, emballe le tout en 82 minutes avec une certaine efficacité et, gros plus du film, en limitant les stock-shots grossiers et transparences douteuses. On a bien droit à la classique séquence cabaret – par ailleurs assez :shock: :D – mais dans l’ensemble on ne s’ennuie pas et c’est bien là l’essentiel.

Je vous laisse sur ces quelques bouts de dialogues comme on en fait plus, sauf pour rire dans l'OSS 117 version Dujardin :

L’héroïne, s’extasiant sur le fait que notre héros, qui vient de se faire saluer par une autochtone sur la place du marché, entretient de bons rapports avec la population locale : « Je vois que Monsieur Larry est très populaire dans les milieux indigènes »
Le héros, modestement – mais non sans une pointe d’autosatisfaction dans le sourire : « C’est sans doute parce que nous nous comprenons bien. J’aime beaucoup leur compagnie : ils sont simples, spontanés. Voilà, ce n’est pas plus compliqué que ça … »

Et cette pensée philosophique de la Maharadja locale, dont les convives vante la réussite lors d’un cocktail mondain : « C’est peut-être ma mentalité occidentale qui n’a toujours poussé à aller de l’avant »
Répondre