Strange Behavior - Michael Laughlin (1981)

[Superwonderscope]

Premier des trois films du réalisateur (avec Strange Invaders et Mesmerized), je ne vais pas y aller par quatre chemins : je suis enthousiasmé!

Une vraie découverte, étonnante, dans la mouvance de certains films australiens de la fin des années 70/début des années 80. (j'ai pensé à Montclare, les premiers Peter Weir ou encore Long Week end dans le ton, même si le film n'est pas exempt de défauts)

Co-production britannico-australo neo zélandaise, Strange Behavior (appelé aussi Dead Kids) raconte l'histoire d'une petite bourgade tranquille qui est le théatre de meurtres brutaux d'adolescents. Le tueur (Marc McClure)est un adolescent lui-même, visiblmeent chnageant de comportement pour tuer. Il n'est pas le seule, une autre jeune fille obèse commet les mêmes exactions. Tout semble tourner autour d'un étrange institut étudiant le comportment et sa domestication. le jeune homme en question y suit des cours et prend part à des expériences, invitant au passage son pote Scott (Dan Shor), fils du policier (Michael Murphy)qui jadis tenta d'arrter les agissements du resposnable du centre.


Un scope curieusement utilisé qui donne à voir une mise en scène qui veut détourner l'oeil du spectatuer vers quelque chose de dérangeant. Tirer de situations ordinaires une atmosphère délètère. Le film ne verse jamais dans le malsain (il y a quelques plans sanguinolents troublants) mais il demeure dans le dérangeant.
le montage est lui aussi étrange. Coupant brutalement des conversations, des scènes, alors que s'installent les personnages. ces ruptures de tons crééent un tout cependant cohérent, tout comme la fin qui se voit là aussi coupée sauvagement...et qu'à chaque fois le spectateur s'attend à une conclusion de plan qui lui semble logique.

Le scénario est signé Bill Condon (aussi prod associé sur le film), auteur de Candyman 2, Gods & Monsters, Kinsey ou encore Dreamgirls. On y retrouve des thèmes qu'il utilisera plus tard, sur le traitement de la différence, l'étude des comportements... le scénario recèle là aussi des bizarreries, comme le persoannge de Louise Fletcher, la nouvelle femme du flic, quasi absente du film, mais apparaissant dans des scènes clés. Ou elle apparait remarquable, comme à son habitude. Ou encore cette scène de fete qui se transforme en chorégraphies costumée de monstre enimitations de séries télé (I dream of Jeannie, Les Pierrafeu..)

La musique ajoute à cet aspect de reve/cauchemar éveillé, composée par Tangerine Dream.

A noter aussi que Disturbing Behavior (Comportements troublants) semble etre un plagiat non avoué, ou en tous cas , d'une troublante ressemblance.


Il yaurait énormément de choses à dire de manière supplémentaire, tant le film est riche en thématiques et tentative de composer un autre cinéma, plus proche de la structure du reve dans son refus (parfois incompréhensible) d'une direction d'acteur ou d'une action logique. Ceci sans zoom, sans montage frénétique. Tout dans la composition des plans et d'une direction d'acteurs totalement décalée. J'adore!

[arioch]

Une chronique d'Eric Dinkian sur le site : http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=678

[Superwonderscope]

je trouve d'ailleurs la chronique bien dure avec le film...

[Superfly]

Quand j'ai vu le dvd, ce qui m'a sauté aux yeux c'est une belle mise en scène et un beau scope. Après j'avoue avoir un peu oublié le film mais je me souviens y avoir pris du plaisir à le voir...

[antropophagus]

Les plus :
- Réalisation soignée, scope cinéma inattendu pour un petit film.
- Ambiance bizarre qui fonctionne, entre slasher, SF parano très 70s et teen movie.
- Masque du tueur grotesque mais marquant, visuellement efficace. Les quelques meurtres sont bien faits, notamment le tout premier en ombres chinoises.
- Fiona Lewis (l’infirmière) est ultra sexy, magnétique à l’écran. Dommage qu’il n’y ait pas de nudité !
- La musique de Tangerine Dream contribue à l’aura entre rêve et réalité qui se dégage du film.

Les moins :
- Scénario confus, les enjeux sont flous du début à la fin. Le passé du père avec le docteur est balancé n’importe comment, mal amené et finalement plus frustrant qu'autre chose.
- Idem pour le dénouement, sur-explicatif, et la confrontation finale, molle et décevante : aucune tension, aucun impact.
- Personnages secondaires inexistants ou inutiles, juste là pour combler ou mourir.

Strange Behavior a du style, une ambiance qui sort du lot, mais il se tire une balle dans le pied avec un scénario brouillon et une narration aux fraises. À voir pour l’ambiance, le visuel et les moments chelous. C’est un trip étrange, à prendre pour ce qu’il est : un ovni imparfait mais intrigant.