Marie Antoinette (1938) W.S. Van Dyke : http://www.devildead.com/indexavis.php3?t=17781
Le Brigand bien aimé / Jesse James (1939) Henry King : http://www.devildead.com/indexavis.php3?t=18572
Le Chevalier de la Vengeance (1942) John Cromwell : http://www.devildead.com/indexavis.php3?t=18998
Ce coup-ci, on fait un bon jusqu'en 1949 où Tyrone Power toujours à la Fox est devenu une vedette du film d'aventures romantiques avec LE SIGNE DE ZORRO, LE CYGNE NOIR et a même interprété un torero dans ARENES SANGLANTES. En plein dans sa période cape et épée, il va tourner PRINCE OF FOXES titré ECHEC A BORGIA. A vrai dire, "Le Prince des Renards" auraient été un titre bien mieux choisi. En tout cas, après LE BRIGAND BIEN AIME, LE CYGNE NOIR et CAPITAINE DE CASTILLE, il retrouve le réalisateur Henry King pour une nouvelle réussite curieusement tourné en noir et blanc. Curieux car le film bénéficie d'incroyables décors très détaillés, le film ayant été tourné officiellement sur place, de costumes probablement très colorés de la Renaissance et de quelques scènes d'action pour le moins surprenante !
Toutefois, ECHEC A BORGIA est avant tout un film qui va s'intéresser à son intrigue et à ses personnages plutôt qu'aux scènes d'action. Celles-ci s'avère peu nombreuses et localisées en fin de métrage. On ne s'y ennuie pourtant jamais car le scénario est excellent, les dialogues goûtus et l'interprétation est de qualité ! Tyrone Power y est charmeur, Wanda Hendrix est très mignonne et surtout Orson Welles est un méchant de grande envergure. Délicieusement détestable, il prête sa démesure à un Cesar Borgia de grande classe ! Le spectacle est donc assuré dans les grandes largeurs ne serait-ce qu'avec son intrigue retors, notre héros ne démérite pas son appelation de Prince des Renards tant il sait embobiner son monde. Un spécialiste de l'intrigue de cours, un diplomate machiavelique et malin ! Ajoutez là dessus l'amour "impossible" (elle est mariée, il y a un probleme de différence de classe...), l'amour "maternelle"... Et vous obtenez, je suis désolé de le redire, un merveilleux spectacle !
Nos bonhommes se baladent avec des épées, il va falloir donc s'en servir. A vrai dire, il n'y a qu'un duel en fin de métrage et ce n'est certainement pas ce qui retiendra l'attention. Largement plus impressionnant, le siège et les attaques de Citta Del Monte rappelle, n'ayons pas peur du ridicule, LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES DEUX TOURS ou encore KINGDOM OF HEAVEN. Des references a ramener a 1949, bien évidemmment ! Les images de la forteresses assaillie par des jets enflammés de catapultes sont bougrement spectaculaires ! Le film etant du vrai blockbuster de l'époque, du grand cinéma Hollywoodien une nouvelle fois signé par Henry King, l'homme n'étant pas un manchot pour diriger son équipe technique et filmer un métrage. Blockbuster, certes ! Mais avec un charme et une écriture qui font cruellement défaut de nos jours. La référence à KINGDOM OF HEAVEN n'est pas innocente puisque en début de XXIème siècle, c'est bien le seul film auquel on serait amener à penser dans un style relativement similaire (film d'aventures sur fond plus ou moins historique).
L'histoire, c'est celle de Andrea Orsini, noble et homme de main de Cesar Borgia qui entend bien faire main basse sur toute les provinces d'Italie. Ce dernier le charge donc d'une premiere mission où l'homme va user de toutes sa ruse pour arriver à ses fins. Borgia n'hésite pas ensuite à l'envoyer séduire une jeune femme marié à un comte vieillissant, dont la destinée est de se faire assassiner par notre héros, de manière à capturer la ville fortifiée qu'il occupe. Les aléas du coeur et de la peinture (

Vu a la Cinematheque mais le film existe en DVD sous son titre original...
