Les Etrangleurs de Bombay (1960) Terence Fisher
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Les Etrangleurs de Bombay (1960) Terence Fisher
LES ETRANGLEURS DE BOMBAY, je ne suis pas fan. C'est sympa, pas mal de choses bien vues... Le serviteur de Lewis, son retour par la fenêtre avec le cri "naturel" de la femme de l'officier britannique, etc... Mais dans l'ensemble, le film est un peu planplan quand meme dans son milieu. Reste quand meme un film qui parle des travers et de la bêtise de l'intégrisme religieux appliqué soit par conviction, soit par ambition politique. Le personnage qui tire les ficelles est ainsi retranscrit de façon ambigue : l'homme ne supporte pas la vision des exactions violentes qu'il ordonne mais la chose ne lui pose pas de veritable probleme moral tant qu'il n'a pas a en etre spectacteur. Un homme politique, quoi !
Le film a été entièrement tourné aux studios de Bray, c'est à dire en Angleterre. Le film n'en souffre pas vraiment même si le nombre de décors s'avère assez limité, manquant d'ampleur, pour un film se déroulant dans l'Inde coloniale.
Enfin, notera quelques sequences violentes assez horribles. Des hommes qui se font percer les yeux, d'autres a qui on ouvre le ventre... Le tout hors champ mais impliquant un evident sadisme que le pouvoir de la suggestion fait fonctionner plutot bien. Enfin, l'attaque du convoi par une nuée d'agresseurs est aussi assez bien mise en valeur surtout qu'elle est suivie par le constat d'hommes perdues au milieu des cadavres leur donnant un évident sentiment de peur face à l'ennemi invisible qui a pu accomplir un tel massacre.
Reste que, pour moi, la chose est sympathique mais pas extraordinaire.
Le film a été entièrement tourné aux studios de Bray, c'est à dire en Angleterre. Le film n'en souffre pas vraiment même si le nombre de décors s'avère assez limité, manquant d'ampleur, pour un film se déroulant dans l'Inde coloniale.
Enfin, notera quelques sequences violentes assez horribles. Des hommes qui se font percer les yeux, d'autres a qui on ouvre le ventre... Le tout hors champ mais impliquant un evident sadisme que le pouvoir de la suggestion fait fonctionner plutot bien. Enfin, l'attaque du convoi par une nuée d'agresseurs est aussi assez bien mise en valeur surtout qu'elle est suivie par le constat d'hommes perdues au milieu des cadavres leur donnant un évident sentiment de peur face à l'ennemi invisible qui a pu accomplir un tel massacre.
Reste que, pour moi, la chose est sympathique mais pas extraordinaire.
"Fuck The World", Rambo
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Moi non plus c'est moins à mon gout, c'est plutôt une chasse au fanatisme sectaire, à base semble-t-il historique colonialiste, qu'une histoire fantastique à base ésotérique comme la Gorgone. C'est vrai que c'est bien filmé, d'une bonne maitrise du sujet, mais la copie laissait toutefoie de temps en temps à désirée...
Sans doute pas une légende, en regard de ce qui ce passe aujourd'hui
mais là on s'écarte de l'objet.... 
Sans doute pas une légende, en regard de ce qui ce passe aujourd'hui


Contrairement à vous deux, j'ai été plutôt emballé. Un film d'aventure frais et bien rythmé. Ca enchaîne, on évite les désormais classiques palabres de la firme (bouh le sacrilège que de dire ça !) : Rites sectaires / sadisme / ésotérisme (la scène du serpent troublé par la mangouste), le héros qui préfère démissioner et poursuivre seul le combat, le rites initiatique des enfants de la secte, l'assaut des hommes au foulard sur la caravanne, les charnier, les complots...
Oui, Fisher en montre bien plus ici que dans plusieurs de ses pelloches fantastiques qui pour moi restent trop souvent bavardes.
Allez, je vous laisse me masser le cou jusqu'à ce que ça me fasse tomber dans un sommeil profond duquel je ne me releverai pas.
Oui, Fisher en montre bien plus ici que dans plusieurs de ses pelloches fantastiques qui pour moi restent trop souvent bavardes.
Allez, je vous laisse me masser le cou jusqu'à ce que ça me fasse tomber dans un sommeil profond duquel je ne me releverai pas.

Les apparitions fatales des morts-vivants, dans leur brutalité, apparaissent inévitables, comme la main aveugle du destin. Les morts sont une fatalité, non un danger qui mettrait en jeu la survie.
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Stranglers of Bombay - Terence Fisher (1959)
VF : les Etrangleurs de Bombay
(la box Sony possède un visuel hideux!)

Des adeptes de la déesse Kali (les "thugs", nom qui trouvera son chemin dans l'argot britannique par la suite) sèment la terreur en Inde à la fin du XIXe siècle. Ils étranglent les membres de caravanes commerciales qui traversent le pays. le capitaine Lewis (Guy Rolfe) ne peut convaincre sa hiérarchie du phénomène.
Script ambitieux, même si perclus de stéréotypes propres à la fin des années 50 (méfiez-vous des locaux et encore plus des métis, tous des traitres!), Ce Stranglers of Bombay dégage à la fois une odeur de film d'aventures historique mêlé de terreur. Et surtout assez violent.
Car Terence Fisher tourne son film d'aventure (en MegaScope noir et blanc, s'il vous plait) de manière ample. Mais lui donne un ton de film d'horreur, ce qui est quelque peu curieux et audacieux. Nous avons donc des moments assez cruels : tortures, mains coupées, meurtres en tous genres, ce qui maintient une atmosphère prenante. Le rythme est prenant, le film court (80 minutes sur le DVD) si bien que la pression graduelle ne retombe jamais. Guy Rolfe est adéquat dans son rôle, pourtant ingrat, de capitaine coincé entre son expérience terrain, les affres politiques et la raideur de l'exigence britannique.
Fisher donne une série B tendue, crédible, avec une galerie de gueules impressionnantes. J'étaids même surpris de l'aisance avec laquelle il filme les séquences d'aventure pure - bien qu'on sente qu'il n'est à l'aise qu'avec le suspense et l’épouvante. voir la scène d'attaque par les Thugs du groupe de soldats britanniques survivants menés par Allan Cuthbertson. l'attente et la proximité de l'attaque en fait un vrai moment d'épouvante digne des meilleurs Fisher!
Bien que se basant sur une réalité historique, le film est une vision réduite et adaptée pour le monde de la Hammer, avec la touche Fisher qui sait faire frissonner son audience. Très belle scène de torture au cobra avec Guy Rolfe attaché au sol. Filmé de manière très réaliste, proche des corps, avec une jeune indigene (est-ce Marie Devereux, je crois?) qui le contemple, presqu'heureuse du spectacle. Idem lorsqu'elle nourrit les prisonniers assoiffés...il y a comme un air de sadisme dans ses gestes.
Et quel Noir et Blanc magnifique, aussi!
(la box Sony possède un visuel hideux!)

Des adeptes de la déesse Kali (les "thugs", nom qui trouvera son chemin dans l'argot britannique par la suite) sèment la terreur en Inde à la fin du XIXe siècle. Ils étranglent les membres de caravanes commerciales qui traversent le pays. le capitaine Lewis (Guy Rolfe) ne peut convaincre sa hiérarchie du phénomène.
Script ambitieux, même si perclus de stéréotypes propres à la fin des années 50 (méfiez-vous des locaux et encore plus des métis, tous des traitres!), Ce Stranglers of Bombay dégage à la fois une odeur de film d'aventures historique mêlé de terreur. Et surtout assez violent.
Car Terence Fisher tourne son film d'aventure (en MegaScope noir et blanc, s'il vous plait) de manière ample. Mais lui donne un ton de film d'horreur, ce qui est quelque peu curieux et audacieux. Nous avons donc des moments assez cruels : tortures, mains coupées, meurtres en tous genres, ce qui maintient une atmosphère prenante. Le rythme est prenant, le film court (80 minutes sur le DVD) si bien que la pression graduelle ne retombe jamais. Guy Rolfe est adéquat dans son rôle, pourtant ingrat, de capitaine coincé entre son expérience terrain, les affres politiques et la raideur de l'exigence britannique.
Fisher donne une série B tendue, crédible, avec une galerie de gueules impressionnantes. J'étaids même surpris de l'aisance avec laquelle il filme les séquences d'aventure pure - bien qu'on sente qu'il n'est à l'aise qu'avec le suspense et l’épouvante. voir la scène d'attaque par les Thugs du groupe de soldats britanniques survivants menés par Allan Cuthbertson. l'attente et la proximité de l'attaque en fait un vrai moment d'épouvante digne des meilleurs Fisher!
Bien que se basant sur une réalité historique, le film est une vision réduite et adaptée pour le monde de la Hammer, avec la touche Fisher qui sait faire frissonner son audience. Très belle scène de torture au cobra avec Guy Rolfe attaché au sol. Filmé de manière très réaliste, proche des corps, avec une jeune indigene (est-ce Marie Devereux, je crois?) qui le contemple, presqu'heureuse du spectacle. Idem lorsqu'elle nourrit les prisonniers assoiffés...il y a comme un air de sadisme dans ses gestes.
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Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Les Etrangleurs de Bombay (1960) Terence Fisher
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Stranglers of Bombay - Terence Fisher (1959)
En effetSuperwonderscope a écrit : lun. juin 11, 2012 5:39 pm VF : les Etrangleurs de Bombay
(la box Sony possède un visuel hideux!)


Un Terence Fisher certes mineur, mais qui avec son atmosphère de tueurs sanguinaire en toile de fond, cette exotisme propre au genre dégage un climat suffisamment oppressante pour qu'ont se laisse porter par cette série B assez soignée pour l'époque.
Une bonne découverte en somme

Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

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