Adam sort du néant, bellatre chevelu et nu, se promenant à la découverte de la vie. Mais cette solitude le pèse et il rêve d'une compagne!
On imagine donc qu'Adam savait déja ce qu'était une femme puisqu'il la dessine dans le sable et c'est du sable que naîtra Eve. Il se dégagerait presque une certaine poésie de cette scène lorsque Mark essaie de protéger cette esquisse de sable de la destruction, unique moment d'intensité onirique du film. Le mythe de Frankenstein n'est pas loin!
Adam est heureux, Eve aussi et désormais ils passent leur temps à follatrer dans la nature, nager dans l'ocean au son d'une musique totalement décalée.
La seule allusion à la Bible sera la présence du serpent qui sussurre à l'oreille d'Eve de commettre le péché de chair.
A partir de cet instant, le film se transforme en une espèce de sous guerre du feu puisqu'on se retrouve illico projetté dans la préhistoire.
C'est pour le premier couple de l'humanité une lutte sans merci pour survivre dans ce monde qu'ils apprennent à connaitre. Au fil des saisons, ils organisent leur vie, découvrent le feu, la chasse, les vêtement et Eve tombera enceinte. C'est une nouvelle épreuve pour Adam.
Cet étrange film bâtard, mélant differents thèmes, oscille sans cesse entre série Z et sympathique petit film bis.
Voulu ou non, le comique désamorce le propos du réalisateur et on a du mal à y croire.
Les séquences tournées au bord de l'ocean et dans les montagnes enneigées ont un certain charme.
On se lasse vite des exterieurs tournés dans un jardin botanique multicolore, censé representé le Paradis originel ou des séquences où Mark Gregory découvre lea animaux et joue avec un lionceau, scène tournée dans un parc zoologique, non loin d'une source d'eau supposée representée une cascade entre deux stock shots de volcans en eruption.
La première partie traine en longueur, les deux acteurs cabotinent à souhait. Adam efffrayé par son reflet dans l'eau, Adam découvrant la nage ou Adam prenant sauvagement Eve derrière un bananier font plus rire qu'autre chose au même titre que les faux raccords... lorsqu'Adam chevauche Eve avec passion derrière son bananier, on apercoit son petit fessard nu en l'air dépassant des feuilles puis le plan d'aprés il porte un slip blanc et ainsi de suite...


La deuxième partie réserve plus d'émotions et le film prend alors la tournure d'un film d'aventures préhistoriques façon Guerre du feu matiné de cannibalisme lorsqu'aprés avoir été capturés par une tribu prehistorique, Eve et son bel Adam sont aux prises avec de redoutables cannibales.
Les ptérodactyles en carton glissant le long d'un fil sont bien peu convaincants, les hommes des cavernes cannibales au maquillage sommaire font bien peu peur et on sourit face à cet ours somnolent qu'Adam combat ou ce Pterasaur qu'il étrangle a mains nues.

Ainsi Adam apprend la vie avant qu'Eve ne tombe enceinte et qu'il doive pouponner!

Notre beau et tenebreux Mark Gregory entre 2 guerriers du Bronx se laissa aller à cette interprétation d'Adam, ni pire ni meilleur qu'auparavant. Il est un Adam stoïque, promenant sa légendaire moue aux cotés d'Andrea Goldman, bimbo permanentée et bronzée... même si on devine que Mark aurait souhaité plutot une version façon Adam et Adam!
Voir Mark Gregory nu comme un ver avec sa légendaire démarche est une bien belle curiosité





Aberration biblique, le film est donc à voir comme une irrespectueuse curiosité d'un autre temps, un sorte d'OVNI entre franche rigolade et sérieux, une série fauchée sans prétention aucune.