28 Weeks Later / 28 semaines plus tard - 2007 - Juan Carlos Fresnadillo

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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Lord Taki
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Message par Lord Taki »

Etonnant ce reproche sur la réalisation parce que je ne l'ai pas trouvée trop clipesque ou secouée. Du moins dans les moments dramatiques. Sinon effectivement concernant les attaques on ne voit rien du tout.

Peut-être que je tolère trop bien le style de Paul Greengrass :D ce qui atténuerait ma perception.
Allan Theo
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Message par Allan Theo »

mallox a écrit :Dommage donc de céder à cette mauvaise manie dans l'air du temps, alors que garder l'humilité de filmer "classique" assure plus facilement une modernité à long terme.
C'est quoi le filmer classique ?
C'est un plan fixe comme l'on prévu les frères lumière ?
Le cinéma des 70's n'était déjà plus classique, zut alors.
Sérieusement, c'est un peu trop "c'était mieux avant" pour être réellement pris au sérieux.
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
celia0
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Message par celia0 »

Vu hier, J'adore et je hais ce film à la fois. La scène du début comporte de nombreux plans grandioses (la course dans la campagne anglaise, la séquence en infra-rouge) mais la caméra montée sur vibromasseur m'a gâché la moitié du plaisir. Les attaques sont filmées uniquement en images subliminales et j'ai vu même pas le 10ème de ce qui se passe à l'écran. Par contre, l'utilisation de "in a heartbeat" comme thème du film est une idée de génie qui renforce le nihilisme et le chaos du film. Le scénario m'a pas gêné plus que ça, en tout cas moins que celui de Land of the dead.
28 semaines plus tard enterre sans problème le film de Danny Boyle.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
White Snake
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Message par White Snake »

Allan Theo a écrit :
mallox a écrit :Dommage donc de céder à cette mauvaise manie dans l'air du temps, alors que garder l'humilité de filmer "classique" assure plus facilement une modernité à long terme.
C'est quoi le filmer classique ?
C'est un plan fixe comme l'on prévu les frères lumière ?
Le cinéma des 70's n'était déjà plus classique, zut alors.
Sérieusement, c'est un peu trop "c'était mieux avant" pour être réellement pris au sérieux.
De toute façon, il viendra forcement un jour ou l'autre où l'on va se "cabreliser" :lol: , il n'empêche que par réalisation classique je pense que mallox ne parlait pas tant de plans fixes que d'une utilisation de la caméra cohérente. Ce qui ne signifie pas une réalisation didactique. Loin de là. Mais bien un narration filmée qui ne sombre pas dans des tics de réalisation.
L'attitude caméra portée de plus en plus utilisée dans les films d'actions pour nous immerger à l'intérieur de la narration, au plus près du personnage, n'apporte rien d'autre en réalité qu'un effet style. C'est la même chose que la musique ou les effets sonores poussés à fond. Bien sûr cela peut produire un impact mais c'est tellement gros comme processus de réalisation que cela en devient contreproductif car la réaction de surprise crée vient du fait que l'on sorte brusquement du film.

Parlons en toute franchise... quand un réalisateur vous balance un gros pétage de plomb sonore après un silence à l'image, quelle est votre réaction ? Vous sursautez. Cela vous a fait peur. Mais qu'est ce qui vous a vraiment fait peur ? Le film ou l'utilisation du son poussé au maximum dans le film ? Pour cela il suffit de prendre en compte votre réaction qui suit... vous vous dites, comme tout le monde : "ah merde, je savais que ça allait arriver" ou "putain, ça me gonfle de sursauter sur un truc comme ça". Ce n'est pas tant de la peur qu'un effet de surprise. La véritable peur s'inscrit dans un processus plus long de narration sans effets simplistes (pensez à Lost Highway film tétanisant dans son couloir filmé par croquemitaine).
Il en va de même pour l'action. On veut vous secouer. Est-ce pour autant nécessaire de secouer la caméra ? Regardons le dernier Jason Bourne, est-ce vraiment la caméra à l'épaule qui fait son efficacité ou pas simplement le dynamisme de son montage et l'évènement narratif ? Prenons, des films considérés comme standards du film en terme d'action, et d'action uniquement j'insiste, Die Hard premier du nom et Matrix 2 (je choisis délibérément des titres différents dans leur approche stylistique quitte à déplaire à certaines et qui sont séparés par plusieurs années) leurs rigueurs dans la construction des plans n'a d'égal que l'impact qu'ils produisent sur le spectateur. Il faut se dire que le public ne va pas au cinéma pour être pris dans un maelstrom d'images dont il ne comprendra qu'un tiers. Il veut voir mais aussi "comprendre" ce qu'il voit, au tout du moins que cela fasse sens en lui, que cela produise quelque chose en lui autre qu'une impression floue.

De nos jours, nombre de réalisateurs maladroits pensent palier à leur incapacité à filmer correctement une scène d'action en utilisant ce procédé de caméra épaule qui crée un flou visuel (Batman Begins, les Jason Bourne, même Constant Gardener y est passé, etc. ). Que ce soit clair, je ne remets pas en cause les scénarii de ces films, mais il faut reconnaitre que ce n'est pas pour la caméra à l'épaule qu'on les apprécie. Ce serait même leur plus gros défaut.

Le cinéma HK des 80-90's me semble un excellent exemple de cette idée. Le dynamisme de ce cinéma ne résulte pas d'effets caméra à l'épaule ou bruitage sonore après un long silence, mais directement de ce qui est narré. La folie se fait dans le montage (et c'est bien ce que les pères fondateurs du VGIK nous ont enseigné, le cinéma passe par le montage, c'est ça principale spécificité, il y a acquiert sa valeur ontologique) et par les évenements qui s'y déroulent.

Si je veux illustrer un fight. Mon intérêt, pour une plus grande lisibilité et donc un impact optimal, c'est de choisir des plans cohérents et de jouer sur un montage rapide. Je filme les instants précis de chaque impact, j'alterne plans immersifs et plans larges et surtout pas tour à tour "un entre deux", "un après" et un "avant", autrement je créerais un flou visuel et le spectateur serait largué.

Par ailleurs, je tiens à souligner que le mot "classique" n'est pas un gros mot comme certains semblent le vivre. Comme le disait si bien Salinger la création n'est plus possible, il ne s'agit plus que de récréer inlassablement de nouvelles combinaisons de choses antérieures. Les classiques sont à ce titre la meilleure source d'inspirations possibles. Sans compter que les films d'aujourd'hui seront les classiques de demain.

Sur ce j'achève un monologue qui en aura surement découragé plus d'un. :lol:
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celia0
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Message par celia0 »

Je suis d'accord avec White snake.
A mon avis, ces fameuses scènes d'action illisibles se sont multiplié suite à Spielberg avec le débarquement du soldat Ryan qui a lancé la mode du caméra à l'épaule avec accéléré et montage épileptique lors des scène sd'action. Sauf que chez Spielberg c'était lisible et maitrisé.
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mallox
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Message par mallox »

White Snake a écrit :
Allan Theo a écrit :
mallox a écrit :Dommage donc de céder à cette mauvaise manie dans l'air du temps, alors que garder l'humilité de filmer "classique" assure plus facilement une modernité à long terme.
C'est quoi le filmer classique ?
C'est un plan fixe comme l'on prévu les frères lumière ?
Le cinéma des 70's n'était déjà plus classique, zut alors.
Sérieusement, c'est un peu trop "c'était mieux avant" pour être réellement pris au sérieux.
il n'empêche que par réalisation classique je pense que mallox ne parlait pas tant de plans fixes que d'une utilisation de la caméra cohérente. Ce qui ne signifie pas une réalisation didactique. Loin de là. Mais bien un narration filmée qui ne sombre pas dans des tics de réalisation.
Merci beaucoup, il allait de soi, m'enfin pas pour tout le monde semble t-il et mon propos n'était certainement pas de dire "c'était mieux avant" point barre.
Je pense que cette esthétique "plein la gueule, plein les oreilles" a ses limites plus que jamais ici. Dommage car, je reste persuadé qu'en enlevant ces procédés (systématiques en pensant donner de l'âme au film qui plus est alors, avec une tendance venue du clip et du censored MTV), le film aurait su puiser sa force dans une histoire qui se retrouve ici écrasée de ce fait...
Et puis, aussi le silence est dans le film de genre très souvent le meilleur ami de l'ambiance, qui génère le malaise, voire la peur, là, c'est simple, on a pas le temps ! Ce trop plein de "Tics" - et c'est bien de tics à ce niveau dont on peut parler - étouffe le projet dans l'oeuf.
Maintenant j'aurai peut-être pas dû donner mon âge pour éviter les malentendus (Non, à 40 piges on peut aimer le cinéma d'aujourd'hui! :lol: / je précise pour Allan Theo - et je suis moi-même musicien et ma musique est assez bruyante!).
Alors chacun son avis et c'est tant mieux que certains aiment, mais je suis d'avis que d'ici une quinzaine d'années, ce cinéma là, qui se veut se dater, voire se marquer (dans) son temps vieillira très mal. Plus mal que l'esthétique sixties ou seventies. Les années 80 en ont bien pris un coup dans la tronche, les années 2000 me semblent parti sur les mêmes bases.
Et nombreux spectateurs à la revoyure se diront "merde, comment ai-je pu me faire avoir?" :lol:
Normal, c'est du cinéma de consommation qui use jusqu'à la corde les effets et procédés du cinéma d'aujourd'hui. ne croyez tout de même pas que je n'aime pas l'époque dans laquelle je vis, autrement je ne serai même pas allé vers ce film ci... 8)

En passant, merci à White Snake pour son approfondissement que j'ai trouvé très pertinent.

Et que chacun se fasse son avis. Pas de soucis. Auquel cas, et dans l'unanimité, il n'y aurait pas besoin de forums...
Perso, je ne pense pas que Mad movie (qui semble vouloir à tout prix son chef-d'oeuvre mensuel) et l'engouement général pour le film ne lui rende service.
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Allan Theo
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Message par Allan Theo »

mallox a écrit :Et que chacun se fasse son avis. Pas de soucis. Auquel cas, et dans l'unanimité, il n'y aurait pas besoin de forums...
Alors la parfaitement ! (bon du coup ça fait l'unanimité)
Mais bon reprocher à un film d'être ancré dans son époque c'est un débat qui a souvent lieu, j'argumente peu car l'ayant fait moult fois pour au final ne pas faire avancer le truc me fatigue.

De toute façon j'ai adoré et qu'importe les avis contraires, ça n'enlèveras jamais le plaisirs que j'ai eu a chaque fois que j'ai vu le film.
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drummonde
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Message par drummonde »

:shock:

Le constat est sans appel : ce truc est un veritable etron . Ennuyeux , grotesque , mal filmé , sans interet aucun . Incroyable . Un des pires machins que j'ai vu . L'espingouin shooté au café-coke et aux jeux videos videos qui a torché ca merite de retourner d'ou il vient : des oubliettes . Il a tellement peur de montrer ses contaminés qu'il les filme a l'arrache , histoire qu'on comprenne rien a rien .

J'ai eu beaucoup de mal a tenir en entier et suis trés etonné des commentaires positifs engendrés par cet ignoble sous-produit . Dire que ca donne un coup de vieux a Romero :lol:

Ce genre de films , c'est la mort du fantastique , tout simplement .

D'ailleurs , toute la salle a lancé des "houh" a la fin de la seance ( celle de 20h10 au george V ) .



Tirez la chasse ! Flinguez Juan-Carlos !
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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Dragonball
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Message par Dragonball »

drummonde a écrit : J'ai eu beaucoup de mal a tenir en entier et suis trés etonné des commentaires positifs engendrés par cet ignoble sous-produit . Dire que ca donne un coup de vieux a Romero :lol:
Heu, ce que j'ai dit étais tout de même un peu plus nuancé hein !
Probablement l'un des films d'horreur les plus abouti des dernièrres années, sur un plan formel, comme sur un plan "philosophique".
C'est à vrai dire assez triste à dire, mais "28 semaines plus tard" donne un sacré coup de vieux à George Roméro et en particulier son dernier opus, "Land of the dead", qui malgré ses qualités évidentes était une oeuvre partiellement inachevée, le manque de budget, le casting assez mauvais et certaines références balourdes plombant le métrage de manière assez problématique.
ça me semble pourtant claire. J'ai pas dit "Bouuuuh Romero gros nul, Fresnadillo t'éclate la gueule !", mais que "28 semaines plus tard" s'avèrait être une suite bien plus réussie que "Land of the Dead", suite attendue comme le méssi et qui s'était malheureusement avérée particulièrement poussive. (Et pourtant à l'époque, j'avais pas mal positivé).

Mais bon, si toi tu penses que les cours de Marxisme à la sauce Zombis de Tonton George (Avec Asia Argento dans son habituel role de rebelle névrosée, la classe ! :)) c'est génial, moi, ça ne me dérange pas ! :D
Tirez la chasse ! Flinguez Juan-Carlos !
Tu devrais quand même économiser un peu de bile, "RE3" sort dans une semaine ! :mrgreen:

Sinon, "28 semaine plus tard" repose en effet sur quelques grosses ficelles, la plus grosse étant évidement la facilitée avec laquelle les gamins arrive à braver la vigilance des militaires pour aller dans la zone occupée. Mais bon, vu que j'ai adoré le film, je m'en fous ! :D

En ce qui concerne la manière de filmé, perso, normalement, je n'aime pas non plus. Mais dans "28 semaines plus tard", je trouve celà particulièrement éfficace. Celà nous fait parfaitement ressentir la violence des attaques des contaminés et la panique s'enparrant dans ces moments de leurs victimes potnetielles.

Les mecs qui ne se sont pas accroché à leur siège durant la première scène, ils doivent en fumer de la bonne ! :mrgreen:


EDIT :

White Snake a écrit : Et puis à ceux qui veulent enterrer Romero un peu vite, je dirais qu'il reste le père fondateur du genre, celui qui l'a fait naître, celui qui l'a fait basculer dans la critique de société (tant du racisme, consommation, militaire que sociale), celui qui a créer le zombie-humain.... la dimension philosophique de celui-ci, pourquoi pas. Moi j'avoue que là j'y ai juste vu un film de zombie nihiliste tout à fait classique. Mais de là à dire que ce film donne un coup de vieux à Romero, je crie à l'hérésie. :lol:

on me dit d'être plus modéré dans mes propos et je lis ce genre de chose, ça a tendance à m'étonner. c'est comme de dire "ben franchement, Open Range donne un sérieux coup de vieux à John Ford"... ça surprend.
Ah ben tiens, je l'avais pas vu celle là ! :D

Bon, ben même réponse que pour drummonde hein ! :D

Perso je n'aime verser dans l'idolatrie à outrance. Romero a certe marqué l'histoire du fantastique, il n'en deumeure pas moisn que son dernier film m'a déçu et que j'ai retrouvé dans "28 semaines plus tard" la hargne et la tension qui faisait si gravement défaut à "Land of the Dead".

D'ailleurs, puisque tu cries à l'hérésie, moi, je dirais que je comprends difficilement qu'un fan de Romero ne puisse pas s'estimer un peu floué par le manque d'ambition de son dernier opus en date, un manque d'ambition qui ne peut pas uniquement s'expliquer par le budget réduit du film.

En tout cas, moi, celà a été mon cas, même si je n'ai pas voulu m'y résoudre tout de suite.

Quand à dire que "28 semaines plus tard" est "un film de zombie nihiliste tout à fait classique", ça me surprend un peu. Car ce qui fait son orignalité, c'est justement son profond nihilisme, le films de zombies, si on excepte ceux de Roméro, verssant la plupart du temps, soit de le brillant excercie de style cependant dénué de tout aspect politique (L'enfer des zombies, le remake de Dawn of the dead) soit dans le Z décomplexé partant dans tout les sens (L'avion de l'apocalypse, Virus cannibales, etc, etc ...)
Modifié en dernier par Dragonball le mer. sept. 26, 2007 12:13 am, modifié 2 fois.
Dagon
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Message par Dagon »

drummonde a écrit ::shock:

Le constat est sans appel : ce truc est un veritable etron . Ennuyeux , grotesque , mal filmé , sans interet aucun . Incroyable . Un des pires machins que j'ai vu . L'espingouin shooté au café-coke et aux jeux videos videos qui a torché ca merite de retourner d'ou il vient : des oubliettes . Il a tellement peur de montrer ses contaminés qu'il les filme a l'arrache , histoire qu'on comprenne rien a rien .

J'ai eu beaucoup de mal a tenir en entier et suis trés etonné des commentaires positifs engendrés par cet ignoble sous-produit . Dire que ca donne un coup de vieux a Romero :lol:

Ce genre de films , c'est la mort du fantastique , tout simplement .

D'ailleurs , toute la salle a lancé des "houh" a la fin de la seance ( celle de 20h10 au george V ) .



Tirez la chasse ! Flinguez Juan-Carlos !

Comme quoi il est possible de remplir une salle entière de cons.

Pis" l'etron" Fresnadillo a juste réalisé une merveille comme Intacto avant. Mais bon passons, continue à cracher ta bile...
DPG
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Message par DPG »

Sans aller jusqu'aux torrents de louanges de certains ici, j'ai moi aussi plutot bien aimé. Il y a quelques passages qui m'ont vraiment scotché, et surtout c'est le ton choisi, le nihilisme absolu de l'ensemble qui m'ont frappé, le coté "fin du monde sans aucun espoir" étant ici rendu comme dans aucun autre film de zombies j'ai trouvé. :shock:

A coté de ça, bon, on reste en terrain balisé, avec figures imposées, peu de surprises, des persos pas super attachants il est vrai et qques scènes de camera parkinsoniennes bien chiantes. Mais l'ensemble est bien torché, je me suis pas ennuyé, et la musique est assez geniale, en plus d'etre très bien utilisée ! Bref, pas ZE zombie movie ultime, mais c'est dejà largement mieux que l'original en ce qui me concerne !
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Kaeron
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Message par Kaeron »

Je bande encore. Voilà, c'est dit. Pourtant, quand j'avais vu l'annonce d'une suite par la Fox, j'avoue que j'étais pas hyper chaud, me disant qu'on allait encore jouer la carte du réchauffé. Et puis, Juan Carlos Fresnadillo a été associé au projet. A l'annonce de sa participation en tant que réalisateur sur cette suite d'infortune, mon coeur s'est réchauffé, je me suis dit que ce jeune avait toutes les chances de foutre un beau boxon. Et je considère ne pas m'être trompé.

28 Semaines Plus Tard, c'est donc ce qu'aurait du être son prédecesseur. Un vrai putain de film bien méchant, bien rythmé, bien écrit, avec de vrais personnages super bien définis, qui ont un vrai but, de vraies raisons de faire ce qu'il font, là ou Jim et sa bande dans le premier opus se contentaient de survivre (ce qui était déjà pas mal, me direz vous, certes). Bref, tachons d'être plus objectif : 28 Weeks Later (parce que je suis bilingue aussi) est finalement tout ce que 28 Days Later (et j'me la raconte grave) était, mais aussi et surtout, tout ce qu'il n'était pas :

Le scénario super léger du premier laisse la place à un scénario beaucoup plus pensé, qui ne révolutionne rien non plus, faut pas déconner, mais qui se tient de bout en bout. On oublie la bafouille scientifique, les singes enragés et le mec qui n'était pas mort à l'hôpital mais que les monstres ont gardé pour plus tard (un apéro entre zombies de prévu, p'tet) et on les remplace par une scène pivot d'autant plus belle qu'elle est équivoque (moi même je ne sais trop que penser finalement). Alors c'est pas du Shakespeare, c'est sur, ça reste un film de zombies, faut pas non plus pousser, mais ça marche à la perfection. Surtout quand le réalisateur dose parfaitement ses séquences de ce qu'il faut d'action et prend le temps par ailleurs de développer une vraie intrigue entre ses personnages, une tension qui prend aux tripes du début à la fin.

Fresnadillo joue donc sur un certain réalisme, avec une photo très belle, dans des tons désaturés qui servent véritablement le propos du film. Seul bémol peut-être, à la grâce d'un Intacto et l'utilsation de sa couleur, primordiale, il cède au style de Boyle sur le premier opus et livre un film entièrement en caméra portée, ce qui peut finalement être assez éprouvant pour le spectateur adepte des films de Romher. Néanmoins, au contraire d'un Boyle, Fresnadillo utilise un 35mm finement éclairé, définit et construit véritablement ses cadres et l'effet "brouillon" accentue finalement la tension du métrage (à l'instar d'un Bourne Ultimatum), le tout doublé d'une utilisation particulièrement prégnante de la musique de John Murphy (déjà responsable de la musique de 28 Jours..., mais aussi de Sunshine ou Miami Vice récemment) et des chansons titres.

Et là où Fresnadillo fait fort et me fait vraiment plaisir, c'est quand il sublime le travail de Boyle. Londres vide ? Il fait pareil et va même jusqu'à se permettre une petite scène anthologique, d'une beauté à couper le souffle, juste pour le bonus, pour toi public. Le zombie reste ici un zombie Next Gen en 60hz gonflé aux stéroïdes, et pourtant, Fresnadillo (qui est co-auteur du scénario, insistons sur ce point) y ajoute une touche "scientifico-médicale" pas inintéressante, qui permet en plus de s'intéresser davantage à nos protagonistes.

Restent les acteurs, magnifiquement dirigés. La scène d'introduction, un calme étonnant avant une véritable déferlante d'adrenaline, montre un Carlyle et une Mac Cormack habités par leurs rôles respectifs. Du premier rôle au petit second rôle, tous les acteurs semblent y croire dur comme fer et ça fait plaisir à voir. En plus de ça, Fresnadillo me fait plaisir en castant la belle Rose Byrne, vue récemment dans le magnifique Sunshine de... Danny Boyle. Comme quoi, la boucle est bouclée.

Et puis merde à l'objectivité, 28 Semaines Plus Tard ça défonce, c'est tout !!!

Difficile après de comparer un film d'aujourd'hui au travail de Romero y'a 25 ans, ça n'a même aucun sens. Et Drummonde, t'as pas aimé ok, mais là tu verse dans la débilité profonde dans ta critique, désolé de te dire ça. Donc laisse moi te dire que si, le constat est avec appel, puisque beaucoup ont aimé et considèrent le film de Fresnadillo comme un très grand film du genre (et j'en fais partie).
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drummonde
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Message par drummonde »

Dragonball : desolé j'avais pas bien lu , je croyais que tu parlais de Romero tout court , pas de Land of the dead qui est en effet trés nul :lol:

Pour repondre aux autres , aprés tout ca vient peut-etre de moi . Surement meme . En fait je ne vois pas d'autres hypotheses :lol:

D'ailleurs un film comme The descent , unaniment apprécié -et pas que par des bouffons bouffeurs de merdes en images de syntheses -m'avait profondement ennuyé a cause du style de realisation . C'est pas pour moi voila tout .

Cela dit je considere que ce genre de produits frelatés clippesques representent un reel danger pour le cinema . Heureusement qu'il reste des mecs capables de realiser "A l'interieur" ou "Hostel" et de faire plaisir aux debiles comme moi qui preferent les bons vieux films d'horreur aux jeux videos ....
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Message par drummonde »

DPG a écrit :le nihilisme absolu de l'ensemble qui m'ont frappé, le coté "fin du monde sans aucun espoir" étant ici rendu comme dans aucun autre film de zombies j'ai trouvé. :shock:


Moi j'ai trouvé , au hasard , L'enfer des zombies :wink:
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Message par mallox »

drummonde a raison de s'exprimer et même de cracher sa bile. Il a bien craché les 10 zoros pour rentrer dans la salle, personne ne lui en a fait le reproche...

sic Cedric Delellée pour Mad Movies: "une mise en scène documentaire" ... (je me demande quel est le dernier documentaire que ce type a vu :lol: - à moins d'un reportage sur l'invention du tromboscope )

Normal que les gens aiment, Studio aime, Première aime, et même sur canal+ Laurent Weil l'a présenté à 20h10 comme le film de la semaine: "Pour une fois qu'il sort un film d'horreur réussi" (là je cite... on sent le type qui en voit souvent)/ Impossible de ne pas être conditionné par tout ce tintouin, dans un sens ou dans l'autre. 8)
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