Snow White: a tale of terror / Blanche Neige- M. Cohn- 1997

[eric draven]

Blanche neige: Cannibale, elle brule son bébé, des nains violant sa fille!

Injustement méconnue, cette superbe et cruelle adaptation est une remarquable surprise qui en etonnera plus d'un.
Si Cohn a gardé les bases du conte originel, il livre sa propre version, sombre, noire, cruelle d'où émane un charme vénéneux.

Ayant perdu son épouse, le prince Frederick s'est mariée à Claudia, femme perfide et intriguante, jalouse et obsédée par sa beauté.
Lilly, la jeune fille de Frederick, n'acepte pas cette belle-mère qui la deteste. Aprés avoir perdu l'enfant qu'elle portrait, Claudia n'a qu'une idée: se débarasser de Lily, portrait crachée de sa mère, afin d'être l'unique femme ds la vie de Frederick. Grâce aux pouvoirs que lui confère son miroir diabolique, elle va tt faire pour l'eliminer...

Il n'y a qu'un seul mot pout définir Snowy white: envoutant!
Dés l'ouverture, Cohn nous entraine dans un univers sombre dominé par la haine, la jalousie et la peur où forêts inquiètantes et châteaux angoissants se cotoient pour mieux créer une atmosphère de malaise où va se répandre le venin de la haine et de la perfidie.

Ce venin, c'est Claudia, femme froide et cruelle sous ses airs de gente dame, une intriguante obsédée par sa beauté et sa jeunesse ne pouvant accepter celle de Lily.
La terreur va s'installer progressivement, Claudia dévoilant son véritable visage, diablesse impitoyable qui garde ds sa chambre un gigantesque meuble en forme de statue qui une fois ouvert dévoile un miroir infernal et meurtrier, reflet de Claudia dans tte sa splendeur.

Cohn va alors user de ttes les cruautés possibles et parsemer son film d'éléments horrifiques surprenants dont le 1er sera le douloureux accouchement, mare de sang et symphonie de cris effroyables qui verra la mort du bébé qu'on jettera ds les flammes avt que le miroir n'ordonne de l'en retirer afin de lui redonner vie.

Cohn pousse la cruauté jusqu'à introduire le cannibalisme ds son conte, Claudia offrant à son mari un ragout dont la viande pense t'elle est le cadavre de Lily, sa fille chérie, cadavre dt elle garde le coeur frais.

Cohn ne ménage pas les effets gore ds cet univers où ts les personnages sont tous plus odieux les uns que les autres y compris les nains, representés par une horde de malfrats ne songeant qu'a violer et tuer la jeune Lilly avt qu'elle n'arrive à se faire accepter d'eux et que Rolf, leur chef n'en tombe amoureux.

Son miroir lui ayant appris qu'elle était tjs en vie en lui renvoyant sa propre image, Claudia sombrant ds l'hystérie n'aura qu'une idée: la tuer définitivement et redonner vie à son bébé grâce a un bain de sang et de sperme qu'elle volera à son mari agonisant.

Toute la dernière partie est une sorte d'apocalypse faite de scènes impressionnantes et visuellement envoutantes: la tempête dans la forêt, la chute des arbres, le chateau dévasté par Claudia tourbillonant comme un ouragan sur elle même, furie dansante déchainant les éléments, l'apparition de l'ignoble sorcière offrant la pomme empoisonnée à Lily, son enterrement vivant...

Chaque image, chaque décor contribue à distiller ce climat de terreur sourde, propre aux contes, une peur pourtant sublimée par la beauté féerique des images que Cohn a su retranscrire avec talent.

Le final sera à la hauteur du reste, prétexte à un déferlement d'effets où le gore une fois de + sera présent. Si jamais Cohn ne montre le visage du bébé revenu des morts, le suggérant dans toute son horreur par l'apparition furtive de sa main, il nous offre par contre des yeux brulés à la bougie, des visages hystériques, des coeurs frais... jusqu'à l'affrontement de Claudia et Lily dans ce chateau dévasté où rode la mort.

L'affrontement sera cruel à l'image de la haine de Claudia, un acharnement qui s'achèvera dans les flammes. Le poignard destiné à Claudia se plantera dans le miroir duquel jaillira des flots de sang, tuant lentement la maratre se transformant en vieille femme hideuse avant que tout n'explose sous l'effet dee forces diaboliques.
Sublime et infernal final où Claudia , hurlante, transformée en torche vivante tourbillonera au milieu du feu telle une diablesse dans les flammes de l'Enfer.

Veritablement impressionnant, Snowy white est loin des adaptations Disney et n'est certes pas destiné aux enfants même si Cohn a su conservé la magie et la cruauté des contes.
Admirable réussite, envoutante histoire, Snowy white bénéficie d'une interprétation sans faille, Sigourney Weaver en tête qui laisse enfin éclater son talent. Elle est une Claudia parfaite, froide, terriblement ambigue, son visage à la fois beau et ingrat joue à merveille sur cette ambiguité, parvenant même à etre pitoyable.
Cruelle, perfide, la Weaver pour une fois réussit un tour de force et fait naitre le malaise rien que par sa seule présence.
A ses cotés, le tjs trés bon Sam Neill.

Inédit en salle un film à découvrir d'urgence pour Noel!!

Le corbeau dt le miroir chaque matin lui dit qu'il a les plus belles plumes!

[Jeremie]

Merci Eric j'adoooooore ce film pourtant mechamment oublié

J'aime l'univers des contes assombrie et detourner de manière horrifique et Blanche Neige fait parti des rares films à le faire avec brio.

Big Star du film, SIgourney Weaver est impériale en reine maléfique et le film distille suffisemment d'horreur et de scènes parfois chocs (le bébé ) pour emporter l'adhésion. Magistralement réalisé, rarement maladroit, souvent juste, dérengeant : une perle noire.

[parotaku-2-]

Pareil... j'aime beaucoup l'ambiance glauque et la photo du film...
... bonne BO aussi...

... dommage que le z1 soit plutôt pauvre et parfois limite niveau compression...

[Melvin]

Excellente version de Blanche neige ,qui se rapproche bien plus du conte original.

J'ai trouvé très fun ce qu'il advient du prince charmant

[milton arbogast]

...quelque mechantes langues m'en avaient detourné à l'époque.
Le corbeau de son allechant résumé me donne envie de combler cette lacune au plus vite!
...et puis Sigourney en Wicked Queen, comment ais-je pu laisser passer ça?!?!

[trepanator]

je ne l'ai jamais vu mais sa sortie vidéo avait fait beaucoup de bruit par chez nous, la promo était énorme ! des potes qui l'avaient loué m'avaient dit que c'était de la bombe atomique... perso la jaquette et les extraits que j'ai vu ne m'ont jamais fait envie ! et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de le mater... mais comme tu as d'excellents gouts Eric je vais me forcer à faire un petit effort et le matter...un jour !

[eric draven]

En effet, le film est une "bombe atomique" pour reprendre le terme des amis de Trepanator.
Certes, la jaquette VHS d'alors était trés laide et dc n'attirait nullement l'attention d'autant plus que le film était mechamment recadré et l'image hyper sombre- le film ne m'avait pas vraiment marqué a cette époque d'aileurs-, la jaquette DVD est aussi laide.. mais je l'ai revu apres avoir trouvé ce Z1 pour 3E ds un cash et en DVD, le film prend une dimension hallucinante. Photo, images superbes et toute la cruauté et l'aspect effroyable du film prend toute son ampleur. La Weaver n'a jamais été aussi parfaite et terrifiante et le film arrive vraiment à distiller une aura de malaise.

Milton, Trepanator.... et tout ceux qui ne l'ont pas encore découvert. Point attendre il ne faut! Se jeter dessus immédiatement les yeux fermés!

[Haribo]

C'est vrai que ce film est passé à la trappe directe en France et n'a effectivement je crois même pas connu les honneurs d'une distribution salles.

On pourrait croire à une sorte téléfilm surgonflé façon Hallmark comme ca, point du tout c'est un vrai film de cinéma à part entière avec une vraie singularité dans la peinture du célèbre conte.
La musique de John Ottman est peut-être, avec APT PUPIL, sa meilleure composition à ce jour.

[VEmpire]

Vu l'année dernière dans le cadre d'une analyse sur les contes de fées.

Je l'avais déjà vu quand j'étais jeune, à sa sortie en VHS, mais le film ne m'avait pas laissé un très bon souvenir. Quel fut ma surprise lorsque j'ai enfin revu cette petite "bombe", pour reprendre vos termes, qui n'avait pas fait jaser beaucoup par chez nous à sa sortie.

Le film est tout bonnement magnifique, baignant constament dans une atmosphère féérique, mais très noir et angoissante en même temps, une adaptation que les frères Grimm n'auraient certainement pas renié.

Sigourney Weaver est étonnante de crédibilité, dans le rôle de la belle-mère qui met constament mal à l'aise, de par sa beauté, sa fausse gentillesse et sa cruauté.

Sans oublier les nombreux moments gore qui parsèment le film, sans en faire un abus et toujours dans un esthétisme s'alliant bien au reste du métrage. Bref, j'aime bien ce petit film moi. ^¸^

[eric draven]

C'est vrai que ce film est passé à la trappe directe en France et n'a effectivement je crois même pas connu les honneurs d'une distribution salles.

Tout à fait, le film n'a jamais eu malheureusement les honneurs d'une distribution en salles.. jeté directement en video alors recadré et mechamment assombri ce qui lui faisait non seulement perdre tt son charme et sa beauté veneneuse mais aussi sa puissance.
Ce DVD est un bonheur donc.

[Manolito]

Je vais un peu modérer l'enthousiasme général que semble provoquer ce film. Certes, il s'agit effectivement d'un vrai film, à ne pas confondre avec une production hallmark dont il porte, à première vue, les signes extérieurs ! C'est vraiment filmé pour le cinéma, et, malgré des moyens relativement limités, il y a une vraie ampleur et un sens du détail dénotant une oeuvre pensée pour le grand écran. Le foisonnement décoratif et la lumière automnal évoquent d'ailleurs un autre film de la même période, l'"Entretien avec un vampire" de Neil Jordan.

Le début est tout à fait prometteur. Beauté visuelle, tournage en Tchécoslovaquie, bons acteurs et, surtout, ton original prenant le risque de marier conte de fée et épouvante gothique. Malheureusement, j'ai trouvé qu'à partir du moment où Blanche Neige se retrouvait dans la forêt, la volonté de "faire noir" deveint lourde. Les nombreux détails cités par Eric s'accumulent, mais de manière moyennement convaincante, gavante. Qui plus est, il y a ce trait assez coquasse qui fait que, à force de vouloir faire "plus sombre", ce "Blanche Neige" finit par tomber dans le politiquement correct le plus débridé : prince charmant méchant car "Noble", méchant croisé, etc. On en passe et des meilleurs.

"Blanche Neige" reste tout de même un film à voir ne serait-ce que pour la prestation formidable de Sigourney Weaver, dans un rôle à multiple facette. Sa courte apparition en "vieille femme" reste des plus mémorables ! Bref, une curiosité à moitié réussie, à moitié ratée, mais néanmoins toujours originale...

Il existe en DVD français locatif chez Universal...

[Jeremie]

Revu sur le dvd Universal zone 2 sorti voilà quelques mois, non seulement dans l'indifférence la plus totale mais aussi sans aucun bonus...

A la troisième vision, je continue à penser que le film souffre d'un certain manque de rythme vers le milieu...à moins que ce ne soit la présence de Monica Keena, fort mignonne, mais finalement assez transparente face à la Weaver.

La copie dvd (très lumineuse, ce qui rend le dernier acte enfin "lisible") est plein cadre au contraire de la vhs, qui était par contre trop sombre...du coup, je trouve que l'aspect "cinéma" laisse place à une mise en image quasi-télévisuelle
Jamais content