Susan et Gary Wilson sont heureux d'emménager dans leur nouvelle maison en Louisiane avec leurs deux enfants. Leur voisin, Steve Glover, est très soucieux d'intégrer au plus vite Susan dans la communauté de la petite ville. Il a d'ailleurs fait beaucoup d'efforts pour trouver une maison libre où le couple puisse emménager. Animateur de plusieurs associations, il se montre toujours très disponible. Mais quand Susan et Gary s'endorment paisiblement dans leur nouvelle demeure, ils ne se doutent pas qu'une caméra filme leur intimité. Un jour, Susan découvre Steve en train de planter un arbre dans leur jardin, un cadeau de bienvenue selon lui...
Je sens que je ne vais pas faire un lecteur avec ce thread consacré à un petit TV de 2002 signé de mon ami Tim Hunter (Control, The far side of Jericho) et diffusé la semaine dernière sur M6 dans sa collection de fictions, Un jour, une histoire, sponsorisée par les sauces tomates Heinz.
Dans son créneau, et même si je ne suis pas un éminent spécialiste de ce genre de produit, j’ai trouvé ça plutôt convenable, en tout cas regardable. La réalisation est correcte. Du travail sobre, propre. La première partie, consacrée à la lente détérioration des rapports de voisinages entre les Wilson et les Glovers, est plutôt rondement mené et se suit non sans une certaine délectation coupable du côté du spectateur. Vient ensuite la découverte des vidéos et Tim hunter réussit assez bien à nous faire ressentir le traumatisme de l’héroïne, qui se met à flipper rien qu’à l’idée de prendre une douche ou de se mettre au pieu. Le troisième acte est le plus convenu dans la forme et la dramaturgie mais ça reste là encore du boulot soigné, efficacement emballé.
Rien à signaler du côté de l’interprétation. Angie Harmon et Jamey Sheridan (le mari de Sigourney weaver dans The Ice Storm) jouent leur partition avec application. On ne peut de toute façon guère leur en demander plus, étant donné que leurs personnages manquent à la base pas mal d’épaisseur. Dommage car il me semble que s’il n’avait été rien qu’un un peu plus travaillé à l’écriture, le perso de Sheridan aurait pu injecter une réelle intensité au métrage.
Bref, même si évidemment tout ça manque sérieusement de personnalité, que l’on reste à la surface des choses alors qu’il y avait dans cette true story matière à pas mal d’intéressantes réflexions, Video voyeur : the Susan Wilson story (baptisé chez nous L'enfer à domicile ... rien que ça) m’a laissé globalement sur une bonne impression.