Inferno (1980) de Dario Argento
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Inferno :
Inferno est très beau, mais ni le scénario, ni le jeu des acteurs, et encore moins la musique à faire grincer les dents – musique curieusement en totale contradiction avec l’étrangeté des scènes (rare chez Argento) – n'arrivent à donner de la consistance à tout ce joli opéra qui, malheureusement, ne provoque aucune réelle peur, sombrant peu à peu dans les méandres du grandiloquent et du simplisme. Sous un voile faussement ésotérique, Argento se réfugie dans son style cinématographique éclaté, baroque, et finit hélas par oublier la réelle peur à provoquer. Trop maniériste dans ses scènes pour pouvoir se concentrer sur son sujet qui pourtant s’avérait ensorcelant – une Mater Tenebrarum et son influence – le cinéaste a visiblement choisi de peindre chaque plan avec une minutie qui force au respect. De ce fait, on a l’impression de suivre un véritable opéra déchaîné, parfois brutal, où s’associent des plans de toute beauté. Néanmoins, on regrettera sans doute ce souci dans la divination des images, puisqu’elles deviennent les seuls éléments dignes de sortir ce film de l’ineptie. Opéra jusqu’au bout, le jeu des acteurs est ainsi souvent appuyé, comme pour secouer la raideur du scénario. L’enquête, parfois incohérente, est vite ficelée, aucun suspense, si ce n’est la tension repérable à certains moments, surtout lors des meurtres. Bariolé, violent, couleurs fortes certes, mais ces adjectifs auraient pu avoir meilleur impact s’ils avaient été soutenus par des acteurs habités et une intrigue accentuée. De ce point de vue, le fan pourra être déçu, surtout lorsqu’il sentira qu’Argento se copie lui-même, ne rendant rien de neuf par rapport à Suspiria. Comme en témoigne la fin : des flammes, des mots criés, des rires diaboliques, mais une sorcière jamais terrifiante. Dommage.
9/20
Inferno est très beau, mais ni le scénario, ni le jeu des acteurs, et encore moins la musique à faire grincer les dents – musique curieusement en totale contradiction avec l’étrangeté des scènes (rare chez Argento) – n'arrivent à donner de la consistance à tout ce joli opéra qui, malheureusement, ne provoque aucune réelle peur, sombrant peu à peu dans les méandres du grandiloquent et du simplisme. Sous un voile faussement ésotérique, Argento se réfugie dans son style cinématographique éclaté, baroque, et finit hélas par oublier la réelle peur à provoquer. Trop maniériste dans ses scènes pour pouvoir se concentrer sur son sujet qui pourtant s’avérait ensorcelant – une Mater Tenebrarum et son influence – le cinéaste a visiblement choisi de peindre chaque plan avec une minutie qui force au respect. De ce fait, on a l’impression de suivre un véritable opéra déchaîné, parfois brutal, où s’associent des plans de toute beauté. Néanmoins, on regrettera sans doute ce souci dans la divination des images, puisqu’elles deviennent les seuls éléments dignes de sortir ce film de l’ineptie. Opéra jusqu’au bout, le jeu des acteurs est ainsi souvent appuyé, comme pour secouer la raideur du scénario. L’enquête, parfois incohérente, est vite ficelée, aucun suspense, si ce n’est la tension repérable à certains moments, surtout lors des meurtres. Bariolé, violent, couleurs fortes certes, mais ces adjectifs auraient pu avoir meilleur impact s’ils avaient été soutenus par des acteurs habités et une intrigue accentuée. De ce point de vue, le fan pourra être déçu, surtout lorsqu’il sentira qu’Argento se copie lui-même, ne rendant rien de neuf par rapport à Suspiria. Comme en témoigne la fin : des flammes, des mots criés, des rires diaboliques, mais une sorcière jamais terrifiante. Dommage.
9/20
INFERNO, à l'instar de L'AU-DELA de Fulci, ce n'est pas un film à prendre comme un métrage à la ligne directrice cohérente. C'est un peu un rêve, ou plutot un cauchemar, qui va jusqu'au bout de son délire d'horreur et de couleur. Maintenant, je suis d'accord avec toi, le film ne contient pas la même tension que celle rencontrée dans SUSPIRIA. Il n'en reste pas moins que INFERNO est bourré de séquence magnifique à même de te donner la chair de poule comme cette visite d'un sous-sol qui se termine dans l'eau où se cache une horreur insondable. Le film est, encore une fois comme L'AU-DELA, une sorte de suite de tableau horrifico-onirique d'une grande beauté plastique. C'est plus une oeuvre d'art macabre qu'un défilé d'épouvante.
Bien dit !arioch a écrit :C'est plus une oeuvre d'art macabre qu'un défilé d'épouvante.

Spoilers :
Maintenant, j'ai été énormément déçu, m'attendant à une certaine tension (qu'il y a dans L'Au-delà) et quand tu vois la sorcière avec un squelette en plastique de carnaval, à un moment censé être la pointe de cet opéra de macabre, ça fout tout en l'air par exemple !

Il y a des gens qui rejettent en bloc L'AU-DELA parce qu'ils trouvent ca nul, incohérent, etc... Le passage avec les araignées est un sommet d'horreur mais tu as toujours des gens pour te dire "Ouah, elles sont fausses !". Pfff !
Pour INFERNO, c'est pareil, c'est un trip, tu adheres, tu te laisses emporter par l'expérience. Ou alors tu restes un peu sur le pas de la porte en te posant des questions sur ceci ou cela. Je pense pas que ce soit un film que l'on peut appréhender de manière rationnelle.
Pour INFERNO, c'est pareil, c'est un trip, tu adheres, tu te laisses emporter par l'expérience. Ou alors tu restes un peu sur le pas de la porte en te posant des questions sur ceci ou cela. Je pense pas que ce soit un film que l'on peut appréhender de manière rationnelle.
"inferno" est un des ragento qui me plait le moins.Je trouve l'histoire un peu ennuyeuse, et les scenes-chocs moins impressionantes que dans "suspiria" ou mon préféré "les frissons de l'angoisse".
Je trouve que les couleurs du film et la musqiue restent néanmoins tres belles, ainsi que cette scene mythique où irene miracle reste coincee sous un plancher rempli d'eau.
Les seuls points positifs de ce film restent pour moi la presence de l'excellente alida valli(comme le disait un forumer dans un ancien message)et de la tres belle ania pieroni avec son chat dans les bras.......je ne savais pas qu'elle avait eu tant de deboires dans le milieu des politiciens et de la drogue.C'est vraiment dommage qu'une si belle actrice(certainement la plus belle qui aie travaillé pour argento) aie eû un comportement si odieux et arrogant et que, visiblement, elle soit devenue une sorte de mamouth!!
Argento pourait la réengager sans maquillage ni effets speciaux....pieroni obèse, ce serait un grand moment de cinéma horrifique !
Je trouve que les couleurs du film et la musqiue restent néanmoins tres belles, ainsi que cette scene mythique où irene miracle reste coincee sous un plancher rempli d'eau.
Les seuls points positifs de ce film restent pour moi la presence de l'excellente alida valli(comme le disait un forumer dans un ancien message)et de la tres belle ania pieroni avec son chat dans les bras.......je ne savais pas qu'elle avait eu tant de deboires dans le milieu des politiciens et de la drogue.C'est vraiment dommage qu'une si belle actrice(certainement la plus belle qui aie travaillé pour argento) aie eû un comportement si odieux et arrogant et que, visiblement, elle soit devenue une sorte de mamouth!!
Argento pourait la réengager sans maquillage ni effets speciaux....pieroni obèse, ce serait un grand moment de cinéma horrifique !
renan
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- Messages : 6509
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
La prostitution de luxe ou la prostitution tout court d'ailleurs puisque c'est ce dont il s'agit pour la Pieroni serait donc "odieux et arrogant"...
Chacun ses jugements, je préfère
et laissez la place à ceux qui veulent débattre de Inferno, Ania et sa vie n'étant pas le sujet du thread.




Chacun ses jugements, je préfère

Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
A l'origine des trois Mères argentiennes, n'y aurait-il pas un emprunt à notre cher Baudelaire ?
"Comme il y a trois Grâces, trois Parques, trois Furies, comme il y avait primitivement trois Muses, il y a trois déesses de la tristesse ; elles sont nos Notre-Dame des Tristesses. [...] La plus âgée des trois soeurs s'appelle Mater Lachrymarum ou Notre-Dame des Larmes, [...] la seconde soeur s'appelle Mater Suspiriorum. Notre-Dame des Soupirs. [...] Mais la troisième soeur, qui est aussi la plus jeune! [...] Et son nom est Mater Tenebrarum, Notre-Dame des Ténèbres."
Et cela se trouve dans la VIIIème partie - Visions d'Oxford, sous-partie : Levana et nos Notre-dame des Tristesse - des Paradis artificiels.
"Comme il y a trois Grâces, trois Parques, trois Furies, comme il y avait primitivement trois Muses, il y a trois déesses de la tristesse ; elles sont nos Notre-Dame des Tristesses. [...] La plus âgée des trois soeurs s'appelle Mater Lachrymarum ou Notre-Dame des Larmes, [...] la seconde soeur s'appelle Mater Suspiriorum. Notre-Dame des Soupirs. [...] Mais la troisième soeur, qui est aussi la plus jeune! [...] Et son nom est Mater Tenebrarum, Notre-Dame des Ténèbres."
Et cela se trouve dans la VIIIème partie - Visions d'Oxford, sous-partie : Levana et nos Notre-dame des Tristesse - des Paradis artificiels.

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- Enregistré le : sam. juil. 09, 2005 12:18 pm
Plutôt Thomas de Quincey dans les Confessions d'un Anglais mangeur d'opium (dont c'est inspiré Baudelaire pour les paradis artificiels) et si le chapitre s'intitule bien Levana et nos Notre-dame-des-tristesses en fait c'est dans la suite des confessions qui s'intitule Suspiria de Profundis qu'on le trouve. 

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- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:10 pm
- Localisation : Haute Normandie et parfois Ile de France!
- Contact :
Comparaison entre le dvd Anchor Bay et le nouveau dvd italien:
http://whiggles.landofwhimsy.com/writin ... ferno.html
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