Delirio di sangue - Sergio Bergonzelli (1988)

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manuma
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Delirio di sangue - Sergio Bergonzelli (1988)

Message par manuma »

A la mort de sa femme, le peintre Charles Saint Simone perd progressivement la raison. Il s’imagine être la réincarnation de Van Gogh et, aidé par son fidèle serviteur Herrmann, être pervers et nécrophile, décide de rapatrier chez lui le cadavre de sa femme, selon lui sa seule et unique source d’inspiration

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Il me semblait qu’il y avait sur le forum un thread, ou un bout de thread, consacré à ce Delirio di sangue. Je l’ai sans doute fantasmé ….

Bon, disons-le tout de suite, ce n’est pas le haut du panier en matière de bis rital. Le film est fauché, assez laid visuellement et particulièrement grotesque dans certaines de ses trouvailles scénaristiques. Mais j’ai quand même envie d’être clément avec parce que 1) il y a John Philip Law dedans et 2) compte tenu de l’extrême pauvreté qualitative de la production de genre italienne de la fin des années 80 le film s’avère au final un peu plus intéressant que tout les Killing birds et autre Spectres de l’époque.

Le gros atout du film c’est son absence de temps mort. Ca va vite, Bergonzelli et son scénariste Raffaele Mertes (futur directeur de la photo de quelques Michele Soavi) vont souvent à l’essentiel. Il y a en outre dans ce script plusieurs petites idées sympas, certes rarement correctement développées mais souvent assez tordues pour susciter l'attention soutenue du spectateur. L’atmosphère se veut évidemment teintée de folie morbide, et le film réussit en particulier quelques séquences nécrophiles sympathiquement trash. Mais l’amateurisme des effets visuels, le kitsch absolu de la musique et la médiocrité de l’interprétation, en particulier dans les seconds rôles, ruinent en grande partie cette ambition d’évoluer vers quelque chose de vraiment dérangeant.

A défaut d’être convaincante, l’interprétation vaut le détour, en particulier celle de John Philip Law. Le vedette de Danger : Diabolik se donne véritablement à fond dans son rôle d’artiste fou, au mépris de toute retenu. C’est parfois d’un ridicule achevé mais ça mérite incontestablement le coup d’½il. A ses côtés, un poil plus sobres, le musculeux Gordon Mitchell et la french porn star Olinka, dans un rôle quasi muet, essentiellement physique.

J'ai l’impression que le film a été en partie tourné en France, si j'en juge en tout cas par les plaques d’immatriculation des véhicules que l’on aperçoit ici et là.
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