Un camion citerne se renverse dans Beverly Hills, laissant échapper un nuage de gaz toxique. Après la panique de l'évacuation générale, Boomer () Hayes apprend de son ami policier Ed Kelvin que la menace est un stratagème pour vider la ville. En effet, un gang organisé a pris la police en otage pour dépouiller la ville de ses objets d'art.

A une époque où, si tu étais une ex-vedette du grand écran passée star de série télé, tes chances de réussir ton come-back cinématographique étaient quasi nulles, Ken Wahl, l’interprète principal de l’excellent Les Seigneurs de Philip Kaufman devenu 10 ans plus tard l’agent infiltré Vinnie Terranova sur la populaire série télé Un Flic dans la Mafia, tentait vainement de revenir au grand écran de ses débuts, avec pour seule arme cette Prise de Beverly Hills de tout petit calibre, xième clone de Die Hard et dernier film de Sidney J. Furie sorti à ce jour au ciné dans l’hexagone, si je ne raconte pas de conneries.
La voix-off qui couvre les premières images de cette aventure explosive et nous convie à un petit topo géographique, économique et social sur le lieu principal de l’action à venir – Beverly Hills donc - donne le ton du film : top ringard et fermement ancré dans un clinquant eighties période yuppies. Bien périmé donc comme spectacle mais pas ennuyeux pour autant car c’est quand même le père Furie aux commandes, un pro du divertissement bourrin (et accessoirement réalisateur de quelques films intéressants comme The Boys in company C et L’Emprise). Alors bon, comme d’hab’ chez lui c’est plein de raccords foireux et souvent plus bruyant que réellement spectaculaire, mais au moins ça ne traîne pas. Et puis le film est tout de même bien amusant avec ses situations plus improbables les unes que les autres, ses personnages au choix très cons ou complètement neuneus, et ses dialogues rentre-dedans souvent gratinés dans leur involontaire niaiserie.
Pas grand-chose à retenir en revanche au niveau de l’interprétation. Ken Wahl manque sérieusement de charisme, le sidekick rigolo de service – un flic pleurnichard – est insupportable et seule la doublure de l’héroïne m’a impressionné là dedans, dans la séquence où elle remonte à la seule force des bras sur une passerelle en dessous de laquelle elle s'était suspendue.
Un bon petit Sidney J. Furie en résumé, bien bête, bien divertissant.