Oscenità connut en son temps de graves problèmes avec la censure qui en interdit la sortie pour avilissement de la femme et atteinte aux bonnes moeurs.
Le film fut saisi et Polselli dut le remonter et en changer les dialogues afin d'en faire un film feministe qui sortit 7 ans plus tard.
Oscenita est une enquête socio-sexuelle à la Polselli, un discours contre les tabous, le pouvoir et les institutions catholiques.
Dans un sorte de delire psychedelique arrosé de dialogues baroques et surtout ridicules, Polselli tente de faire exploser tous les tabous sexuels et religieux et de rétablir la véritable place de la femme dans notre société.
Oscenità remet en question la sempiternelle question de savoir non seulement quelle est la place de la femme par rapport à l'homme mais aussi l'utilité de son corps face à l'homme tout puissant.
On suit donc Mireille qui, refusant la totale suprematie de l'homme dominant et d'être à sa merci, passe son temps à se faire violer ou agresser.
Elle va donc assister à une pseudo réunion de groupe, sorte de therapie psychanalytique où se retrouvent tous ses agresseurs, femmes ou hommes, chacun narrant sa vie, parlant sans retenue de leurs pires fantasmes que Polselli met alors en scéne. Chacun va s'expliquer sur les raisons de ses choix, leurs déviances et leur bienséance afin que Mireille puisse enfin s'émanciper.
Pour Polselli, la femme, le corps de la femme n'est qu'un simple objet que l'Homme utilise à son gré, suivant tous ses désirs, y compris les plus bestiaux.
Femme soumise, femme docile, femme animal, femme objet, femme poupée de chair, elle doit tout accepter et ne pas se soustraire, Dieu l'ayant crée pour assouvir ses instincts les plus pervers.
La femme a ainsi été créee pour être avilie et combler les pires perversions de l'Homme, tel est son rôle sur Terre selon Dieu dit Polselli.
Oscenita est aussi un film sur l'explosion des pires tabous existant. L'Homme doit vivre sa sexualité comme il l'entend sans honte ni retenue, sans barrière aucune quelqu'elles soient: sociales, morales, religieuses... il doit se sentir libre de ses désirs, de ses fantasmes, apprendre à les accepter et surtout les vivre sans peur loin des carcans moraux et sociaux.
Pour illustrer ces idées, Polselli a recours aux pires excés, réalisant un porno soft scabreux et frisant parfois les limites de l'imaginable.
C'est ainsi que se succédent de scénes hallucinantes: une femme fait l'amour à un tronc d'arbre bien rugueux, d'autres s'enfoncent un silex ou des branches d'arbre..
C'est aussi des séries de viols souvent brutaux dont le triple stupre


Prise en stop, elle se fait violer par son sauveur avant que deux paysans n'interviennent et la violent à leur tour sous les yeux de son premier violeur pris en otage et forcé à regarder le brutal outrage.
C'est toujours Mireille qui se fait violer à la plage ou se fait agresser dans sa salle de bain alors que sa baignoire se recouvre comme dans un cauchemar d'une plaque de verre sous laquelle elle étouffe en voyant le visage grimaçant et rubicond de son violeur.
On y retrouve en vrac:
une belle séquence d'urophilie







Une prostituée s'accouple avec un âne qui défèque, une des scénes les plus incroyables jamais tournée, celle ci trés explicite



Le final est assez surprenant, débouchant sur une sorte d'orgie-massacre liberatrice déclenchée par un des narrateurs qui dévoile son passé homosexuel.
De cette montée de violence nait une orgie où toutes et tous se laissent aller dont Mireille qui enfin se libère se faisant allégrement violer, le sexe caressé par la lame d'un poignard avant qu'elle ne s'enfonce... une bougie allumée


L'ultime image nous montre une Mireille enfin libre, comme divinement statufiée, veritable tableau biblique. Combattez vos pires barrières psychologiques et vous en sortirez deifié, acceptez tout et vous serez enfin femme!

Bric à brac pseudo psychanalytique et existentiel noyé dans un psychedelisme typique 70s, Oscenità comme toutes les oeuvres de Polselli frise souvent le ridicule, gigantesque brouillon pseudo intellectuel sans queue ni tête, surtout sans tête

Cela reste amateur comme d'habitude, agrémenté de dialogues pompeux mais surtout stupides d'où emergent pourtant quelques bonnes idées restées au stade de foetus.
Quelques scénes sont parfois percutantes et se réclament d'un certain cinéma d'exploitation ce qu'est de toutes façon Oscenità, notamment le triple viol ouvrant le film, assez malsain et particulièrement brutal même si là encore l'amateurisme et le ridicule de certains plans en désamorcent grandement la force.
En définitif, on peut voir en Oscenità, produit totalement voyeuriste, un film dont le seul but est d'exciter le spectateur amateur des pires déviances sexuelles à travers le corps de la femme montrée comme un simple objet de chair et receptacle à sexe.
Au générique, un panel de garces particulièrement agiles de la jambe


A leurs cotés de vieilles gloires du western spaghetti et du film d'action/aventures 60s: Isarco Ravailo vu aussi dans Erika tigresse SS, Dino Strano, Brad Euston... Oscenità ayant été pour pas mal le chant du cygne de leur carrière!

Demain Eric vous dit tout sur les graves problemes qu'a connu le film, son nouveau monatge, les acteurs et ou trouver cette petite obscenité.

Le corbeau-pigeon qui adore defequer sur la tête des gens qu'il n'aime pas
