A.K.A - Duncan Roy (2002)

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Superwonderscope
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A.K.A - Duncan Roy (2002)

Message par Superwonderscope »

1978, Grande Bretagne. Dean (Matthew Leitch) est un fils d'ouvrier qui se fait jeter de chez lui par son père qui abuse de lui. Il atterit par coincidence à Londres et rencontre Lady Gryffoyn, possèdant une galerie et qui l'héberge chez elle. Humilié par la famille Gryffoyn qui voit en lui un pauvre essaynt d'imiter les riches, il s'enfuit. Commence alors une vie de mensonges, de duplicité qui va amener la Brigade Financière après lui, dès lors qu'il prend l'identité du fils, Alexander Gryffoyn.


Image

D'après la véritable histoire de Dean Page, le film ecrit et realise par Duncan Roy offre un portrait saisissant de la Grande Bretagne Tatcherienne, des relations tendues entre ouvriers et aristocratie, du non dit et de la facilité (à l'époque) avec laquelle Dean/Alexander a pu se mouvoir dans la haute société britannique.

La particularité de ce film est d'avoir été montré dans une version en split screen de 3 écerans, montrant simultanément plusieurs angles de l'histoire, plusieurs points de vue (un peu à la manière de Timecode, à la différence près qu'il s'agit toujours de la même scène, vue de différents points de vue) sur 1h59. Il existe également une version sur un seul ecran (1h55)

Saisissant, de par l'interprétation de Matthew Leitch dans le role de Dean. Adolescent désespéré de vouloir etre accepté comme il est. Brutalisé par son père, sa mère refusant de laisser rentrer chez lui, abandonné à lui)même, il opère une transformation radicale. perdre son accent, perdre ses habitudes de fils d'ouvrier :devenir autre. Et tromper tout le monde.
C'est aussi un portrait d'un certaine jet set parisienne, faite d'insouciance, de drogues libres et de sans souci, juste avant l'arrivée du Sida et de ce qui allait emporter toute une generation.

Très belles qualités d'écriture et de mise en scène. Montage alerte et sens du rythme, la vision entrois écrans peut rebuter au début mais l'exercice s'avère payant tant les points de vue créés amènent à un sens et un souffle, un jeu entre chaque écran qui dynamise le récit. Un sens du détail et des regards aide beaucoup à compenser une caméra toujours en mouvement.

L'Angleterre produit ces deniers temps quelques films/téléfilms assez noirs de cette période 75-85, où la lutte des classes prenait tout son sens. A rapprocher de la très belle mini-série The Line of Beauty, produite par Channel 4 il y a 3 ans.

SWS approved..
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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