Antonio, un jeune Sicilien dont le père, accusé de traîtrise par la toute puissante organisation, est mort assassiné, rentre dans la mafia afin de le venger. Son premier contrat le mène à Milan …

Un peu déçu, pour être franc, par ce polar mafieux d’Alberto De Martino. Déjà, mieux vaut le voir avant Il Consigliori, l’incursion suivante du réalisateur dans le petit monde sans pitié de la mafia italienne, cela afin d’éviter la comparaison entre les 2, laquelle tourne clairement au désavantage de ce Il Familiari delle vittime non saranno avvertiti.
Le film démarre pourtant clairement sous de bons auspices. Ambiance authentiquement sicilienne pour les extérieurs, thème musical survitaminé de Francesco De Masi, très belle photo en scope de Joe D’Amato et ce sympathique bellâtre d’Antonio Sabato en guise de vedette, dans le rôle du sans grade de l’organisation visant la place du calife. On ne voit pas passer les 3 premiers quarts d’heure, qui nous entraînent à Milan puis Hambourg, où nous attend une jolie poursuite automobile. De Martino filme tout ça avec l’efficacité et l’absence de prétention qu’on lui connaît, exploitant bien ses décors urbains naturels, donnant vie à ses personnages sans avoir besoin de les faire causer des plombes, à travers des petits détails qui font mouche, liés aussi bien à leur comportement que leur tenue vestimentaire ou l’environnement dans lequel ils évoluent, ainsi que par le biais de cadres évocateurs, certes peut-être pas toujours d’une rare subtilité, mais qui ont le mérite d’en dire long sans risquer de faire perdre son temps au le spectateur le plus impatient.
J’aurai aimé que le film continue sur cette belle lancée. Malheureusement, avec l’apparition du personnage de Don Vincenzo, incarné par un Telly Savalas moyennement crédible, le film perd progressivement de son punch. Les bavardages prennent le pas sur l’action, laissant alors apparaître de façon évidente le classicisme de la trame. Bon … ce n’est pas non plus la catastrophe. Il Familiari delle vittime non saranno avvertiti nous réserve quand même quelques jolies petites flambées de violence sadique, une séquence émotion qui fonctionne bien (scène que De Martino nous resservira d’ailleurs quasi à l’identique dans Il Consigliori) et un final d’une belle méchanceté. Mais c’est comme ça, j’en espérais un tout petit peu plus, et je suis légèrement resté sur ma faim au final ...
Fiché chez nous sous au moins 2 patronymes : Mafia Boss et Le Nouveau boss de la mafia.