One Magic Christmas - Phillip Borsos (1985)

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manuma
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One Magic Christmas - Phillip Borsos (1985)

Message par manuma »

Un ange se retrouve charger de la mission de faire comprendre les vraies valeurs de Noël à une maman, et qu'il ne faut pas s'attarder sur le côté commercial des fêtes avec ses cadeaux, mais plutôt des personnes que l'on aime...

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Celui-là je le gardais sous le coude depuis quelques temps, histoire de vous le balancez pour Noël puisque c’est bel et bien de cette fête magique, et plus accessoirement thème d’inspiration inusable chez amis cinéastes et producteurs d’outre-atlantique (je peux me planter mais il me semble que notre cinéma est moins causant sur le sujet), dont il est question dans ce troisième film du cinéaste canadien d’origine australienne Phillip Borsos, réalisateur à la courte (6 films seulement) mais qualitativement très recommandable filmo.

N’ayant pas gardé un souvenir particulièrement mémorable de cette production Disney /Silver Screen Partner II à sa découverte en vidéo en 88 ou 89 (le film est étrangement un inédit ciné chez nous … le seul film distribué par Silver Screen Partner II à n’être pas sorti en salles en france d’ailleurs, si je me réfère à l’incontournable IMDB), j’appréhendais en fait un peu cette seconde vision. Ben je me faisais de la bile pour rien en fait car il est très bien ce petit One Magic Christmas. Bon, en y regardant de plus près on comprend mieux pourquoi il est resté dans l’ombre d’autres productions Disney de la même époque, plus largement diffusées elles : la tonalité générale de ce conte est assez sombre, ancrée durant les 3 quarts du métrage dans un quotidien plus que morose, et le film semble parfois s’adresser davantage à un public adulte qu’à des pré-adolescents. Un flou artistique quant au public ciblé qui, s’il a sans doute dû constituer un problème pour les pontes de Chez Disney au moment de sortir le film, s’avère plutôt un bon point pour ce dernier. One Magic christmas possède en effet une personnalité à part. On pense en tout cas un petit peu plus à Tim Burton (l’humour macabre en moins) qu'à l'oncle Walt dans ce mélange tout en sobriété de réalisme noir et de féerie.

Les bons sentiments sont évidemment de sortie, mais dosés juste comme il faut au sein d’un récit court, sans temps mort, dans lequel Borsos et son directeur de la photo Frank Tidy démontrent un fois de plus une réelle aptitude à mettre en valeur les extérieurs souvent dépeuplées qu’ils ont à exploiter (ici les plaines enneigées canadiennes, aussi bien filmées que le Bayou d’Un été pourri ou les forêts de Far from home).

L’autre atout majeur du film est son très intéressant – et curieux - casting, réunissant autour de l’excellente Mary Steenburgen, très attachante dans l’un de ses trop rares rôles en vedette, et Harry Dean Stanton en ange de Noël – fallait l’oser … en tout cas sa composition est assez étonnante – un impressionnant bataillon de seconds rôles canadiens, allant de valeurs sûres dans leur catégorie (Arthur Hill, Graham Jarvis et sa drôle de tête, l’inquiétant Jan Rubes, en père Noël, lequel retrouvera Mary Steenburgen l’année suivante sur Dead of winter) à quelques futurs grands comme Elias Koteas et Sarah Polley, alors âgée de 6 ans seulement.

Pas un classique certes, mais un bon petit film pour grands enfants pas trop cyniques, à voir absolument en VO pour profiter de la petite voix nasillarde de Mary Steenburgen. N’existe apparemment qu’en Zone 1 en DVD, bien que le film soit sorti en VHS chez nous sous le titre Un Drôle de Noël.
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