Voyeur pervers- Giuliano Petrelli- 1977

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eric draven
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Voyeur pervers- Giuliano Petrelli- 1977

Message par eric draven »

L'occhio dietro la parete: Fetichiste, il mange ses poils pubiens alors qu'elle fait l'amour à son fils.

Giuliano Petrelli explore ici les dangers et les plaisirs du voyeurisme dont ce film est un curieux exemple auquel il mèle la perversion, la mysoginie et une pointe de sadisme dans un univers de souffrance tant physique que morale.

Bénèficiant d'une mise en scéne soignée et d'un beau décor, celui d'une demeure bourgeoise perdue au milieu de la campagne verdoyante, souligné par une trés belle musique signée Pippo Caruso, Voyeurs pervers semble souvent faire référence à un certain cinéma bunuelesque que la présence de Fernando Rey, un habitué des productions surréalistes espagnoles, accentue.

Petrelli nous entraine ici dans un voyage au coeur de la souffrance et du desespoir dans le monde du voyeurisme et des plaisirs malsains qu'il procure avant cette inévitable perte de contrôle qui menera au drame.

L'occhio dietro la parete c'est avant tout un couple de bourgeois, Ivano et Olga, vivant dans cette demeure isolée, seuls, semblant égrener le temps. Leur seul plaisir depuis l'accident d'Ivano qui lui couta ses jambes et le rendit impuissant est d'observer à travers tout un système de périscopes et de microphones les jeunes locataires à qui ils louent une partie de la maison.
C'est ce qu'ils s'empressent de faire à l'arrivée d'Arturo, ignorant qu'il est en fait un dangereux serial killer que l'ouverture du film nous montre entrain de violer et tuer une femme dans un train.

Voyeur pervers c'est surtout et avant tout ses personnages tous plus torturés et pervers les uns que les autres, leur souffrance respective.
Ivano est un homme paralysé et impuissant ne pouvant trouver un certain plaisir sexuel qu'à travers l'observation de ses locataires à qui il offre sa femme. Comme il finit par lui avouer, il a besoin de ça pour pouvoir rester dans la réalité.

Mais Ivano est également hanté par son passé et son accident de voiture lorsqu'il découvrit que son fils entretenait une relation incestueuse avec son épouse, un fils reprochant lui même à son père la jeunesse de sa mère.
Olga est jeune et belle mais ne peut plus satisfaire sa libido avec son mari et qui autrefois préferait la jeunesse de son fils aujourd'hui mort.

Mais L'occhio dietro la parete développe aussi une sous intrigue par le biais du personnage d'Ottavio le fidèle valet, homme mysogine et fétichiste depuis toujours amoureux d'Olga qu'il épie par le trou des serrures, faisant l'amour à son portrait, recueillant ses poils pubiens dans la baignoire et gardant ses sous-vêtements qu'il poignarde régulièrement.

Ottavio fut témoin des ébats incestueux d'Olga et de son fils, flashes-back sépia, avant de les dénoncer par jalousie et haine à Ivano.
Ottavio, c'est la complexité des sentiments, l'amour et la haine se confondant, cette confusion qui ronge et mêne à la pire des cruautés.

D'autant plus qu'Ottavio est férocement mysogine, une mysoginie que le comportement d'Olga nourrit, une femme qu'il aime et abhorre en sachant qu'elle ne sera jamais sienne. Cette haine des femmes le pousse à maltraiter et séquestrer de jeunes filles qu'il abuse ensuite dans une cabane.

Et il y a enfin Arturo, serial killer et prostitué d'occasion dans les bras duquel va tomber Olga poussée par Ivano et avec qui elle se laissera aller à de torrides ébats malgré la honte et la culpabilité qu'elle ressent sous l'oeil espion de son mari, pris entre jouissance et souffrance.

Ces plaisirs interdits et coupables, cette relation malsaine ne pourra conduire qu'au drame, accéléré et par le desespoir suicidaire d'Arturo et la jalousie mélée de haine d'Ottavio.

Voyeur pervers est un pur produit d'exploitation, suffisamment distrayant d'une part et suffisamment outrageant et bizarre d'autre part pour attirer l'attention, tant il est aussi étrange.
Volià un bien sympathique drame parfois attachant où se mélent souffrance, vice et perversion dans un univers de desespoir sous les regards intimes des protagonistes et du spectateur.

Aux cotés de Fernando Rey, on retrouvera John Philip Law en serial killer dont Petrelli nous fait partager la nudité, prenant ce malin plaisir voyeuriste justement à attraper de sa caméra son kiki bouger au rythme de ses exercices de gym avant un écartement de jambes stupéfiant mettant en evidence d'une façon quasi christique ses précieuses sacoches pendouillantes et sa fière épée avant un viol homosexuel avec un puissant black! J'ADOOOOOOOOOORE!!! 8) 8)

La yougoslave aux pommettes saillantes Olga Bisera, ex gardienne lesbienne et vicieuse chez Rino Di silvestro, est Olga, l'épouse espionne, gourmande victime d'un puissant broute pelouse. On y reperera également dans un court rôle notre sale adorée Monica Zanchi.

Le corbeau bien monté qui par dessous ses ailes aime epier les mignons par les serrures!
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milton arbogast
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Message par milton arbogast »

"Voyeur Pervers"? ...un joli titre pour l'autobiographie du Corbeau ça! :D :wink:

(...et si en plus y'a Pygar en full-frontal!!! :oops: 8)) :mrgreen: )
eric draven
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Message par eric draven »

milton arbogast a écrit :"Voyeur Pervers"? ...un joli titre pour l'autobiographie du Corbeau ça! :D :wink:
Et tu ne crois pas si bien dire... 8) 8)

Alors, quelques infos sur ce beau film: Inédit en salles en France, le film est disponible en VHS française dans une trés belle édition scope chez American video qu'il a retitré à l'écran REGARD INTIME. Disponible aussi chez Hollywood video mais je ne connais pas cette édition.

La VHS francaise est malheureusement amputée de la plupart des scénes savoureuses, les petites 90mn d'origine retombant à 78mn. :?

Pas plus de chance avec la VHS italienne sortie chez AVO et GVR, elle aussi réduite à 78 mn tout comme la VHS US. La seule version uncut étant aparemment celle sortie en salles en Italie à l'époque.

Aucune édition DVD à ce jour.. Esperons que pour une éventuelle sortie prochaine, L'occhio dietro la parete connaisse le sort du trés interessant Candido erotico qui pour la 1ere fois sort en integral ce dont même en salle alors il n'avait eu droit... et Eric vous parle tres bientot de cet euro-trash où le séduisant Mircha Carven étale son kiki en se prostituant avant de sombrer dans un triolisme pervers avec la Carati et la plus grande lesbienne de tous les temps, la Baxa!! :D Visionnage ce WE! 8)

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la magnifique BO du film dont la pochette nous fait entrevoir Fernando rey, et surtout la Bisera et John Philip Law... sans son kiki ici!! :?

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Tiens... thread dédié à mon ami Jeremie!! :wink:
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stebzh
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Message par stebzh »

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eric draven
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Message par eric draven »

Quelle belle jaquette que je ne cesse d'admirer sur mes étagères avec ce si magnifique titre!!!

Une autre jaquette:

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et quelques photos de la Bisera, habituée aux productions erotiques italiennes et dont on se souvient dans Condamnées à l'enfer de Di silvestro, en gardienne chef sadique et lesbienne usant et abusant de ses détenues.. jusqu'à la memorable gifle administrée par la Strindberg lui faisant voler son chignon sévère! J'adore... 8) 8) 8)
La Bisera qui finira sa carrière dans un James bond: L'espion qui m'aimait.

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La Bisera en 2005: :roll: C'est joufflu tout ca!!

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Message par igorfx »

c'est clair qu'il est dommage que le film soit tant coupé car il assure.... à mon avis, il est possible que la scène où John Philip Law se laisse tenter par une petite sodomie soit passée en partie à la trappe... pourtant on l'entend crier et on voit quelques instants son visage tordu de douleur...

La chute intervient un peu trop rapidement et abruptement...

Je rejoins Eric Draven, la scène d'aérobic avec les burnes de JP Law qui pendouillent est très amusante... :D

C'est vraiment un film qui devrait ressortir en version complète chez No Shame ou Raro...
eric draven
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Message par eric draven »

Cette sortie se fera bien un jour.. Quand on voit enfin apparaitre L'immoralità en DVD, tout est alors permis... surtout ce beau Voyeur pervers dont on pourra enfin admirer la belle sodomie aprés séance d'aerobic, camera collée au kiki!! 8) Quel sacripan ce John!
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manuma
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Message par manuma »

Pas mal du tout en effet. Je n'esperais pas une intrigue aussi élaborée, une ambiance aussi bizarre et torturée. La réalisation manque peut-être un peu d'idées mais comme le scénario en a à revendre, on n'y fait pas trop gaffe. L'interprétation du trio Rey - Law - Bisera est tout à fait convaincante et confère là encore une stature inattendue au métrage, qui m'a un peu fait penser à du Bolognini période Vertiges / Gran Bollito en plus trash.

Restent quelques détails un peu kitsch comme l'équipement de surveillance de Rey, qui semble sortir du vaisseau de La Planête des vampires de Bava, et la rigolote séance de gym'tonic de Law à poil. Y a pas de doutes : on est dans un vrai bis trashouille rital ... mais un bon. A voir donc, même dans sa très frustrante version VHS de 76/78 minutes ... en attendant le DVD.
eric draven
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Message par eric draven »

manuma a écrit : Restent quelques détails un peu kitsch comme l'équipement de surveillance de Rey, qui semble sortir du vaisseau de La Planête des vampires de Bava, et la rigolote séance de gym'tonic de Law à poil.
Un peu dur là.. On est en 1977 tout de même et pas dans un James Bond non plus! :lol:

Et John Philip nu en plein gym tonic: Un régal en effet 8) .. Qu'est ce que j'ai pu me la passer cette scene.. Pour tous les amateurs de service trois pieces en pleine chute libre avec balancement frenetique lors de pompes musclées.. Un Must!! 8) d'autant plus que notre JP fut bien doté par mere Nature!
Eh oui! Un titre à ce que nous sommes fiers d'être: des voyeurs pervers! 8)

Hop! l'apel de la culotte, je me refais le film ce soir!! :D
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mercredi
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Message par mercredi »

Vu dans une version apparemment coupée en vhs. Le film est de bon niveau sachant mettre en valeur ses personnages. Si le thème principal et les motifs corrélatifs demeurent convenus (frustration sexuelle inhérente à la petite bourgeoisie), la mise en scène se tient et la problématique du voyeurisme dépasse le stade de simple prétexte aux séquences osées. Le valet est particulièrement réussi d'ailleurs. Une oeuvre à découvrir.
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