Giuliano Petrelli explore ici les dangers et les plaisirs du voyeurisme dont ce film est un curieux exemple auquel il mèle la perversion, la mysoginie et une pointe de sadisme dans un univers de souffrance tant physique que morale.
Bénèficiant d'une mise en scéne soignée et d'un beau décor, celui d'une demeure bourgeoise perdue au milieu de la campagne verdoyante, souligné par une trés belle musique signée Pippo Caruso, Voyeurs pervers semble souvent faire référence à un certain cinéma bunuelesque que la présence de Fernando Rey, un habitué des productions surréalistes espagnoles, accentue.
Petrelli nous entraine ici dans un voyage au coeur de la souffrance et du desespoir dans le monde du voyeurisme et des plaisirs malsains qu'il procure avant cette inévitable perte de contrôle qui menera au drame.
L'occhio dietro la parete c'est avant tout un couple de bourgeois, Ivano et Olga, vivant dans cette demeure isolée, seuls, semblant égrener le temps. Leur seul plaisir depuis l'accident d'Ivano qui lui couta ses jambes et le rendit impuissant est d'observer à travers tout un système de périscopes et de microphones les jeunes locataires à qui ils louent une partie de la maison.
C'est ce qu'ils s'empressent de faire à l'arrivée d'Arturo, ignorant qu'il est en fait un dangereux serial killer que l'ouverture du film nous montre entrain de violer et tuer une femme dans un train.
Voyeur pervers c'est surtout et avant tout ses personnages tous plus torturés et pervers les uns que les autres, leur souffrance respective.
Ivano est un homme paralysé et impuissant ne pouvant trouver un certain plaisir sexuel qu'à travers l'observation de ses locataires à qui il offre sa femme. Comme il finit par lui avouer, il a besoin de ça pour pouvoir rester dans la réalité.
Mais Ivano est également hanté par son passé et son accident de voiture lorsqu'il découvrit que son fils entretenait une relation incestueuse avec son épouse, un fils reprochant lui même à son père la jeunesse de sa mère.
Olga est jeune et belle mais ne peut plus satisfaire sa libido avec son mari et qui autrefois préferait la jeunesse de son fils aujourd'hui mort.
Mais L'occhio dietro la parete développe aussi une sous intrigue par le biais du personnage d'Ottavio le fidèle valet, homme mysogine et fétichiste depuis toujours amoureux d'Olga qu'il épie par le trou des serrures, faisant l'amour à son portrait, recueillant ses poils pubiens dans la baignoire et gardant ses sous-vêtements qu'il poignarde régulièrement.
Ottavio fut témoin des ébats incestueux d'Olga et de son fils, flashes-back sépia, avant de les dénoncer par jalousie et haine à Ivano.
Ottavio, c'est la complexité des sentiments, l'amour et la haine se confondant, cette confusion qui ronge et mêne à la pire des cruautés.
D'autant plus qu'Ottavio est férocement mysogine, une mysoginie que le comportement d'Olga nourrit, une femme qu'il aime et abhorre en sachant qu'elle ne sera jamais sienne. Cette haine des femmes le pousse à maltraiter et séquestrer de jeunes filles qu'il abuse ensuite dans une cabane.
Et il y a enfin Arturo, serial killer et prostitué d'occasion dans les bras duquel va tomber Olga poussée par Ivano et avec qui elle se laissera aller à de torrides ébats malgré la honte et la culpabilité qu'elle ressent sous l'oeil espion de son mari, pris entre jouissance et souffrance.
Ces plaisirs interdits et coupables, cette relation malsaine ne pourra conduire qu'au drame, accéléré et par le desespoir suicidaire d'Arturo et la jalousie mélée de haine d'Ottavio.
Voyeur pervers est un pur produit d'exploitation, suffisamment distrayant d'une part et suffisamment outrageant et bizarre d'autre part pour attirer l'attention, tant il est aussi étrange.
Volià un bien sympathique drame parfois attachant où se mélent souffrance, vice et perversion dans un univers de desespoir sous les regards intimes des protagonistes et du spectateur.
Aux cotés de Fernando Rey, on retrouvera John Philip Law en serial killer dont Petrelli nous fait partager la nudité, prenant ce malin plaisir voyeuriste justement à attraper de sa caméra son kiki bouger au rythme de ses exercices de gym avant un écartement de jambes stupéfiant mettant en evidence d'une façon quasi christique ses précieuses sacoches pendouillantes et sa fière épée avant un viol homosexuel avec un puissant black! J'ADOOOOOOOOOORE!!!


La yougoslave aux pommettes saillantes Olga Bisera, ex gardienne lesbienne et vicieuse chez Rino Di silvestro, est Olga, l'épouse espionne, gourmande victime d'un puissant broute pelouse. On y reperera également dans un court rôle notre sale adorée Monica Zanchi.
Le corbeau bien monté qui par dessous ses ailes aime epier les mignons par les serrures!