
Au cinéma fantastique français, Pierre Kast avait déjà donné la comédie Un amour de poche avec Jean Marais. Ici, il nous entraîne dans un mélange d'ésotérisme et de science-fiction. On a souvent reproché au fantastique hexagonal sa prétention. Ici, c'est patent. La forme pseudo-documentaire nous inflige une voix off sentencieuse envahissante, les mélanges de pseudo-science et de surnaturel deviennent vite saoulant, quand il ne sont pas asaisonnées de considérations politiques, psychanalytiques ou sociologiques très démodées.
Au vu des paysages hors du commun où a été tourné ce film (Chili, Brésil, et, bien, sûr, Ile de paques), on est en droit de s'attendre à de superbes images mais, même là, Kast manque d'inspiration. C'est beau, oui, mais on se demande ce que ce spectacle aurait donné dans les mains d'un Herzog, d'un Jodorowsky ou d'un Resnais, bref, entre les mains de metteur en scène au sens pictural plus aiguisé.
Mais Les soleils de l'Ile de Paques est aussi un projet attachant, car original et personnel, animé d'une vraie volonté de sortir des sentiers battus et de la répétition des clichés du genre. En tout cas, une curiosité...
Vu sur CineFX, superbe copie 1.33 couleurs, VF mono d'origine. Les scènes en espagnol sont sous-titrées, mais, curieusement, pas celles en portugais.