Forrest Taft (Seagal) est un mec ignifugé qui est en charge d’éteindre les incendies résultants d’accidents pétroliers. L’homme est heureux et vis comme un pacha mais bientôt, il commence à douter : « Et si le magna du pétrole pour lequel je bosse était un enfoiré ? ». Taft en aura bien vite la confirmation lorsque que son employeur (Michael Caine) tentera de l’assassiner. Taft est laissé pour mort mais il sera bien recueilli par des esquimaux gentils qui vont le remettre sur pied à grands coups d’herbes qui font tripper. Durant l’une de ses divagations, Taft devra choisir sa voie : Celle de la jeune indienne gaulée qui tortille du cul ou celle de la vieille qui raconte des conneries. Comme c'est dans les vieilles peaux qu'on fait les meilleures soupes, Forrest décide d’écouter la mamie (sosie de Yoda mais en esquimau) qui lui donne une mission, celle de devenir un assassin au service de l’écologie et des phoques.
Alors attention les yeux parce que Terrain Miné, c’est du lourd ! Tout d’abord, il s’agit là de la première réalisation de Maitre Seagal. Puisqu’il est seul boss à bord, il décide de coller des baffes (comme d’hab’) mais aussi ses idées écolos étranges et son mysticisme douteux. Terrain miné est donc l’histoire d’un homme au service du mal (Total, Shell ou autre) qui comprend bien vite qu’il doit agir pour le bien (les phoques) parce que notre planète souffre. Et pour ce faire, Steven a une méthode imparable : Il va dynamiter la moitié d’une montagne, bourrer de piège l’autre moitié et faire exploser une plateforme pétrolière ! Rien que ça ! Une notion de l’écologie plutôt expéditive donc, qui consiste à créer des marrées noires pour ensuite dire « regardez ces pauvres phoques, ils sont tristes ». Le final prendra du reste la forme d’un long monologue Seagalien (presque 5 minutes) nous expliquant que chacun doit faire ce qu’il peut pour sauver les phoques et leurs amis. Le tout images à l’appui. Si ça c’est pas un film à message, j’y comprends plus rien.
En ce sens, Terrain Miné est déjà un film des plus poilant.
Mais ce n’est rien en comparaison du reste. En effet, Seagal décide de faire un film dans le plus pur esprit des années 80. Comprenez par là « De l’action et des dialogues qui claquent ». Mais bon, on est quand même dans les années 90 alors on va forcer le trait ! Du coup, on se retrouve avec des séquences d’action monumentales et surtout, un flot de punchlines ininterrompu et parfaitement ridicule. Et c’est là la grande force de Terrain miné.
C’est pourquoi je vous propose de retrouver avec moi tous ces dialogues qui nous ont fait faire pipi dans nos slips.
"C'est toi qui a roué de coup ce pauvre petit esquimau ?"
"Je veux que tu protèges ce derrick comme s'il s'agissait de la vertue de ta soeur !"
"C'est l'genre de gars qui s'rait foutu d'boire 10 litres de gazoline pour aller pisser le feu sur ta baraque !"
"Forrest Taft est le Saint Patron de l'impossible !"
"Je suis une petite souris qui a très peur des aigles et qui se cache dans la maison du corbeau..."
"C'est un Professionnel avec un grand P"
"Nous, on va tous former un grand trou de vide..."
"Ce mec là tu le largues au pôle nord sur la banquise, avec un slip de bain pour tout vêtement, sans une brosse à dent et demain après midi tu le vois débarquer au bord de ta piscine avec un sourire jusqu'aux oreilles et les poches bourrées de pesos."
A noter par ailleurs la piètre performance de Michael – qu’est ce que je fous là – Caine, les tenues vestimentaires surréalistes de Seagal, la présence de Joan Chen en esquimaute (
