Phil Weston, père de famille trentenaire, n'a toujours pas réglé ses comptes avec son père Buck, un homme qu'obsède l'esprit de compétition. Quand le fils de Phil intègre une équipe de football, il décide de devenir l'entraîneur des petits sportifs. Mais il a fort à faire, car son propre père est depuis peu l'entraîneur d'une équipe adverse. Traumatisé à l'idée de perdre contre son père, Phil adopte peu à peu des méthodes qui ne lui ressemblent pas. Il insuffle un esprit de compétition démesuré aux enfants et passe son temps à humilier ceux qui n'atteignent pas le niveau souhaité. Très rapidement, Phil se met toute l'équipe de son fils à dos...

Produit par Jud Apatow, Kicking & screaming est le troisième film de Jesse Dylan, précédemment réalisateur d’American Pie 3. La trame générale de cet inédit en salles chez nous rappelle fortement celle de La Chouette équipe de Michael Ritchie, classique de la comédie satirico-sportive qui mettait également en scène une équipe de gamins limite asociaux face à un entraîneur loser sympathique en quête de rédemption /reconnaissance.
Premier problème donc : il n'y a pas la moindre once d’originalité dans ce film à la réalisation correcte, professionnelle, mais sans aucune personnalité. On sait dès la 4eme minute de métrage exactement où l’on va, la trajectoire que l’on va emprunter pour y arriver et ce qui nous attend en bout de piste. Second problème, plus embarrassant encore (et là j’entends déjà Hitcher et Arioch me soutenir que c’est impossible) : le film est beaucoup moins drôle qu’un Ricky Bobby, roi du circuit, pour rester dans le domaine de la comédie sportive. Il y a bien quelques séquences et répliques qui font sourire dans tout le passage où Ferrell, drogué à la caféine, devient à moitié dingue, mais ça fait beaucoup trop léger pour soutenir un développement aussi peu inventif et une forme aussi quelconque.
Will Ferrell n’est pas mauvais dans son rôle de brave gars voulant jouer les durs comme papa mais, sans gag valable à défendre et face au manque d’invention et d’ambition de l’ensemble, il ne fait pas de miracle non plus et sa prestation déçoit, comme d’ailleurs celle de Robert Duvall, dont la présence ici m’a un peu étonné.
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