Lasse d'aimer des femmes, la belle reine des Amazones jette son dévolu sur Thésée. Mais la loi sévère du royaume des femmes l'entraine dans un combat cornélien entre sa fonction et ses amours.
Une curiosité bis comme on en trouve quelques unes dans la filmo post sixties de Terence Young. Tournée entre la région d’Almeria, pour les extérieurs, et les studios de la Cinecitta, cette co-production italo-franco-espagnole est un produit hybride parfois assez déconcertant. Péplum érotique naviguant selon les séquences entre le film d’aventures à peu près sérieux et la franche parodie, Les Amazones, aussi fourre-tout soit-il, parvient au moins à retenir durablement l’attention du spectateur en grande partie grâce à sa progression scénaristique totalement imprévisible. A des scènes de pure comédie de mœurs truffées de revendications pro-féministes et de dialogues volontairement anachroniques peut aussi bien succéder un numéro de danse au kitsch très seventies qu’un amusant combat de catch nu tout aussi hors propos (et au dénouement relativement surprenant). C’est complètement décousu dans le ton, l’histoire part dans tous les sens, mais l’envie de découvrir où va nous conduire cette histoire surpasse constamment la sensation plus gênante de se trouver face à un bric-à-brac d’idées plus ou moins valables, par ailleurs assez platement mises en scène par Young.
L’interprétation n’a rien de renversant mais on a sûrement dû voir pire dans ce sous-genre. Je ne connaissais pas l’actrice principale, Alena Johnston. Je la soupçonne néanmoins d’avoir fricoter dans sa jeunesse avec les milieux du catch féminin, au regard de sa très convaincante prestation dans la scène de baston sus mentionnée. A ses côtés quelques figures féminines imposées du bis italo-espagnol de l’époque (Helga Line, Malisa Longo, Luciana Paluzzi). Côté mecs, c’est Angelo Infanti (vu plus récemment dans Nids de guêpes de Siri) qui endosse le rôle du beau mâle de service.
Vu sur Ciné FX dans une version, apparemment tronquée, de 94 minutes.