Epitaph - Jeong Beom-Sik (2007)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21505
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Epitaph - Jeong Beom-Sik (2007)

Message par Superwonderscope »

Présenté au festival de Gérardmer 2008, ce nième opus coréen de fantômes (i.e "un film de connasse à cheveux longs") tente d'emprunter un chemin différent de ses prédécesseurs.

1979. Un hôpital va être détruit. Un vieux médecin se souvient des événements qui ont fait basculer sa vie. Flashback : 1941, en pleine guerre et d'occupation japonaise. 3 histoires vont s'entrecroiser, entre horreur, fantomes et amour contrariées, dont un tueur en série qui semble s'attaquer uniquement aux soldats japonais.

Le premier tiers s'avère plutôt intéressant, ménageant une atmosphère bien pensée, mystérieuse. La photographie et le cadres sont extrêmemnt soignés -trop, peut etre, le souci du détail l'emportant sur la cohérence du récit. C'est, en gros, ce qui va peser ensuite sur l'effondrement de l'intéret du film. des cadrages symétriques, réglés au millimètre et une image très léchée. Epitaph se résumera à cela. Un magnifique objet inanimé.

La tentative de narration à l'envers, mélangeant fantômes, hantise du passé, tueur en série part d'un bon sentiment de renouvellement du genre. malheureusement, lorsqu'on se rend compte qu'après 40 minutes que nous avons eu à faire à la première histoire, la confusion et l'ennui prennent place. La confusion règne en maître, malgré une bonne idée (qui trouvera son explication dans le plan final) qui semble articuler le récit.

A force de vouloir brouiller les pistes, le film se complait dans une sorte d'auto-suffisance particulièrment insupportable. Le jeu très raide des acteurs n'aident en rien, pas plus que la lenteur de la progression du récit. le mélange de poésie et de merveilleux avec l'horreur (l'opération à crane ouvert du début) ne débouche sur rien, hélas. Et ce ne sont pas des effets numériques ratés qui viendront rattraper le tout. Certaines incrustations font peine à voir.

Et encore un film qui ne sait pas se finir... il y a au moins trois fondus au noir qui repartent sur une scène explicative.On croit que la fin est là... manqué, encore une scène. Et puis une autre.

Bref, un film qui se veut ambitieux mais qui a oublié qu'il allait être projeté à des spectateurs. Très pénible au final.

PS : si quelqu'un peut expliquer pourquoi le récit se déroule en 1979, je suis preneur. il doit exister une raison (historique, peut être?) mais je ne l'ai pas saisie.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Kerozene
Messages : 2882
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:28 am
Localisation : A Lôzaaaaane
Contact :

Re: Epitaph - Jeong Beom-Sik (2007)

Message par Kerozene »

Ben comme toi en gros... Alors que l'on se dit "tiens, enfin quelque chose de neuf dans le paysage du film de serpière", on en vient finalement à regretter les écolières en jupette au bout de 45 pénibles minutes remplies de scènes au sens volontairement brouillon mais qu'on ne souhaite malheureusement pas décoder pour cause de manque d'intérêt flagrant. Mais c'est joli.
Image
Répondre