Porno Holocaust doit sa renommée à son titre fort évocateur qui fait réference au film de Deodato, Cannibal holocaust.
Malheureusement, le spectateur desenchantera vite car le film de D'Amato n'est en rien un film d'horreur dans la lignée de la célèbre oeuvre mais une ennuyante exotiquerie s'étalant sur presque deux heures.
Porno holocaust n'a d'agréable que ses paysages tropicaux enchanteurs, ceux là même qu'on put admirer dans Sesso nero, Orgasmo nero et La notte erotiche dei morti viventi. L'amateur reconnaitra même la forêt de ce dernier ou la plage de Sesso nero lors des plans finaux.
D'histoire point il n'y a si ce n'est un semblant de fil conducteur aussi mince qu'une feuille de papier cigarette. Un groupe de personnes supposées être des scientifiques dont une comtesse


Sur cette trame quasi inexistante, D'Amato parvient à tenir deux heures non pas par d'alertes séquences d'horreur ou de suspens ni même par l'intelligence de rebondissements puisqu'il n'y en a pas mais par de trés longues scénes de sexe hard.
Ainsi, durant les 70 premières minutes, il ne se passe rien. On discute beaucoup mais on s'adonne surtout aux joies du sexe, à tout instant, à toute occasion.
Porno holocaust devient trés vite un enchainement repétitif de scénes hard tant lesbiennes que heterosexuelles, à l'hotel, sur le bateau, sur la plage, dans la foret...
Une fois sur l'île, on pense que le film va enfin démarrer mais à notre grand regret, il piètine et nos héros pensent plus à faire l'amour cette fois sur la plage, sur le sable aussi chaud que leurs sens, chacun de leurs cotés.
Si une caméra suggestive et un souffle rauque témoignent de la présence du monstre les observant à travers les feuilles, c'est bel et bien là le seul signe que Porno holocaust est également un film d'horreur.
C'est uniquement dans les 30 dernières minutes que D'Amato tente de se défouler. Notre monstre, un indigène irradié au magnifique visage léprosé se montre enfin et tue sans la moindre imagination un à un nos pseudo scientifiques.
On connut D'Amato plus inspiré à ce niveau. Un tronc d'arbre dans le visage, un rocher sur la tête pour les hommes.. et le résultat est un amas de peinture rouge dégoulinante sur les pauvres cadavres.. tandis que les femmes subiront les derniers outrages, une étouffée par le phallus géant lors d'une fellation forcée , l'autre, le vagin défoncé aprés que la créature l'ait assomée et lui ai fait l'amour, inconsciente.
Seuls le capitaine et une métisse dont le monstre est tombé amoureux, un peu comme la créature de Frankenstein s'amourachait de l'enfant, pourront s'échapper sur leur barque et fêteront leur fuite en faisant.... fievreusement l'amour.


C'est dans une incohérence totale que tout ces evenements s'enchainent et on a bien du mal à croire ne serait ce qu'une seconde à cette histoire tant les personnages agissent de façon incompréhensible, ne pensant qu'à forniquer même en plein danger ou en plein drame, si toutefois drame et danger sont les termes adéquates ici.
C'est donc essentiellement à un film X qu'on assiste ici, une belle débauche tropicale comme D'Amato s'en fit le spécialiste mais Porno holocaust est sans nul doute son porn horror le moins interessant.
Si ses précedents présentaient ou contenaient un semblant de scénario tout léger soit il et une certaine logique dans leur déroulement, ce n'est pas le cas cette fois.
Reste ce charme si typique de ces oeuvres qui plaira aux amateurs et cette patte du réalisateur toujours appréciable et appréciée ainsi que les superbes décors naturels dominicains.
Une fois de plus, on retrouvera les acteurs fétiche de Joe dont l'indispensable George Eastman également auteur du scenario.
A ses cotés, une cargaison de joyeuses catins, toutes égeries de D'Amato, la Funari ici étouffée par le phallus demesuré, une des plus vulgaires pornophiles d'alors, la pataude Annj Goren, la Goren specialiste sans classe de la double fellation et de l'éjac faciale et inoubliable dans Eva man, engloutissant en un subtil 69 la verge molle de notre hermaphrodite adorée, la Robins, sans oublier la frimousse maligne de notre dominicaine chérie, la Ramirez.
C'est l'indispensable Mark Shannon, la moustache toujours aussi alerte et la langue agile qui une fois de plus se chargera de faire passer d'agréables moments à ce voluptueux casting féminin.
Le corbeau qui adore les holocaustes de sexe!
