Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

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drummonde
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Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

Message par drummonde »

Titre original : Los Ojos azules de la muneca rota.

Avec Paul Naschy

un taulard débarque dans une maison occupée par trois soeurs.
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Méconnu chez nous, ce néanmoins fameux giallo espagnol de Carlos Aured (disparu le 3 février dernier, paix à son âme), sort le 25 mars 2008 dans une édition collector avec sous-titres anglais.


Ce sera l'occasion de rendre hommage à Carlos Aured :wink:

Spécifités du disque : Region 1
Keep Case
Full Frame -
1.33
Audio:
Dolby Digital - Castilian, English
Subtitles - English
Additional Release Material:
Audio Commentary - Paul Naschy - Star; Carlos Aured - Director; Moderated by Angel Gomez Rivero
Introduction - Paul Naschy
Spanish Credit Sequence
Trailer -
1. U.S. Theatrical Trailer
Text/Photo Galleries:
Still Gallery - Photos from Film, Posters and Other Advertising Material from Around the World

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Bonne nouvelle donc, on pourra enfin découvrir ce film -qui a la réputation d'être un des plus trash du bis espagnol- dans sa version d'origine tout en captant l'ensemble de ce qui se passe grâce aux sous-titres anglais.
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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Jarlow
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Re: Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

Message par Jarlow »

Jamais entendu parler. La premiere affiche que tu mets dans ton post est cependant magnifique, elle degage quelque chose de derangeant, de malsain et de terriblement prometteur... Quelqu'un l'a vu ?
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
Pour nous contacter: torsofanzine@hotmail.com
Notre site web : http://torsorevuedecinema.fr/
drummonde
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Re: Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

Message par drummonde »

Je l'ai pas vu mais un pote m'a dit qu'il était terrible ! Malsain et trés violent.

Il avait d'ailleurs remporté un franc succés en son temps.

On peut le commander chez Sin'art pour un peu moins de 14 euros !
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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eric draven
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Re: Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

Message par eric draven »

Eric vient juste de le recevoir 8) .. Ma review d'ici quelques jours de ce giallo qui appartient à la petite liste des gialli espagnols sortis au milieu des années 70s en suivant la vague italienne du genre, celui ci s'inspirant du modèle argentesque. La critique détaillée d'ici ce WE. 8)
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
eric draven
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Re: Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

Message par eric draven »

Vu cette nuit et ma 1ere reflexion d'ou lui vient cette réputation trash et surtout hyper violente?????????? :shock:

Ma review:

Si le giallo demeure typiquement italien, l'Espagne s'empara du genre en signant dans le milieu des 70s quelques oeuvres le plus souvent co-produites par la Botte elle même.
Parmi les gialli ibèriques il en existe un petit nombre qui eux sont à 100% espagnols et Los ojos azures del munecas rota en fait partie.

Réalisé par le touche à tout Carlos Aured, il reprend les bases du giallo argentesque et les thèmes récurrents au genre. La trame ne surprendra guère:

Un ancien repris de justice, hanté par un rêve où il se voit étrangler une femme, est embauché dans la propriété de trois soeurs toutes marquées par les stigmates d'une psychose determinée. S'ajoute à ce tableau un tueur assassinant les jeunes filles blondes aux yeux bleus qu'il va enucléer pour moeix conserver leurs globes occulaires dans un bocal.

Tous les élèments du giallo argentesque sont ici présents: hormis le tueur tout de noir vêtu muni d'une arme blanche, un couteau, on est face ici à 3 femmes névrosées vivant seules dans leur tourmente respective.
L'une, revêche et frigide, suite à la perte de sa main, l'autre soumise, aguicheuse et troublante et la troisième, en chaise roulante suite à un traumatisme sentimental.

Tout les désigne comme assassin potentiel au même titre que cet ex-repris de justice, certes victime de ces harpies mais suffisamment perturbé par son passé pour pouvoir commettre des meurtres.
A cet univers trouble s'ajoute la traditionnelle comptine, ici Frère Jacques, qui sert de base musicale- affreuse soit dit en passant- au film.

Les arracheurs de globes occulaires ne sont pas quant à eux, nouveau dans le genre et on pense immediatement à Gatti rossi in un labirinto di vetro de Lenzi ou Vizi morbosi di una governante de W. Filippo Ratti.

Tous les élèments sont donc réunis pour que Blue eyes... soit un passionnant giallo mais aussi scenaristiquement interessant soit il, la sauce ne prend pas cette fois et on s'ennuie plus qu'on se passionne.

Faute en incombe à une réalisation trop paresseuse et conventionnelle d'une part mais aussi à la pauvreté des décors plutôt laids, y compris les décors naturels, trahissant la maigreur du budget. On songe même par moment à une oeuvrette qu'aurait signé Franco.

Autre défaut du film, son absence de climax. Il y avait là tout pour créer un véritable climat malsain, sourd, un climat de peur latente, une atmosphère morbide à souhait. Que nenni!
Aured n'y parvient à aucun moment et ses personnages ne sont jamais inquiètants. Il essaie certes mais rassembler toutes les ficelles du genre ne suffit pas à créer une atmosphère malsaine encore moins une ambiance glauque.

Le manque de conviction des acteurs n'arrange rien.

Les meurtres trés peu nombreux sont relativement soft et tout sauf violents- quelques coups de couteaux molasons se plantant dans la chair- et seuls quelques plans de globes occulaires arrachés témoignent d'un zeste de gore.

L'identité du tueur surprendra peut être même si ses motivations, elles, ne surprendront pas, relativement classiques mais là encore Aured manque sa séquence finale, la découverte de la chambre secrète où git le cadavre momifié de l'amour du tueur, des vers sortant de ses orbites vides, entourés de voiles blancs virginaux et de poupées, d'où le titre anglais.

Là où la poésie macabre, le sordide melé de desespoir avaient leur place, on fait face à un long plan dénué de toute émotion et force que la mediocrité du décor n'arrange pas.

Coté interprétation, Paul Naschy, pataud à souhait, dans la peau de ce repris de justice est d'une molesse extrême comme d'accoutumée, gâchant les rares plans érotiques que contient le film. Voir Naschy, auteur du scénario, en slip et marcel, le poil alerte, est plus tue l'amour qu'excitant.
On se rattrapera sur les troublantes beautés de Diana Lorys, Ines Morales et Eva Leon.

Un produit espagnol qui veut bien faire en calquant parfaitement le giallo italien mais qui n'est guère plus que distrayant de par son manque de conviction et sa pauvreté apparente.
Un grand dommage car Blue eyes.. avait tout pour être un film parfaitement sordide et totalement malsain... qu'il est uniquement sur papier.
A ce niveau la rumeur avait raison: Blue eyes.. est sordide et trash!
Sur l'ecran, on désanchante vite!

On notera pour les puristes qu'il existe une version VHS anglaise titrée House of psychotic women.

Le corbeau qui adore jouer avec des poupons aux yeux bleus! :lol:
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Superwonderscope
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Re: Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

Message par Superwonderscope »

C'est vrai que c'est raté mais pas inintéressant pour autant.

Le film souffre surtout d'une écriture peu cohérente et qui scinde le film en deux. la première partie voit l'arrivée de Paul Naschy aux alentours de Perrouze, pas loin d'Angers. A noter que la plupart des films de Naschy ne se déroulent jamais en Espagne, pour , selon lui, des raisons politiques propres à l'Espagne dans les années 70. ici donc en France, tout comme Latidos de Panico). Naschy recherche du travail et en trouve dans une maison avec donc les fameuses trois soeurs. Il porte un fardeau personnel (il aurait tué sa femme) et cherche l'exil. S'en suivent histoire de lit, divers crepages de chignons entre soeurs. Il y a bien une tentative de meurtre de naschy par un autre homme et une infirmière étranglée, mais rien de transcendant.

Puis, au bout de la 42e minute, arrive le premier meurtre avec arrachages d'yeux/ Et là, changement de braquet, un nombre important de jeunes fille se font tuer. C'est comme si, on assistait à deux films différents, d'autant plus que le personnage de Naschy n'est pas le héros. ce qui est en soi assez osé compte tenu que Paul est présenté comme tel. ici s'articule la partie inspirée du Giallo italien, de manière assez maladroite. les meurtres s'empilent de manière hélas anonyme. peu de tension. Ceci dit, les retournements finaux sont plutot ingénieux.

les décors naturels (il y a des montagnes neigeuses du côté d'Angers!!!) tout comme intérieurs ne m'ont pas choqué. c'est un peu une récurrence dans les oeuvres avec Naschy (voire ceux de Dr Jekyll y l'hombre lobo ou encore Un gran amor del conde Dracula). C'est tout à fait dans les tons des années 70 en Espagne. Ensuite il y a les gouts et les couleurs du spectateur! En les tentures 17e sicèle et les minjupes plissées, il faut faire un choix :mrgreen:

De mon côté, j'aime bien la dernière scène avec la découverte de l'antre du tueur. Je la trouve au contraire beaucoup mieux filmée que le reste. Il y a quelque chose d'émouvant dans ces derniers gestes.

Un gros problème : la musique. Hormis la ritournelle Frere jacques qu'on entend pas moins de 12 fois, les scènes de suspense sont gachées avec des thèmes pop et guitare pédale wah wah qui sont en décalage total avec le sens de la scène :shock:

ceci dit, au milieu de ce joyeux bordel qui part un peu dans tous les sens, je ne m'y suis pas ennuyé. il y a suffisamment de petits détails amusants pour tenir l'intéret. Carlos Aured n'az jamais été un grand réalisateur mais un faiseur de bric et de broc, à l'instar de Leon Klimovski. jamais passionnant, jamais réussi mais toujours sympa à découvrir.

NB : contrairement à ce que dit Draven, ce n'est pas l'amour du tueur qui git dans a chambre,

SPOILERS

mais sa fille. il y a une petite nuance!


END SPOILERS
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
eric draven
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Re: Blue eyes of the broken doll ( Carlos aured, 1973 )

Message par eric draven »

Superwonderscope a écrit : Carlos Aured n'a jamais été un grand réalisateur mais un faiseur de bric et de broc, à l'instar de Leon Klimovski. jamais passionnant, jamais réussi mais toujours sympa à découvrir.
Voilà qui me rapelle un dejeuner entrecote-frites il y a quelques étés déjà où nous discutions Klimovski-Aured, Maitre corbeau soutenant Klimovsky de toutes ses ailes!! :-D :wink:

En tout cas, voilà qui resume bien cette Poupée brisée.. un bric à brac jamais passionnant, pas reellement réussi mais sympathique et plaisant à découvrir.

Par contre, je me disais bien que ces paysages sonnaient bien franchouillards.. :lol:
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