ici, on se toruve dans une frange plutot agréable.
Michael, le petit ami de Peggy (Gillian Hills), est supposé etre au Vietnam. mais elle croit l'apercevoir à Londres. Son amie jackie (Sylvia Solar en blonde, ça lui va bien) et son autre prétendant Ronald (Stellio Candelli) tentent de la rassurer mais rien n'y fait. Louant un appartement, elle recoit la visite de son locataire, qui se suicide le lendemain. Or, elle s'aperçoit que l'homme avait usurpé l'identité du vrai locataire (Angel del Pozo). Le tout empire lorsque Michael lui donne rendez vous et qu'on manque de la tuer. Pourquoi? Comment? Qui? Où? Et le voisin homosexuel, pourquoi monte-t-il sur le balcon? pour récupérer son chat? C'en est trop. Peggy craint pour sa vie. Elle prend une douche et s'achète un flingue mais n'est pas au bout de ses surprises!
L'histoire est relativement complexe, ce qui ne veut pas dire pour autant que cela soit intéressant. Le film patine méchamment dans son premier tiers pour installer les personnages. On a ainsi droit à pas mal de dialogues qui tournent à vide. par contre, dès la scène du suicide, le film accélère le mouvement et les rebondissements se succèdent.
L'autre problème vient des motivations de Peggy. Il ne semble pas très clair pourquoi elle s'abstient volontairement de ne pas aller à la Police, de cacher le fait qu'elle connaissait le suicidé. ca reste assez nébuleux et ses réactions n'en sont que peu logiques. On sait bien qu'on nage en plein délire 70's, mais un minimum, ça ne fait de mal à personne.
La scène finale est elle remarquable. Une course poursuite entre voiture et moto à travers la campagne anglaise (ahem... mettons que l'Espagne passe pour l'angleterre). Bien rythmée, filmée depuis hélicoptère, train, elle est spectaculaire et vaut à elle seule le détour.
Le suspense fonctionne lui plutot bien jusqu'au bout. Les amateurs de Gialli sauront lui donner une petite chance. La calda labbra del carnifice (titre itlaien) ou encore le ridicule titre américian The Killer wore gloves est un giallo de moyenne volée , mais qui tient ses promesses si on passe le premier tiers très très mou. Juan Bosch n'est pas un dieu de la caméra ou de l'écriture, ça se sent. La mise en scène est routinière et la direction d'acteurs inexistante, chacun étant plusou moins en roue libre.
Côté meurtres :
- un égorgé en séquence prégénérique
- un suicidé
- une jeune femme éventrée de manière plutot rude
et quelques autres
Le gore y est timide mais le sirop de cerise coule à flot dans les scènes.
Coté distribution, les bisseux reconnaitront Stellio Candelli dans le role du prétendant, Ronald. (il était entre autres dans Terrore nello spazio, Al tropico del cancro et surtout dans Nuda per Satana et le Yeti de Frank Kramer) Bonne tronche de vicieux ambigu, son persoannge est d'ailleurs assez réussi.
Il y aussi la sale trogne de Bruno Corrazari, éternel second couteau au visage de travers (en vrac : Le tueur à l'orchidée, L'emmurée vivante, thunder , les 4 de l'apocalypse, Milano trema... mais j'en oublie une bonne cinquantaine!) né pour être méchant. On le voit peu mais il fait son effet.
NB : Gillian Hills est une actrice anglaise qui n'eut pas vraiment son heure de gloire grace à son talent d'actrice - meme si ici elle livre une performance des plus honorables-, mais du fait de ses parties à trois, dans Blow Up avec Jane Birkin et dans Orange mecanique. Elle terminera sa carrière dans un nouveau Juan Bosch, Dallas en 1975. Elle se dévoile ici à nouveau. C'est totalement gratuit mais on est dans un Giallo ou on ne l'est pas

Vu sur une VHS grecque de chez Media, avec st grecs en version anglaise (le film semble d'ailleurs avoir été tourné en majorité en langue anglaise).
Visiblement du 1.85:1 (la vhs était plein cadre) et durée de 87 mn.