Un petit film sympathique mais pas violent pour sou qui raconte l'histoire des créatures qui nous font chier dans nos couches quand on est gosse. Planquées dans les placards ou dans les cions sombres de notre chambres, celles çi attaquent des jeunes aux passés troubles.
Spoilers
Ca ne fait pas très peur, on voit pas bien les créatures (normal car dans le noir) mais certaines scènes sont un peu flippante et le film évite le happy end.
Et y'a la très belle Laura Regan que je ne connaissais pas du tout mais qui porte très bien le boxer
Celui là, il faudra que je me le fasse en double programme avec "Nuit de terreur", 2 films qui se sont tellement fait flinguer de toute part que je n'ai pas encore osé les regarder.
Et puis bon, aujourd'hui, la mention "Wes Craven" a tendance à me faire fuir !
"le peuple des tenebres" enterre "nuit de terreur" à tous les niveaux.
le peuple des tenebres est effectivement assez flippant et pessimiste dans le ton. pas inoubliable mais bien foutu la scene d'intro avec le gamin dans sa chambre met bien dans l'ambiance.
Je ne sais pas si c'est parce que je n'en avais entendu que du mal et que je m'attendais par conséquent à un truc nullissime mais j'en garde un bon petit souvenir.
C'est vrai que l'intrigue est très mécanique dans son développement et que les dialogues sont plutôt bas de gamme. Mais le point de départ reste séduisant et le film demeure extrémement soigné dans la forme, comme très souvent chez Harmon d'ailleurs. Les séquences d'angoisse sont toutes très travaillées, la photo est superbe, la musique très efficace et l'interprétation des plus correctes. Reste donc le scénario qui ne casse pas des briques mais l'ensemble est loin d'être la bouse intégrale annoncée à l'époque.
J'ai bien aimé aussi, d'autant que je m'attendais à tout sauf à ça. Robert Harmon (Hitcher) n'a pas perdu la main et donne à son film un je ne sais quoi d'étrange et d'incertain.
Malgré un petit ventre mou à mi-parcours et quelques scène qu'on a déjà vu ailleurs, Le Peuple des Ténèbres est du niveau d'un X Files de routine. Une bonne ambiance, un sujet bien traité et une fin assez glaçante. Le casting pioché dans la série télé (Buffy, Freakylinks...) est sympathique. Laura Regan a le physique qui faut pour ce genre d'histoire.
Un film tout mou qui ne m'avait pas emballé à l'époque...
ce que j'en avais pensé :
"Le peuple des ténèbres est un film assez attendu, puisqu'il s'agit du retour au cinéma d'épouvante de Richard Harmon (dont le premier film était le terrifiant Hitcher (1986)). Après son fabuleux coup d'essai, sa carrière a été assez décevante : il tourne Les yeux d'ange (1989), un mélo interprété par John Travolta, puis Cavale sans issue (1992) avec Jean-Claude Van Damme. Ensuite, il ne se consacre plus qu'à la réalisation télévisuelle. Le peuple des ténèbres marque donc son retour au cinéma, bien qu'il s'agisse d'une oeuvre au budget assez modeste (17 millions de dollars) et tournée au Canada pour des raisons d'économie. Le rôle principal est confié à Laura Regan, jeune actrice qui n'a, à son crédit, que quelques seconds rôles (Incassable (2000) de M. Night Shyamalan, le thriller My little eye (2002)...). On reconnaît à ses côtés Marc Blucas, comédien ayant participé régulièrement à la série Buffy contre les vampires.
Julia, étudiante en psychologie, arrive à la fin de ses études. Équilibrée et bien dans sa peau, elle mène, de plus, une vie de couple épanouie avec Paul, un ambulancier. Toutefois, ce bel équilibre va se briser lorsque Billy, un ami d'enfance, va lui donner un rendez-vous nocturne dans un bar. Après avoir bredouillé des divagations incompréhensibles à propos de créatures malfaisantes cachées dans les ténèbres, il se tire une balle dans la tête, sous ses yeux. Julia rencontre ensuite Sam et Terry, deux amis de Billy. Les trois jeunes gens se rendent compte qu'ils ont tous été victimes de terreurs nocturnes traumatisantes au cours de leur enfance. Plus grave, ces terreurs et ces angoisses renaissent en eux alors qu'ils sont maintenant adultes. Sam se met à étudier le journal que tenait Billy. Ce dernier y prétend que des monstres habitent dans les recoins obscurs des habitations, et s'en prennent aux êtres humains : après avoir "marqué" leurs victimes d'une trace qui évoque une petite brulure, ils les entraînent de force dans leur univers...
Dès son prologue (un enfant confie à sa mère sa peur de dormir dans le noir), Le peuple des ténèbres présente les thèmes du cinéma d'épouvante qu'il compte aborder. Son récit s'organise autour de la peur universelle que suscite, chez les jeunes enfants, les zones ténébreuses de leurs chambres. Leur imagination peuple alors facilement un placard entrouvert de monstres cruels, ou leur fait voir, dans la silhouette imprécise d'un jouet, une forme menaçante, prête à bondir sur sa proie au moment où celle-ci sera le plus vulnérable, c'est-à-dire dans son sommeil. Si les craintes nocturnes, l'angoisse provoquée par l'état d'impuissance du dormeur, avait déjà été nettement abordées dans Les griffes de la nuit (1984) de Wes Craven et ses suites, Le peuple des ténèbres propose une approche légèrement différente. Alors que les adversaires de Freddy étaient des adolescents dont la victoire sur ce tueur symbolisait la défaite des peurs enfantines nécessaire au passage à la maturité, Julia et ses amis sont de jeunes adultes, pour la plupart assez équilibrés. Leurs angoisses de jeunesse vont refaire surface, car ces troubles psychologiques qu'ils pensaient avoir surmonter étaient en fait toujours présents dans un recoin de leur inconscient, prêts à ressurgir à n'importe quel moment de leur vie...
Son sujet permet à Robert Harmon d'employer des méthodes d'épouvante "suggestives", fort à la mode dans le cinéma d'épouvante contemporain suite aux triomphes publics de Sixième sens (1999) et Les autres (2001). Le peuple des ténèbres renvoie aussi à ces oeuvres par sa volonté d'approcher les angoisses de l'enfance. On retrouve, dans les scènes de terreur, les procédés de découpage et de travail sur la bande-son mis en place par Jacques Tourneur dans sa fameuse trilogie produite par RKO : La féline (1942), Vaudou (1943) et L'homme-léopard (1943). Ainsi, la célèbre séquence de la piscine de La féline est reprise presque plan par plan par Harmon. De même, on oppose des phénomènes surnaturels à un personnage les rationalisant (l'architecte dans La féline, l'étudiante en psychologie dans Le peuple des ténèbres...). Quand aux habitants des ténèbres, ils ne nous sont montrés que fugitivement, comme des silhouettes rapidement entrevus dans un recoin ombragé. Ces formes, menaçantes et indéfinies, sont sans doute une des réussites de ce film.
Hélas, Le peuple des ténèbres, malgré ses bonnes intentions, est tout de même un échec. Son défaut le plus flagrant est sans doute un scénario d'une rare maigreur. Répétitif, laissant trop de place à des bavardages interminables, il donne l'impression d'un épisode de série télévisée dans le style de La quatrième dimension, artificiellement étiré sur la durée d'un long métrage. La réalisation, bien plate, ne parvient pas à donner une véritable intensité aux séquences non fantastiques. Enfin, les comédiens manquent terriblement de présence, particulièrement Laura Regan : apparemment recrutée pour sa ressemblance physique avec Mia Farrow (Rosemary's baby (1968)...), elle n'en a ni l'ambiguïté enfantine, ni la légère bizarrerie.
Le peuple des ténèbres s'avère donc, en fin de compte, une déception. Certes, il se base sur des idées intéressantes et propose quelques authentiques plans angoissants (Julie malmenée par les habitants des ténèbres dans le métro ; le dénouement...). Hélas, tout cela est noyé dans de longues plages de banalités, fades et dénuées de rythme. Sa sortie en salle aux USA se soldera par un échec commercial, et son exploitation en France se fera dans l'indifférence."