Débarquant de la province, Ma s'échine dans des boulots de force alors qu'il voit passer les riches dans de jolis carrioles. Ma se dit "Cette carriole, un jour, elle sera mienne !". Ne perdant jamais une occasion de taper sur des vilains mafieux, il finit par devenir le patron d'un quartier lui assurant une petite rente. Il se paie la carriole et va essayer d'élargir son territoire au détriment des vilains locaux alors qu'il lie une amitié admirative d'un gentil vilain local.
LE JUSTICIER DE SHANGAI nous explique rapidement qu'en Chine, la mafia et le racket, c'est normal. D'ailleurs, le personnage principal donne quelques coups de poings sur les vilains qui tiennent un quartier et les commerçants du coin viennent spontanément lui verser son dû puisqu'il devient dès lors l'homme fort qui fracasse la tête de ceux qui le font chier ! Et des têtes, il en fracasse pleins que ce soit celles des hommes de main des très méchants locaux ou bien en abattant un combattant russe lors d'un concours de lutte. Mais, à vrai dire, je me suis fait carrément chier en regardant ce film. Plutôt sympathique pour ses scènes d'action, le scénario est franchement un peu vide et anecdotique alors qu'il se déroule sur près de deux heures et quart !!! Même l'amourette conflictuelle est mal gérée. De plus, l'acteur principal, je sais pas, je peux pas, il a une sale gueule. Au contraire, son pote mafieux magnifique, lui, il a déjà plus la classe puisqu'il s'agit de David Chiang qui a ici un rôle un peu en retrait puisque toute l'action est principalement centrée sur Ma et son charisme de porteur d'eau.
Pourtant, le film a une super réputation et j'avoue que je ne sais pas trop pourquoi. On y retrouve le gang des haches que Stephen Chow utilisera dans son CRAZY KUNG FU (KUNG FU HUSTLE). Alors, la réputation du film, je ne peux la trouver que dans ces combats dantesques et surtout son final qui sombre assez vite dans le gore avec ce personnage qui continue à combattre avec une hache dans le bide tout en trucidant tout ce qui passe autour de lui ! Pour le reste, je ne vois pas. Les décors ont beau être joli, tout comme les costumes et la mise en image, ça ne m'a pas plus enthousiasmé que ça !
Le Justicier de Shangaï (1972) Chang Cheh
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Re: Le Justicier de Shangaï (1972) Chang Cheh
Bon, il faut que ce soit dit, j'ai un souvenir très positif de ce film.
Non seulement il s'agit là de la source d'inspiration majeure de Stephen Chow mais c'est aussi, à mes yeux, un "petit Scarface". Bon, je dis pas qu'on a la même qualité cinématographique ou que Kuan Tai Chen c'est Al Pacino mais la trame générale et la structure du métrage m'y font penser.
On a donc un looser qui, à force d'arrogance, de volonté et de coups de latte cherche à se faire un nom. C'est bientôt ce qui se passe, l'homme acquière un statut chez les criminels mais bien évidemment, il attire aussi la convoitise et les emmerdes. La fureur de la séquence finale évoque de même celle de Scarface avec ce combat démesuré qui oppose un homme seul et condamné, un hachoir dans le bide, à une bonne 50aines de bonshommes armés. Un monument !
Contrairement à Arioch, j'aime bien la gueule de Kuan Tai Chen (Vu récemment dans Dragon Tiger Gate). Le mec n'est pas super bon mais il a un faciès "différent", une sale tronche qui fait qu'il impose une certaine présence à l'écran. Je trouve.
Le gang des haches, ils ont la classe. Stephen Chow reprendra du reste exactement les même costards dans son film.
Après c'est vrai que le film est un poil long. Mais c'est permet de suivre la progression assez laborieuse du personnage. Du moins dans la première partie parce qu'au milieu du film, le combat contre le catcheur Russe donne un coup de boost au métrage. Le personnage s'affirme et se montre.
Bref, ça fait assez longtemps que je l'ai vu, mon souvenir est un peu effacé mais faut que je le revois. Et que je me fasse sa suite dans la foulée. Sortie aussi chez Wildside, elle bénéficie d'une très bonne réputation.
Non seulement il s'agit là de la source d'inspiration majeure de Stephen Chow mais c'est aussi, à mes yeux, un "petit Scarface". Bon, je dis pas qu'on a la même qualité cinématographique ou que Kuan Tai Chen c'est Al Pacino mais la trame générale et la structure du métrage m'y font penser.
On a donc un looser qui, à force d'arrogance, de volonté et de coups de latte cherche à se faire un nom. C'est bientôt ce qui se passe, l'homme acquière un statut chez les criminels mais bien évidemment, il attire aussi la convoitise et les emmerdes. La fureur de la séquence finale évoque de même celle de Scarface avec ce combat démesuré qui oppose un homme seul et condamné, un hachoir dans le bide, à une bonne 50aines de bonshommes armés. Un monument !
Contrairement à Arioch, j'aime bien la gueule de Kuan Tai Chen (Vu récemment dans Dragon Tiger Gate). Le mec n'est pas super bon mais il a un faciès "différent", une sale tronche qui fait qu'il impose une certaine présence à l'écran. Je trouve.
Le gang des haches, ils ont la classe. Stephen Chow reprendra du reste exactement les même costards dans son film.
Après c'est vrai que le film est un poil long. Mais c'est permet de suivre la progression assez laborieuse du personnage. Du moins dans la première partie parce qu'au milieu du film, le combat contre le catcheur Russe donne un coup de boost au métrage. Le personnage s'affirme et se montre.
Bref, ça fait assez longtemps que je l'ai vu, mon souvenir est un peu effacé mais faut que je le revois. Et que je me fasse sa suite dans la foulée. Sortie aussi chez Wildside, elle bénéficie d'une très bonne réputation.
Re: Le Justicier de Shangaï (1972) Chang Cheh
ça veut dire quoi ça ?MadXav a écrit :Le mec n'est pas super bon mais il a un faciès "différent"


Le combat final vaut pour son masochisme. Hache dans le ventre, des centaines d'adversaires, des rampes d'escaliers démolies, des litres et des litres de sang (orange fluo). C'est vrai que le film gagne en soin ce qu'il perd en fun, d'où ce côté un tantinet longuet et... chiant par moment, il faut bien l'admettre. Je n'avais pas fait le lien avec Scarface, c'est très juste.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Le Justicier de Shangaï (1972) Chang Cheh
J'ai un peu le même problème avec presque tous les films de Chang Cheh (à part les One armed swordsman et 5 Venins mortels, en fait). On te vend un truc incroyable, barbare, sauvage, une mise en scène époustouflantesque, et au final ce sont souvent des films maladroits et grossiers qui ont quand même pris un sale coup de vieux, à contrario des oeuvres de King Hu, Liu Chia Liang ou Chu Yuan qui pour moi restent incroyablement belles et classieuses trente ans après...arioch a écrit :Pour le reste, je ne vois pas. Les décors ont beau être joli, tout comme les costumes et la mise en image, ça ne m'a pas plus enthousiasmé que ça !
C'est peut-être le style moins classique, je sais pas, mais j'ai ressenti la même chose avec le Justicier, qu'il n'a que co-réalisé cela dit. Le final est énorme, c'est certain (même si je trouve celui des 8 Diagrammes encore plus violent bien que moins sanglant), mais le reste du film est quand même longuet et l'acteur manque totalement de charisme...