[serie] Californication - Stephen Hopkins (2007)

[Superwonderscope]

David Duchovny vient de mettre la main à la pate de divers projets qui semblent rentrer dans le lard d'Hollywood - au risque de cracher dans la soupe?

Bref, cette série Californication parle d'un auteur en vogue dont le roman "Dieu nous déteste tous" est un énorme succès. Sa vie en équilibre instable, son mariage médiocre, son gout pour les femmes... jsuqu'à ce qu'il aille à Hollywood et que le roman soit adapté pour le cinéma.
Problème, le film va s'appeler "Cette petite chose qu'on appelle l'amour" et il est transformé en piédestal pour le couple Tom Cruise/Katie Holmes.

Produit pour Showtime, avec une diffusion pour cet automne. Ecrit par Tom Kapinos (Dawson Creek, producteur et co-scénariste)

[ANTISOCIAL]

En ce moment sur M6.
Le pilote était excellent, avec plein de nibards, de sexe, de décadence et de dépravation sur fond de références Metal (Slayer, COF...).

Par contre les épisodes suivants, grosse baisse de régime, plus de nichons, train-train routinier... Un peu en demi-teinte, et on a l'impression que Duchovny fait tout ce qu'il peut pour casser son image de Geek du FBI. Il avait déjà commencé avec un film dont j'ai vu un extrait, il se fait masser par une pro, se retourne, avec le braquemard, et invite la masseuse à finir le boulot, et plan d'après elle se rince la bouche dans les toilettes. Qui peut me redonner le titre de ce film ?

[Lord Ruthven]

Un peu comme Antisocial. Pilote intéressant mais finalement, c'est assez convenu dans le genre "quadra au bord de la crise de nerf".

Reste Duchovny, dans un contre-emploi assez savoureux (encore que, à ses heures, Mulder ne dédégnait pas la bouteille et le beau sexe...).

[Fatalis rex]

Ah bon ? Dans les derniers épisodes alors, parce que moi j'étais resté au G-man qui bouffe des graines de tournesol dans son bureau perdu dans les caves du FBI.

[Lord Ruthven]

Non non, tout au long de la série. Par exemple dans un épisode, il est en galante compagnie (et se fait surprendre en pleine action par Scully, qui est jalouse ), dans un autre il se siffle un lait de poule tranquille dans son motel et dans un autre, il se met la tête à l'envers à la gnole.

[Prodigy]

Et puis Mulder est quand même accro au porno.

Sinon j'ai beaucoup aimé Californication pour ma part, rien d'original ou de très innovant mais des personnages bien campés des dialogues parfait de cynismes et un Duchovny très très bon dans le rôle (qui lui convient parfaitement). En revanche en VF et avec les inévitables coupes de M6 (je peux pas imaginer qu'ils passent certains épisodes tels quels), j'ai un doute...

[rusty james]

La version diffusée par M6 est censurée je crois (enfin c'est ce qu'on m'a dit).

[celia0]

En effet, par contre, une version uncut arrive en exclusivité blueray

[Fatalis rex]

Hank Moody est un écrivain en pleine phase d'autodestruction. Il se déteste, hait sa vie, et s'acharne à la détruire à coup d'alcool, de drogue, de sexe et de bastons. Parti de New York pour rejoindre Los Angeles, il n'est plus capable d'écrire une ligne depuis cinq ans. Sa femme l'a quitté, et assure l'éducation de sa fille de douze ans avec son nouveau compagnon, un homme trop calme et poli pour être honnête qu'il déteste (comble de l'ironie : il va devenir son patron). Pour couronner le tout, le dernier best-seller en date de Hank, Dieu Nous Hait Tous, a été porté à l'écran sous le titre Cette Petite Chose qu'on Appelle l'Amour, avec... Tom et Katie dans les rôles-titre. Pour résumer, Hank est une version moderne de Charles Bukowski (son prénom, Hank, l'évoque d'ailleurs fortement, ainsi que le titre de son roman Au Sud du Paradis, qui ressemble étrangement à Au Sud de Nulle Part).

Écrit par le créateur de Dawson, Californication se situe dans la lignée de ces séries politiquement incorrectes généralement diffusées sur HBO (Nip/Tuck, Sex and the City ...), mais ici sur CBS. D'un point de vue français, cette volonté de choquer à tout prix l'Américain moyen (une turlutte expédiée par une nonne dès les premières minutes du premier épisode, mais bien sûr en rêve ! La morale est sauve...) peut prêter à sourire : la série aligne ainsi les "nude frontal", deux ou trois fois par épisode, et multiplie les dialogues crus souvent portés en dessous de la ceinture. Seulement, les séries précitées étant passées par là, on aura bien du mal à s'en offusquer (ce qui n'empêche pas de se rincer l'oeil).

Parmi ces intrigues liées au sexe, la plus intéressante concerne la fille du prochain mari de l'ex compagne de Hank (ça paraît compliqué, mais c'est très simple). Dès le premier épisode, Hank couche avec elle en ignorant son identité et son âge (16 ans). Elle ne cessera ensuite de le provoquer, dans une sorte de remake du Lolita de Nabokov pendant que Hank, malgré son immoralité, tentera de repousser ses avances (rappelons qu'il risque la prison, car il a couché avec une mineure). Pour l'anecdote, cette actrice, que l'on voit nue, fut aussi la petite fille dans la série Une Nounou d'Enfer (je sais, ça fait bizarre).

Cet exercice de style porté sur le cul (désolé, mais les synonymes me manquent) semblerait vain et pathétique si, derrière tout cela, la série n'avait pas ses qualités. D'abord, David Duchovny, en contre-emploi par rapport à son rôle d'agent du FBI psychorigide et obsessionnel de X-Files, est épatant de justesse. Tour à tour insouciant, instinctif comme une bête sauvage, odieux avec les femmes ou attentionné envers sa fille et transi d'amour pour son ex-compagne, Duchovny porte une charge émotionnelle toujours crédible en affichant un jeu sur le fil du rasoir, apparemment basé sur un ressenti très personnel.

Natascha Mc Elhone (Solaris) n'est pas en reste en incarnant la femme idéale. Elle représente la raison, l'équilibre de Hank, ce vers quoi il tend sans pouvoir l'atteindre. Cependant, elle compte se marier avec un autre homme, en anéantissant ainsi tous les espoirs de Hank d'atteindre son paradis personnel.

Cette opposition constante entre excès obscènes et gratuits et la vie de famille fantasmée de Hank ont entraîné quelques critiques accusant la série de promouvoir l'american way of life, la vie de famille dans un quartier résidentiel sous les préceptes du protestantisme à l'américaine. Pourtant, son propos est bien plus proche de la philosophie baudelairienne, entre spleen et idéal, où la recherche de plaisirs ne sert qu'à palier l'incapacité à atteindre un idéal de bonheur et de paix intérieure. Naturellement, cette quête effrénée de plaisirs devient une dépendance : on commence par s'en nourrir pour être bien, puis ensuite pour ne plus se sentir mal. Il n'y a donc aucune issue sur cette voie, Hank en est conscient, et c'est pourquoi la poursuite de sa femme et la soif d'affection de sa fille incarnent son Graal personnel, si proche et pourtant inatteignable. Ce fantasme de l'idéal inatteignable, mais pourtant atteint jadis, donne lieu à de superbes séquences de nostalgie où Hank joue avec les femmes de sa vie sur une plage.

Une série qui mérite donc le détour, que l'on soit fan ou pas de Duchovny, d'autant plus qu'elle est diffusée sur M6 le vendredi à 23h20 (dans une version censurée, pour ce que j'ai entendu, information non vérifiée).


http://insomnia.over-blog.com/article-21628630.html

[hitcher]

Personne ne suit les aventures de Hank Moody?

j'ai vraiment bien aimé les saisons 1&2, beaucoup moins la saison 3.
La 4 vient de démarrer, donc un peu tôt pour se prononcer...