Un point de départ qui ressemble au Jour où la terre s'arrêta, mais avec un développement inédit qui tranche avec la SF américaine des années 50. L'Alien n'étant pas foncièrement mauvais par essence, mais utilisant le caractère destructif des humains dans un but de vie & de mort. Positionnement relativement ambigu.
Le budget très bas ne permet hélas pas de coller à l'ambition du récit. On voit l'intérieur du vaisseau spatial (plutot bien fait) au début du film. Deux extraits de Earth vs Flyig saucers, un du Jour ou la terre s'arreta (l'extrait à l'ONU, d'après ce que j'ai pu reconnaitre) et quelques brefs SFX visuels, dont la fameuse arme, une sorte de gadget translucide avec trois compartiments contenant des capsules. Quatre/cinq décors intérieurs, un bateau... Assez maigre, mais l'intéret est ailleurs.
Il se trouve dans le discours général des personnages. le choix des nationalités n'est évidemment pas hasardeux. L'intrigue va bien sûr se nouer dans un antagonisme russo-américain, mais le film évite le piège de l'anti-communisme primaire. En effet, le scénario désigne le général soviétique comme étant le seul responsable de la guerre totale qui se profile. Les dialogues nomment ceci clairement comme étant le fruit d'un individualité, pas de la voix d'un peuple. plutot étonnant. tout comme le discours de Gene Barry (de La Guerre des Mondes) sur le fait que les humains se haïssent surtout du fait de ce qu'ils ne connaissent pas... un discours éclairé qui surprend d'autant plus que le film est de 1957, en fin de période MacCarthyste.
Le film est clairement quelques coudées au-dessous du chef d'oeuvre de Robert Wise, mais il reste un film très à part dans la ribambelle de films de SF des années 50. Il n'est sorti qu'en LD NTSC (et en VHS) en 1995. Pas de DVD à ma connaissance, et c'est bien dommage car ce 27e jour et une surprise inattendue et originale dans son déroulement - hélas pas dans son exécution trop classique.
LD NTSC Columbia
1957 - 1h15 - noir et blanc - 1.37:1.