Thriller suédois, ce "Den Tredje Vagen" (littéralement donc : la troisième vague) est une réussite plutot surprenante. La Suède n'est pas spécialement le pays du thriller ou du film d'action. il y a bien eu un excellent Un Flic sur le Toit de Bo Widerberg (Mannen Pa Taket, 1976), mais avec celui-ci, le film entre en directe concurrence avec les meilleurs films américains. Il s'agit en l'occurence de la troisième adaptation d'une aventure du flic Johan Falk, joué par Jakob Eklund. les deux premiers étant Noll Tolerans et Livvaktene, tous les deux (il me semble) complètement inconnus par chez nous. de toute façon, comme personne ou presque ne se hasarde sur mes posts de films nordiques, tout le monde s'en fiche ou presque
. Ce troisième opus est sans doute le plus réussi.Sellberg (Lennart Hjulstrom) , Le nouveau leader d'Europol décide de s'attaquer à ce qu'il appelle la troisième vague de criminalité qui mine l'Europe : la prise de controle d'entreprises par des organisations mafieuses, faisant de la traite humaine illégale leur fond de commerce. Tout en blanchissant l'argent via des comptes fantômes dans des pays complices (Les Iles Caïman sont pointées du doigt, notamment). Il souhaite s'adjoindre l'aide de Johan Falk, un ancien détective (Jakob Eklund). Parallèlement, Rebecca (Irina Bjorklund), découvre que son ami Kane (Ben Pullen) travaille avec de redoutables mafieux afin de faire disparaitre de l'argent sale. Rescapée d'une attaque, elle s'enfuit et souhaite rencontrer Sellberg. Celui-ci est exécuté sous ses yeux et ceux de Johan Falk. Une course à travers l'Europe s'engage, l'organisation mafieuse bien décidée à éliminer ces deux témoins et leurs familles.
Une chose est sûre: le film a du couter relativement cher. Intrigue internationale, tournée à Amsterdam, Dunkerque, Stockholm, La Haye, Munich, en Grande Bretagne... avec un casting international. Hormis les tetes d'affiche suédoises inconnues chez nous, on retrouve curieusement toutefois Pierre Deny, acteur spécialisé dans la TV française (il joue un role récurrent dans Une Femme d'Honneur, notamment) ou encore Alain Azerot (Josephine Ange Gardien, Pur Week end...) tournant régulièrement en Suède. Aussi, Nicholas Farrell, un excellent acteur anglais et un inquiétant Ben Pullen.
Le scénario est assez ambitieux, mélangeant paranoïa politique, suspense mafieux, thriller d'action... il y a notamment une course poursuite entre plusieurs voitures en pleine nuit tous phares éteints, vu à travers les yeux des protagonistes ayant des lunettes infra-rouges qui est assez spectatculaire. Cela se termine lors d'une réunion du G8 à Munich qui se termine en attaque générale des altermondialistes et batailles rangées contre des militaires, l'intrigue du film ayant justement en toile de fond des mouvements politiques & règles de conduite européennes en matière de criminalité et de terrorisme d'un genre nouveau. Une approche quelque peu étranger, mettant en avant une société capitaliste dont les règles sont perverties, déviées et utilisées par des organisations criminelles afin de prendre possession du pouvoir économique européen. Ceci dit sans détour et de manière plutot réaliste.
Le réalisateur a chois un angle d'attaque qui ménage plutot bien les quelques scènes d'action qui parsèement le film avec des intrigues et sous-intrigues équilibrées pendant les 114 mn du film. pas de temps mort et une montée en puissance jusqu'au final qui semble un peu too much (et peu crédible malgré l'habilité du scénario) par rapport au reste du film. Hormis cette scorie, il s'agit d'un thriller de haute volée qui ne se contente pas d'aligner des scènes d'action pour faire oublier un scénario inexistant (ou prévisible) et qui mérite largement le détour!
Vu sur le DVD norvégien de chez Sandrew Metronome
2003. 1h54
2.35:1. 16/9
pour ceux qui parlent suédois, commentaire du réalisateur et film annonce
st anglais.
Suédois en DTS (qui explose tout) et en 5.1 (assez timide sur les arrières)
En regardant ça et là sur le ouaibe, le film serait sorti (ou sortirait) sous le titre La Troisième vague en version française?
Semi, car Tom Fincher n'avait pas eu le courage de regarder le dernier opus de cette trilogie Johan Falk. (visiblement il a eu tort 
)