Un homme a abattre - Philippe Condroyer (1967)

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vicknick2000
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Un homme a abattre - Philippe Condroyer (1967)

Message par vicknick2000 »

je me suis regarde ce film aujourd'hui, choppe pas cher en double programme avec "la califa"...tres agreable ce film...tres bien aime l'atmosphere qui s'en degage.pourrais t'on avoir d'autres avis et:ou qq anecdotes :)
drummonde
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Re: "un homme a abattre"-philippe condroyer-1967

Message par drummonde »

Yep on en dit un petit mot sur le thread consacré à Trintignant !!

J'en garde un excellent souvenir, notre héros national traque des nazis en Amérique Latine il me semble et seule la fin est pas terrible, vite expédiée ... Une copie traine chez moi, à revoir à l'occasion. Sinon il est effectivement dispo pas cher en dévédé.

Je le conseille à notre homme de goût, l'indispensable, l'impayable, l'incorrigible, le danseur haitien : Manuma :D
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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manuma
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Re: "un homme a abattre"-philippe condroyer-1967

Message par manuma »

drummonde a écrit :Je le conseille à notre homme de goût, l'indispensable, l'impayable, l'incorrigible, le danseur haitien : Manuma :D
:shock: keke c'est que cette histoire de danse haïtienne !

Bon, n'ayant pas vu cet Homme à abattre, je retiens néanmoins le conseil. Mais de toute façon tous les films de Trintignant de cette période me semble mériter le coup d'oeil.
Superwonderscope
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Re: "un homme a abattre"-philippe condroyer-1967

Message par Superwonderscope »

en effet : excellente découverte que cette co-rpdocution franco-espagnole!

Trintignant fait partie d'une équipe antifasciste traquant un ancien criminel de guerre nazi en Espagne.

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Très belle mise en scène : tout est basé sur des endroits déserts, qu'il s'agisse d'immeubles récents à Barcelone, l'immeuble en décrépitude choisi pour un piège ou le final dans une station balnéaire déserte au petit matin... le plan d'ouverture, faisant la part belle aux plans larges avec juste un homme, une voiture et une ligne d'horizon.

raphael (Trintignant) fait donc partie d'un groupe mené par un homme, Julius, qui a été torturé avec son frère à Matthausen par un officier nommé Hamm (Luis Prendes). Malgré une surveillance depuis des mois, Julius n'est pas sur de reconnaitre l'homme qui a tué son frère il y a 25 ans : chirugie esthétique? changement d'accent? modification des habitudes? Tout porte à croire qu'il s'agit de lui. Mais... malgré les puzzles de photos qui tentent de reconstruire son visage, les hommes du groupe sont en proie au doute
Le film réussit plutot bien cette ambiguité; le choix des espaces, des décors et du comportement de chacun. le scénario et la mise en image pointent bien à la fois le suspense, le doute, la solitude du choix.
Intervient alors l'élément féminin : Sandra (Valérie Lagrange, période pré-hippie-rock'nroll), observée par Raphael depuis l'immeuble d'en face. elle aussi tente de découvrir quelque chose sur des photos qu'elle regarde inlassablement, avec le matériel qui va avec. Elle aussi semble avoir une double personnalité.

la tentative de découverte et de séduction par Rapahel se solde par le fait que
Spoiler : :
Raphael indique qu'il est payé par Julius, et qu'il n'adhère pas forcément aux idées antifascistes, mais quil s'agit d'un travail
Je ne suis pas d'accord sur la fin expédiée. Au contraire, l'action est bien construite, de manière assez logique, quasi architecturale - suivant en ce sens le côté abandonné, presque western, de la ville balnéaire. terrain de jeu rêvé pour un jeu de chat et souris puis de règlement de compte. C'est assez désabusé, presqu'amer. On pense un peu à Melville dans le côté méticuleux/désabusé/loner du groupe, mais avec un focus sur le sujet qui évite les rallonges inutiles.

Vraiment, une très belle découverte pour ma part. Très prenant, plus que je ne le pensais, et doté de qualités plastiques insoupçonnées. Une facture peut-être classique, mais qui curieusement n'a pas pris une ride en 44 ans!

Vu également sur le DVD Seven 7 (en double programme avec La Califfa). Le générique fait très peur (définition dégueulasse, couleurs délavées) mais le film apparait mieux que craint. Des couleurs parfois passées, mais un grain agréable, peu d'artefacts ou de poussières et des contrastes bien gérés. le son mono encodé sur deux canaux passe bien, pas trop de grésillements.
1.66:1 sans 16/9e
1H20
Film - chapitrage et basta.

Vivement recommandé :-D
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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