Kaojikara (2007) Eric Dinkian

[Defest]

present aussi a cette soirée-courts, riche en forumeurs.

on a donc eu droit à:
- un reportage sur des danseurs handicapés mentaux tentant de nous faire reflechir sur "l'invisibilté du réél"
- un exercice cinematograhique amateur et anecdotique
- un épisode de julie lescaux avec des lesbiennes (à poil) desolé superfly
- un genre de pub pour l'UNICEF (1er degré ? 2ème? 3ème?)
- un trip bobo-feministe
- un film de *** sans ***

au milieu de ca le court de eric DKN, objectivement le plus pro de la soirée (de tres loin).

au vu de l'affiche et des photos je m'attendais à quelquechose de plus classique dans un genre horreur/spectres nipons, en fait on est plus dans le domaine du surnaturel/anticipation/experimentale.
la realisation et le montage sont vraiment tres soigné et pro si bien que l'on est surpris d'apprendre que le film a été tourné pour quasiment rien!
en esperant que la performance technique et artistique de Kaojikara permettra au sympatique Eric DKN de mener ses futurs projet avec le soutient necessaire

[Eric DKN]

Bon, ben, merci les amis !

C'était très sympa de votre part d'être venu. J'ai enfin pu faire la connaissance de certains d'entre vous (DPG, j'ai aperçu ton crâne, c'est un peu comme si on s'était vu quand même !)... Fly, je suis heureux si ça a pu te plaire !

Merci pour vos posts, pour détailler votre opinion. Ca nous permet d'avoir un vrai retour et, que ce soit positif ou négatif, c'est très gratifiant pour nous. Bon, il se trouve que si c'est positif on est encore plus content !

L'équipe vient régulièrement lire vos opinions et vous remercie... Ca nous booste et nous ressoude encore un peu plus...

Oui, effectivement, mon (vrai) job c'est le montage. Donc ça m'était plus facile de consolider certaines choses à ce niveau là dès l'écriture. C'est juste Franck, le chef op', qui a failli crever devant le nombre écrasant de plans à filmer par jour de tournage (j'avais besoin de beaucoup de matière pour tenir le "rythme" du film). Mais que tout le monde se rassure, Franck va bien maintenant et nous sommes toujours amis !

[mercredi]

Très beau court-métrage en effet. Si l’intertexte asiatique demeure omniprésent, il ne dépersonnalise en rien le film comme on pouvait a priori le craindre. Au contraire! Kaojikara évoque le douloureux problème de l’exil, précisément celui des conséquences identitaires induites par tout déracinement.
Rester soi-même tout en s’ouvrant au partenaire, au monde et aux diverses cultures, tel est l’extraordinaire défit que la protagoniste se lance ici. Cette quête de l’Autre produit malheureusement l’effet inverse en confrontant la pauvre jeune femme à une bien triste réalité. Censée servir la communication, l’uniformisation du langage (universalité du “numérique”?) engendre naturellement la désindividualisation des êtres dès lors enclins au vampirisme. En retirant aux hommes leur spécificité, nos sociétés contemporaines les privent du seul facteur d’échanges valable; l’altérité inaliénable d’autrui qui, par sa différence, confère à l’univers un sens unique. Point de dialogue possible avec une conscience ainsi neutralisée / robotisée mais une effroyable contamination du Même. Souffrance de personnages minés par un irrépressible désir d’aller vers l’autre quitte à le dévorer, l’héroine refuse pourtant cette fatalité en essayant de fuir une métropole cauchemardesque. Terriblement angoissante, cette traversée du labyrinthe urbain donnera au personnage ainsi qu’au spectateur la possibilité de traverser le mur des apparences pour contempler, non sans effroi, l’aliénation qui, de nos jours, semble faire office de dialogue. Pessimiste? Outre une conclusion à découvrir, le court-métrage illustre le bien-fondé d’échanges culturels sachant reprendre la particularité du référent sans pour autant le pervertir. Respect...

[MadXav]

Très bonne nouvelle pour ceux qui ne l'ont pas vu ou ceux qui voudraient le revoir, KAOJIKARA sera disponible le 7 mai sur l'édition double DVD de NIGHTMARE DETECTIVE du réalisateur Shinya -Tetsuo- Tsukamoto !!!
Plus d'info en première page :
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=3962

Bravo à l'équipe !

[Eric DKN]

Je donne un peu de nouvelles du court...

Il est reprogrammé au Café de Paris, ce même café où quelques (courageux) forumeurs se sont aventurés pour découvrir le film. Je n'ai pas relayé les dernières projo... Mais comme c'était sympa la première fois dans ce café, n'hésitez pas à nous rejoindre pour boire un godet. Je serais avec plusieurs membres de l'équipe.

C'est le vendredi 02 MAI au CAFE DE PARIS, 158 rue Oberkampf (Métro MENILMONTANT). Ca commence à 20H30, avec entre-acte vers 21H30. Nous sommes projeté en dernier, donc vers 22H.

Sinon, notre grosse actu, comme vous avez pu lire la news sur le site, c'est la présence du film en bonus de l'édition française de Nightmare Detective de Shinya Tsukamoto. La sortie est pour le 7 Mai. Pour fêter ça, nous allons refondre notre site web (http://www.kaojikara.com) avec du nouveau contenu : le film intégral en streaming, un making of de 30 minutes, et des courts d'animations semi-parodiques avec de la 3D "domestiques" (des machinimas)...

Voici quelques trailers de ce qui vous attendra sur le site bientôt...

[MadXav]

Ca y est, plus personne n'a d'excuse pour ne pas voir Kaojikara !

Le court-métrage vient en effet d'être mise en ligne mais ce n'est pas tout...

Le site Kaojikara vous propose aussi :
- 3 Kao_machinimas (courts métrages d'animation 3D basés sur l'univers de Kaojikara)
- 1 making-of divisé en 7 chapitres
- 1 bétisier
- La bande annonce
- Une galerie monstrueuse contenant des photos du film, du tournage, les posters et les fonds d'écrans
- Le Press-Kit avec le synopsis, les notes de production, 11 biographies et la fiche technique.

Le lien vers le Kao-site :
http://www.devildead.com/edinkian/

[niko13]

Ca y est, plus personne n'a d'excuse pour ne pas voir Kaojikara !

Eh oh, ne sous estime pas ma creativite en matiere d'excuses foireuses !!

Le court-métrage vient en effet d'être mise en ligne mais ce n'est pas tout...

Le site Kaojikara vous propose aussi :
- 3 Kao_machinimas (courts métrages d'animation 3D basés sur l'univers de Kaojikara)
- 1 making-of divisé en 7 chapitres
- 1 bétisier
- La bande annonce
- Une galerie monstrueuse contenant des photos du film, du tournage, les posters et les fonds d'écrans
- Le Press-Kit avec le synopsis, les notes de production, 11 biographies et la fiche technique.

Le lien vers le Kao-site :
http://www.devildead.com/edinkian/

Question a msieur Dinkian: Est-il prevu de sortir tout ca un jour dans le commerce ? (parce que dans le DVD du Tsukamoto, il n'y aura que le court je suppose)

[Dedcap]

je le regarderais ce soir a la maison
merci pour le liens

[Eric DKN]

Voilà, comme le dit Xav', le court est maintenant accessible à tous que ce soit sur le disque du Tsukamoto ou sur notre site internet doté de nombreux bonus. Je vous invite donc à aller faire un tour à notre adresse (http://www.kaojikara.com) et de laisser ici vos impressions...

Pour répondre à Niko. Notre contenu supplémentaire a été crée pour alimenter le site web. Il n'est donc théoriquement pas disponible en dvd. Je dis théoriquement, car il existe bien entendu un dvd compilant tout ça à destination de l'équipe ou des profesionnels. Bref, si ça t'intéresse, envoie-moi un petit MP...

[Sutter Cane]

Complétement à la ramasse, je ne connaissais pas ce court. Je me suis donc jeté sur le site qui est très bien fait et complet (génial cette idée d'étendre l'univers du filmv avec les machinimas). Je me range du coté des personnes conquises par le film. C'est du très bon boulot, très carré.

Il y a plusieurs symboliques et thématiques parfaitement intégrées (l'exil, la solitude, la désincarnation...) et pas du tout fumeuses comme on peut malheureusement souvent le voir dans pas mal de courts métrages un peu arty ou expérimentaux.

Ici, on sent que le sujet est muri, pas forcément retranscrit avec la dramaturgie "traditionnelle" mais il s'agit plus d'un trip, d'un film poétique, ce qui est, je pense, très difficile à faire sans ennuyer ni perdre la totalité de son public. Ce qui n'est bien sûr pas le cas. J'avoue avoir une préférence pour tout le début du film et la toute fin mais le reste est d'un très bon niveau (et l'actrice est très ).

3 ans de post-prod !!! Bigre, ça a dû être sacrément difficile de garder sa motivation et sa fraicheur intacte vis à vis du projet durant une telle période. Total respect à l'équipe de graphistes !!! Je suis moi même sur une post prod d'un court depuis 2 ans et c'est pas tous les jours facile.

Derrière le film, il y a un vrai talent de réalisateur (qui est modeste en plus). J'ai hâte de voir la suite, même si elle sera certainement très différente (un drame se déroulant dans un hôpital, c'est ça ?).

Chapeau bas à toute l'équipe.

PS : c'est marrant, dans ce thread beaucoup de gens ont pensé à Oshii alors que moi c'est plutôt Tsukamoto.

[Eric DKN]

Merci, vraiment merci pour cet avis. Non seulement parce que c'est positif, mais surtout parce que tu as pris le temps de voir le film et de formuler dessus... C'est important pour nous d'avoir ce genre de retour... L'équipe est ravie et Karin, notre comédienne, est très flattée...

Bon courage pour la fin de ta prod'. Est-ce qu'il y a moyen d'en savoir un peu plus ?...

Et les autres forumeurs, est-ce que vous avez eu le temps de jeter un oeil à notre travail ?... Un avis (même négatif bien entendu) à proposer ?...

[Sutter Cane]

Y'a pas de quoi, c'est mérité.

Pour ma part, il s'agit d'un conte macabre gothique, assez classique d'une durée de 20 minutes réalisé en hdcam, en 2006. On s'est fait plaisir sur le plateau : déco, costumes, maquillage fx parfois assez complexes, un peu de cascades (une peu, hein). La bande son a été intégralement fabriqué en post-prod et enfin, il y a un paquet d'effets (moins que dans le tiens cependant) incluant des matte paintings, de la 3D (un moulin, un corbeau animé) , des incrust, des retouches en pagaille, des dessins, des particules... Bref, c'est la fête.

Nous aussi, des graphistes à l'ingé son en passant par les musiciens et moi même (qui me fait une auto-formation sur after effect en même temps ), on vit à peu près la même chose que vous : pour tout le monde il y a des jours où le court nous sort par les yeux... mais on continue d'avancer. On doit le finir maintenant ! Je croise les doigts pour le finir pour la rentrée...

Tiens, une petite question : tu as dis dans le making of que le jour de la sortie sur bande, tu étais tout seul devant l'ordi, que ce fût un non événement. Mais qu'est ce que tu as ressenti après tout ce temps : un soulagement ? Un grand vide ? Une grande satisfaction ?

[Eric DKN]

Ben, en fait, tu ne ressens rien justement ! Le processus était tellement lent et laborieux, que le fait de tirer le premier master ne donnait pas l'impression de finir le film. Il a fallu du temps pour commencer à réaliser vraiment que le marathon était terminé. La première projection avec l'équipe a été un premier pallier. La première projection vraiment "publique", un autre... De fil en aiguille, tu fermes la porte sur le film, et tu commences à générer réellement d'autres envies sur d'autres projets.

Je pense que lorsque l'on porte à bout de bras des gros projets, en indépendant, et sur une période aussi longue, il faut plus de temps pour en sortir "psychologiquement". Quand bien même celui-ci est terminé certifié sans retouches ultérieures ! C'est mon sentiment, surtout par rapport à ce film qui est aussi quelque chose d'assez introverti. C'est aussi pour ça qu'il y a autant de vidéos "bonus" sur notre site. C'était un moyen de quitter l'univers du projet en douceur... C'est très paradoxal : quand j'y étais je ne pensais qu'à le terminer, et une fois fini se crée un vide terrible en soi. C'est curieux à expliquer correctement...

Bref, bon courage pour la fin. Et bon courage pour cette "phase" de sortie de projet, qui est à mon sens particulière sur les travaux de longue haleine... Mais au bout du tunnel, oui, bien sûr, il y a une immense satisfaction...

[Plisken]

J'ai eu l'impression, bonne, de visionner un mix entre "Society" de Yuzna et un épisode de la 4ième dimension dont je me souviens pas du nom mais qui parlait d'une société ou les critères de beautés avaient changé. Ce qui nous parait beau, à nous spectateur, est en réalité devenu laid.
Artistiquement et visuellement c'est très beau, très classe. Scénaristiquement il va me falloir une 2ième vision L'actrice principale est très bien dans le ton et belle musique.

Seul petit bémol, j'ai trouvé que la partie en N&B est moins intéressante. Ce changement me parait inutile. Mais bon... rien de grave non-plus.

Bravo d'avoir réussit à porter un tel projet

[Eric DKN]

Pour ceux que ça intéresse, Kaojikara est sélectionné pour la deuxième édition du Week-end de la peur à ST Maxime. C'est du 26 au 28 septembre. Au programme, la fine fleur du court-métrage indé français (la bonne preuve, on y est !!), plus une poignée de longs-métrages en exclus française comme Machine Girl ou Tokyo Gore Police. Des trucs que, perso, j'ai très envie de voir... Il y aura aussi Martyrs ! Ca, j'ai déjà moins envie de le revoir...

Le week-end précédent, c'est le making of du court qui est sélectionné au festival du making of de Romorantin (section making of de court professionnel).

Bref, un mois de septembre bien sympa. Je serais sur place pour les deux festivals au cas où certains d'entre vous y traînerait... Pour les autres, le film et ses suppléments sont toujours dispo sur le http://www.kaojikara.com

A bientôt pour de nouvelles aventures...