
Le film se nomme a l'origine Private property. Suite a l'echec de sa sortie, le film fut alors rebaptise Terror island (ou encore island of the damned) le DVD grec (comme d'autres editions), trompe a peine sur la jaquette : vendu comme un film d'horreur, il n'en est rien... sorte de huis clos sur une ile qui flirte avec le thriller a la lisiere du fantastique. Le titre grec : "le mystere du phare".
Deux naufrages, Sam et Nigel, (David thorton et Tomas Arana) echouent sur une ile avec une caisse contenant une creature ayant mordu l'un d'entre eux. Le blesse arrive dans la seule maison presente et le calvaire de Tess (Mirjana Djokovic) commence. Indiquant etre en deuil, Elle se fait d'abord violer par Nigel, puis se rend compte que les deux hommes sont des gangsters. Elle essaye vainement de se defendre, mais les deux hommes vont aller de surprise en surprisem en decouvrant tout d'abord un homme nu reduit a l'etat de chien, enchaine dans le phare. Tess, peintre de son etat, cache bien d'autres secrets.
Ce qui commence comme un drame huis clos a trois personnages evolue vers une sorte de thriller bizarre, contenant un lot de retournements de situations assez curieux - le simple homme sourd muet tenu en laisse a qui Tess parle en permanence a de quoi etonner> Mais ce n'est aue le debut d'une serie de revelations qui vont faire basculer le fil vers un suspense qui n'etait pas prevu par le deroulememt de la premiere partie du film. Je laisse de cote les autres rebondissements qui vont faire prendre une direction assez curieuse au film (don l'un rappelle d'ailleurs Creepshow, la partie avec leslie Nielsen)
Realise en 16 mm avec un budget tres bas puis gonfle en 35mm, il est tourne a Cape Cod, ce qui donne des exterieurs isoles et intemporels. La premiere partie est assez bavarde, centree sur les relations perverses qui se tissent entre chacun> avec un sentiment nuance quant au personnage de Tess, qu'om sent petit a petit pas tres nette.
C'est la seconde partie qui s'avere la plus interessante. Non pas parce que les rebondissemets vont bon train, mais le montage resserre donne plus de rythme au scenario qui s'accelere. C'est aussi toute la notion de maitre/esclave qui se trouve remise en question, le film choisissant en ce sens une nouvelle version de la theorie de Hegel.
Tomas Arana rejoue un personnage assez derange et Mirjana Jokovic (l'heroine de Underground de Kusturica) joue a merveille les victimes effarouchees qui se rebelle d'une manbiere inattendue. Se rebelle-t-elle vraiment, d'ailleurs?
Le film demeure joyeusement amoral au final, meme si le tut dernier se revele insatisfaisant quant au choix effectue par la realisatrice/scenariste/monteuse/productrice qu'est Elizabeth Dimon.
Le film faisait initialement 2heures, mais a visiblement ete remonte pour sa ressortie. Le DVD grec a edite cette deuxieme version, faisant 93 mn.
Malgre un rythme deliberement lent, oscillant entre comedie noire, drame psychologiaue, surrealisme et suspense (avec une touche de fantastique) ce Terror Island est un peu ovni, deroutant car justement a la croisee de beaucoup de genres.
Interessante digression, pas entierement convaincante, mais avec suffisamment de style pour maitenir l'interet.