... en même temps c'est un peu normal. Le film est tellement barré, mal torché, joué n'importe comment et filmé sous acide... c'est insortable
Il est absolument HALLUCINANT de voir que THE TRIPPER soit ecrit, produit, joué par David Arquette. Il a du faire un méchant trip et le mettre sur peloche parce que le film en tient une couche assez épaisse.
Sous sa frome de psycho-killer à la sauce 80's (un groupe de jeune se rend à un festival de musique "Free Love Americian Festival" où circule l'amour libre le naturisme et les drogues à gogos pendant lequel sévit un maniaque à la hache) c'est une charge plutot virulente (et assez violente) contre Ronald reagan et les conservateurs américians de manière générale.
Visuellement, c'est filmé avec ses pieds, les couleurs sont agressives, les cadrages bizarres, parfois approximatifs, parfois hyper chiadés.... peu d elogique ou d'unité. Mais, curieusement, il se dégage de manière indéniable un style, une patte libertaire qui n'est pas sans charme.
Petite précision : le tueur a reveti un masque de Ronald Reagan, est habillé comme lui à une convention répubiclaine; et possède uen haine viscérale des hippies qu'il décapite, eviscère, troue, hache avec une volonté de fer. le commence d'ailleurs avec une citation de Ronald Reagan "les hippies ressemblent à Tarzan, marchent comme Jane et sentent mauvais comme Cheetah".
L'argument du film part aussi de la grande décision prise par Reagan au milieu des années 80 de couper les budgets de certains hopitaux, ce qui fit que certains hopiyaux psychitariques californiens durent relacher quelques malades mentaux dans la nature.
Le final vaut à lui seul le coup où il débarque en plein festival pour massacrer ce petit monde. morceau de choix parmi d'autres : paul reubens, l'organisateur véreux du festival, est obligé de se réfugier dans une chiotte chimique pour echapper au tueur. C'est lui qu'on voit plus haut recouvert de merde

.
Petite apparition de Courtney Cox (§meconnaible) hurlant sur des flics qui viennt d'abattre des chiens fous furieux en hurlant que ce sont des créatures vivantes, des victimes avant de se faire sauter à la gorge par l'un d'entre eux
Le filma le merite de ne pas du tout se prendre au sérieux et de délivrer son attaque politique en règle, tout en se moquant gentilment du genre dont il s'inspire. Arquette décoche ses flèches à tout va, et le fil donne une impression au final de joyeux bordel organisé.
Recommandé !
PS : pour quiconque comprend l'anglais, le générique final est un vrai régal de saloperie conservatrice, jusqu'à l'image finale.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?