Les promesses de l'ombre - David Cronenberg - 2007

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dario carpenter
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Les promesses de l'ombre - David Cronenberg - 2007

Message par dario carpenter »

Titre US : Eastern Promises

Pas de topic pour le nouveau Cronenberg? :oops:

Bon,le film a été présenté récemment à Toronto...:

http://www.lesinrocks.com/index.php?id= ... 4a946582d6

Sortie le 7 Novembre sous le titre "les promesses de l'ombre"...
DPG
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Message par DPG »

Decidement, après un très bon retour en forme avec "History of violence" (en tt cas selon moi) Cronenberg confirme le nouvel elan donné à son oeuvre et enfonce le clou avec un nouveau film de genre "Les promesses de l'ombre" fort rejouissant !

On suit donc une jeune infirmière (Naomi Watts) qui vient d'aider une jeune fille russe à acoucher, la jeune fille décède en mettant au monde le bébé, et Naomi recupère un journal intime ds sa poche afin de retrouver la trace d'une famille eventuelle. Mais le journal est en russe et va l'amener à decouvrir tout un petit monde pas très reluisant...

Le film est assez inclassable au final, c'est un film de gangster sans vraiment en etre un disons. On retrouve pas mal de codes du genre, mais Cronenberg ne s'en soucie pas plus que ça. Ce qui l'interesse, c'est plus la peinture de deux mondes, qui cohabitent sans vraiment se croiser, et des caractères des gens qui les peuplent. Le casting est epoustouflant, Vincent Cassel est bluffant en jeune loup russe un peu à coté de ses pompes, Viggo Mortensen est d'un charisme hallucinant dès qu'il entre dans le cadre, et que dire de Armin Mueller Stahl, juste grandiose en patriarche de cette petite société.

Le film peut sembler froid de prime abord, le récit pas toujours magnifiquement agencé, et la conclusion un peu "light" par rapport à tout ce qui a précédé, mais on a qd meme droit à de purs moments de cinéma au milieu de tout ça, un drame familial d'une force rare, ponctué d'eclairs de violence assez troublants, de scènes glaçantes et baignant ds les sublimes compos d'Howard Shore. Confirmation donc du virage amorcé avec son opus précédent, si ce Cronenberg là n'atteint pas forcement les sommets du maitre, il reste un film de très haute tenue, d'une grande richesse, et totalement raccord avec les thématiques habituelles de son auteur. Un renouvellement tout en continuité en sorte.
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hell_nico
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Message par hell_nico »

Très relative déception pour moi que cette nouvelle incursion de Cronenberg dans le film noir ou pas loin. Après l'uppercut que constituait History of Violence, on trouve ici un film qui n'abandonne rien de la radicalité de son grand frère mais qui présente quelques défauts.

De casting tout d'abord, avec un Vincent Cassel qui peine à se fondre dans ce tableau de glauquitude tant il en fait des tonnes dans le genre bouffonnerie, ce qui peut bien lui aller parfois, mais pas là. Plus sobre, sa prestation aurait pu être mesurée à celle magistrale de Mortensen. Je comprends qu'il ait voulu faire autre chose...

De deux, j'ai été gêné par le détail redondant et un peu lourd de narration en voie off du journal de "la" victime du film. Enfin , et c'est peut être lié, le métrage aurait surement gagné à quelques savantes coupes.

A part ça, le film est généreux, tient beaucoup de ses promesses par la grâce des deux acteurs principaux, Viggo Mortensen, génial, physique et sobre à la fois, Naomi Watts qui colle parfaitement à son rôle. Les "seconds" rôles sont aussi magnifiquement campés.

Moins parfait qu'History of Violence, mais largement plus glauque dans son propos, en résumé.
mercredi
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Message par mercredi »

Exploités à contre emploi, les codes du film noir classique inscrivent clairement ces Promesses de l’ombre dans celle, davantage vénéneuse, d’History of violence. À l’origine des univers désincarnés dépeints ici, un formalisme poussé à son plus haut degré qui, assurant le succès du premier opus, pourrait en revanche laisser certains de marbre. La précision chirurgicale avec laquelle Cronenberg explore l’âme humaine demeure cependant fascinante. Toute en retenue, la mise en scène utilise magistralement l’impact émotionnel d’une violence d’autant plus éprouvante que suggérée (donc imaginée) la plupart du temps. Un rictus, regard de biais, léger tremblement; les indices qui jalonnent cette quête identitaire (anthropologique et sociologique) préfigurent le pire, “pire” surgissant brusquement au sein de séquences inoubliables (le hammam). Sur ce point, l’oeuvre illustre le génie - j’assume le terme - de son créateur. Néanmoins, quelques points ou, plus graves, partis pris, atténuent mon enthousiasme.


SPOILERS; SPOILERS; SPOILERS

Le fait de soumettre cette peinture de la nature humaine au manichéisme (notamment l’interprétation judéo-chrétienne) prévalant dans nos sociétés et par élargissement cinémas, distingue Les Promesses de l’ombre d’History of violence, au bénéfice du dernier.
Deux univers distincts, des classes sociales différentes, la rencontre des sexes (héros / héroïne); le cinéaste assujettit son état des lieux à une dialectique (Bien/Mal, Visible/Caché) par trop galvaudée, du moins à mon goût. Certes, Nikolai accuse quelque ambiguïté... rapidement expliquée par son appartenance préalable aux “gentils”! Quant aux scènes finales... un peu trop tardives, justement! Originelle dans History of violence, la duplicité s’érigerait presque en résultante ici, terme d’un parcours qui, je le pense mais cela n’est pas (assez) évident, se veut rétrospectif.
Abyssanctum
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Message par Abyssanctum »

Une nouvelle fois Cronenberg ne me decoit pas. J'ai beaucoup aime le film dans son ensemble, et en particulier les acteurs tous excellents, avec un Vincent Kassel (pas sur de l'othographe) qui a les epaules assez larges pour assumer un role de cette ampleur. Ca m'a fait tres plaisir de voir un acteur francais dans un role difficile et touchant (pas le cliche habituel) assurer autant (ok peut etre aussi parce que j'habite a l'etranger et que la france me manque :)
En revanche, les scenes de barbaques totalement gratuites m'ont soule. Elles n'apportent rien, et plus de suggestion aurait ete de bien meilleur gout. Est-ce du a cette mode actuelle du gore a tout bout de champs ? Si oui elle commence a me faire chier celle la ! Pas sur cependant, car je n'oublie pas les premiers films de Cronenberg assez portes sur l'horreur.
Toi, tu creuses
DamienVI
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Message par DamienVI »

hell_nico a écrit : ...Vincent Cassel qui peine à se fondre dans ce tableau de glauquitude tant il en fait des tonnes dans le genre bouffonnerie, ce qui peut bien lui aller parfois, mais pas là. Plus sobre, sa prestation aurait pu être mesurée à celle magistrale de Mortensen. Je comprends qu'il ait voulu faire autre chose...
C'est vrai que Cassel est assez fidèle a lui même dans ce film, mais le plus décevant c'est son accent russe qui est loin d'être crédible, on a même parfois l'impression qu'il joue un français. Mortensen en revanche est plus que convainquant.
La narration est a la source de l histoire, je penses que ce film est sur la traite de jeunes filles de l'est plutôt que sur la mafia russe elle même. La dernière scène indique assez bien la 'morale' du film...
C'est un film qui va plaire a ceux qui connaissent bien Londres...
Superfly
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par Superfly »

Cronenberg est tombé dans le même travers que les frères Cohen il y a quelques années. Faire des films trop académique, comme çi le besoin d'être vraiment classé comme auteur était la plus importante. En resort des films ampoulés, bien travaillé dans le fond mais où le reste est totalement hermétique. On pourra y trouver 1000 qualités et pourtant il reste un film sans âme, assez beau mais vraiment lourd et indigeste.
mercredi
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par mercredi »

Superfly a écrit : On pourra y trouver 1000 qualités et pourtant il reste un film sans âme, assez beau mais vraiment lourd et indigeste.
En dépit des apparences (celles inhérentes au gore des premiers films, par exemple), Cronenberg a toujours joué la carte de la froideur clinique pour évoquer des thèmes pourtant prédisposés à supporter une esthétique contraire. L'action littéralement dévastatrice de la pulsion sur le corps s'exprime ainsi en termes scientifiques et en cela sous-tend une mise en scène extrêmement "pensée", voire intellectualisée. D'où l'impression de "manquer d'âme", selon moi.
Prodigy
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par Prodigy »

Découvert hier, et même problème qu'avec History of Violence : tout ça c'est bien joli, bien filmé, bien interprété, mais ça ne dit rien, ça n'apporte rien - le film qui ne sert à rien en quelque sorte.

Oui tous les films ne sont pas "utiles", ce que je veux dire par là c'est qu'il n'y a rien, aucun fond, on a l'impression de mater une série B réalisée avec beaucoup de classe mais sans plus de substance. L'arc des personnages ne va nulle part, en plus le film repose non seulement sur un artifice déjà utilisé dans History (je ne suis pas celui que je prétends être), mais en plus éventé dès la moitié du film ou presque.

Alors je demande pas un film à message avec grosses scènes signifiantes, mais tout de même, un peu de fond. Même chose avec la scène dans le hamam, qui est le climax du film, c'est bien joli, bien exécuté, et après ?

Là ne j'ai pas perdu mon temps mais franchement j'aurais pu regarder 2 heurs d'un truc quelconque à la télé, ça aurait été pareil. Sans le talent de mise en scène de Cronenberg ou le charisme de Viggo, évidemment, mais au final, même résultat. Quand je pense aux baffes que j'ai prises avec ses précédents films, ça fait un peu mal au cul, même si ça reste du très bien exécuté on l'a tous dit ici.

Je sais pas si ce que je dis est bien clair, c'est difficile à décrire et à expliquer en fait :D
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par comte vonkrolock »

Un film que j'aurais aimer découvrir en salle, tous comme History of Violence Croenbreg continu la transformation de son cinéma et sa quête dans les entrailles de la noirceur humaine.

Un David Croenbreg moins viscérale sur le visuel puisqu'il a décider tous comme Sam Raimi d'adapter son cinéma pour une approche plus sobre, peut-être moins intellectualisant :mrgreen: ou moins spéctaculaire et pourtant sa prend toujours autant au trips.
Attention je SPOIL un peu sur les personnages :D
Croenberg frappe fort ! Viggo Mortensen n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est bien dirigé par un réalisateur, tous le reste du casting l'est d'ailleurs : la prestation de Vincent Cassel alors que pourtant on a l'impression que l'on va encore le voir dans un énième rôle de psychopathe névrotique et pourtant qu'elle rôle, un Armin Mueller-Stahl qui nous compose un Chef de la mafia Russe toute en douceur et délicatesse mais qui cache sa véritable nature d’ordure semant la mort, et le malheur autour de lui. Tous ont pratiquement une double personnalité dans le film.

La renaissance d'un cinéaste, chapeau bas mr Croenberg 8) du Big Cinéma comme on en a rarement. Je conseil vivement !!! Tous comme le History of Violence 8))
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par antropophagus »

Je ne parlerais pas de réelle déception vu que je n’en attendais pas tant que ça, mais je place Eastern promises un bon cran en dessous de History of violence vu que, malgré ses qualités, le film ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Le charisme et la prestance de Viggo compense heureusement la fadeur de Naomi (qui n’a pas du prendre beaucoup de cours de moto vu sa rigidité apparente au guidon :lol: ) et il faut avouer que Cassel ne s'en sort pas mal du tout. Comme il a été dit plus haut le problème c’est que je ne vois pas trop l’intérêt du film même s’il se laisse très bien regarder. Je reste nostalgique du Cronenberg de Chromosome 3 ou de La mouche même si je continue à m'intéresser aux oeuvres du Monsieur.
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par Verhoeven »

Vu ce week-end, et c'est très très bon !

Dans la lignée de son film précédent, Cronenberg continue son analyse de la violence, des sentiments et des faux-semblants.

SPOILERS INSIDE

Certaines scènes sont impressionnantes comme un combat proprement hallucinant dans des bains publics. Une fois de plus Cronenberg nous plonge dans un univers glauque et poisseux, les protagonistes sont baignés dans une ambiance violente et sans pitié. On retrouve ses obsessions habituelles, comme la manipulation de la chair par le biais des multiples tatouages mais aussi par la maltraitance des jeunes filles. Des personnages à la psychologie fouillée, où le réalisateur brasse subtilement pleins de sujets, on cotoie les sentiments enfouis et la violence la plus frontale.

Les acteurs sont vraiment épatants, Mortensen et sa "force tranquille" n'a pas volé sa nomination aux Oscars et Cassel qui joue parfaitement l'ambiguité sexuelle où son amour pour le héros malgré ses attaques sur l'homosexualité. Sa relation avec son frère/amoureux/concurrent qu'est Nikolai est un des éléments les plus interessants du film. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Watts qui se retrouve un bébé de substitution par le biais du hasard. Et que dire du terrible journal de la pauvre fille qui devient à la fois repoussant et en même temps l'objet de toutes les convoitises. Porté par la splendide musique de Shore, tout en calme et en subtilité, le film se fini sur un plan aussi simple qu'humain. Et c'est sur cette humanité que se fait la principale distinction avec son film précédent, le côté froid d'Ed Harris est remplacé par le calme et le physique de grand père chaleureux du mafieux.


Superbe.
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rusty james
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par rusty james »

Quel est le crétinos qui a une image de 50m de large !! j'ai galéré comme un maboule pour lire les avis des autres :evil:
Armin Mueller-Stahl avait déjà un peu le même type de rôle dans le Music box de Costa-Gavras, un monstre angélique en apparence.
Sinon bein c'est assez décevant, et comparer çà a Miller's crossing ou Barton fink serait une infamie !! C'est donc beaucoup moins probant que History of violence (ou au Black book de Verhoeven dans une veine plus classique lui aussi), la faute à un scénario beaucoup trop prévisible ! Cà ce regarde, c'est même plutôt pas mal, mais pour du Cronenberg c'est quand même très décevant :(
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Re: Eastern promises (David Cronenberg,2007)

Message par dog »

Je rejoins complètement Mercredi sur la déception par rapport au côté manichéen du film et l'idée du twist final sur le personnage de Mortensen qui a mon sens n'apporte rien et en fait affadi le reste, il y aurait plus eu à gagner si on avait joué sur l'ambiguité de ce personnage et le fait qu'il pouvait en dépit de tout se montrer humain. En revanche je n'avais pas du tout adhérer à History of Violence du fait de l'aspect surhumain du personnage de Vigo (l'homme qui arrache des gorges !) qui du coup décrédibilisait tout le reste. La gestion de la violence était ici proche du fantasme là où celle d'Eastern promises est proche du réel dans son acceptation autant technique (la scène du hammam donc) sociale (méthodologie des mafias) que physique (l'aspect cradde de la mort qui manque tant à un film comme Gommorra par exemple). Pour le côté russe, selon ce que m'a dit un un ami (et quelqu'un très attaché à sa foi) je peux témoigner que Mortensen a fait un excellent travail personnel dans son apport des îcones (c'est son idée pas celle de Cronenberg) et le rapport de son personnage avec la religion quasi mystique. Pour Cassel je n'ai pas de commentaire, je n'ai jamais été fan. J'apprécie ses choix mais il me donne l'impression de jouer toujours de la même manière.
Se faire traiter de con par des imbéciles est un plaisir de gourmet.

"Les anglais sont timides, charmants et monotones. Un peu comme du veau de choix dans une assiette à fleurs."
Alexandre Vialatte
Manolito
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Re: Les promesses de l'ombre - David Cronenberg - 2007

Message par Manolito »

Un point de départ et un univers intéressants, inattendus pour Cronenberg qui confirme son virage vers le Film Noir. La description de la mafia russe implantée à Londres apporte une originalité et une spécificité bienvenues à ces "Promesses de l'ombre", servis par une distribution de luxe, avec évidemment en avant Mortensen et surtout Mueller-Stahl qui vient nous rappeler qu'il est un des meilleurs acteurs en activité dans le cinéma mondial. Formellement, c'est bien sûr impeccable, en terme de cinéma, le père Cronenberg ne perd pas la main et son équipe reste au top.

Néanmoins, je rejoins les avis mitigés de certains ici, en particulier de mercredi sur un film qui paraît inabouti, avec un dénouement un peu trop facile, expédiant les ambiguités du personnage principal avec une ficelle un peu grosse. Cronenberg nous sert sa scène de cul et sa scène ultraviolente avec le kiki de Mortensen à l'air pour faire vivre son fond de commerce, mais au fond, on ne le sent pas très intéressé par son troisième acte un peu trop conventionnel.

Petite déception donc, quoique cela reste du très honnête travail. Un peu plus d'audace aurait quand même été le bienvenu de la part du réalisateur de films comme "Faux semblants" ou "Mr. Butterfly" !

Vu sur le dvd locatif metropolitan, copie étonnamment un peu passable pour un film aussi récent : image très propre et stable jusqu'au moindre détails de ses arrières plans, mais la définition, les contrastes et la couleur (tons de chair) paraissent un brin simplifiés. Excellente piste 5.1 anglaise par contre, même si le film n'est pas très démonstratif à ce niveau.
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