JCVD (2008) Mabrouk El Mechri

[manuma]

Oups, merdouille ... je ne sais pourquoi, je pensais à toi en rédigeant ma bafouille ci-dessus ... sans doute un amalgame inconscient JCVD = soirée du lundi = Rusty James

[niko13]

Vu hier soir, dans une salle bien remplie (seance de mercredi a 20h oblige).

Pour qui a un tant soit peu apprecie Van Damme au debut de sa carriere et dans ses moments forts, le traitement mediatique gaudriolesque de l'athlete belge est irritant au possible. Ce "JCVD" est la pour eux (dont bibi), un vrai bol d'air frais.

Van Damme a toujours ete un sacre client. Grande gueule bouffie d'ego et de cocaine, il n'a pas su faire preuve de l'humilite qui devrait faire loi lorsque l'on percute la celebrite et le star system aussi vite. Icone devenue bouffon, de dtv en dtv, Van Damme gere mal sa carriere et ses interventions televisees qui lui vaudront une (mauvaise) publicite.
Certes, il ne l'a pas forcement volee sa reputation de grosse nouille, mais l'acharnement systematique dont il fait les frais est disproportionne, surtout quand on a tendance a oublier ce qu'il a ete (un athlete accompli, une date dans l'histoire du film d'action), et ce qu'il est reellement (un acteur moyen, abonne aux films mediocres a la recherche de sa gloire passee) pour en faire une pinata qu'on aime bien se payer lors des soirees de monsieur l'ambassadeur (de toute facon, on a toujours bien aime tirer sur les ambulances par ici). Mais ca, l'acteur a beau le clamer et reconnaitre avec honnetete les ecueils de son parcours, plus personne n'ecoute tellement les rires moqueurs sont plus forts.
Et c'est la raison d'etre de ce "JCVD": une remise a niveau, une demystification de ce "bon con de Van Damme".

Car le pretexte du film n'est la que pour balancer quelques verites aux yeux des gens venus s'en payer une bonne tranche d'aware et de cacahuetes.
Des verites sur le parcours du belge, son rapport avec la celebrite, sa carriere...bref, une mise a nue du "mythe".
Pendant le moment cle du film, cette confession face camera issue de nulle part, JCVD s'exprime avec ses mots comme a son habitude: naif, maladroit dans son franglais agacant, mais foncierement sincere. Si quelques rires resonnent des qu'une tournure de phrase est balourde, ils s'eteignent assez vite tant le spectateur est en pleine confusion: ou commence la fiction, ou est la limite entre la realite et le film ? Un moment fort, qui finit de convaincre les plus difficiles.

Parallelement, El Mechri arrive aussi a emballer un film vraiment interessant. Une prise d'otages parfois nerveuse (surtout grace au jeu intense de Zinedine Soualem), souvent marrante (Francois Damiens est vraiment un talent comique meconnu) et surtout emouvante par moments (pauvre Jean-Claude, un vrai poissard ! ).
La tension est la, le rendu visuel est classe (une photo particuliere qui ne permet pas vraiment d'ancrer cette histoire dans la realite, tout en entretenant cet exercice d'equilibriste entre la fiction et la vraie vie), les dialogues font mouche ("Ca fait longtemps que je ne l'ai pas fait." "Ben, ne le fais pas !" ). Et Van Damme se revele vraiment convainquant, dans son propre role en plus ! Malgre ce que tout le monde pense, et s'il etait un bon acteur finalement ?

On ne saura pas toute la verite sur JCVD, l'homme, l'acteur, l'andouille, le pere de famille...mais on en saura deja bien plus qu'en le cantonnant au role de bouffon que tout le monde se plait a fracasser.
Et le fait qu'une bonne partie de la salle applaudisse spontanement a la fin du film prouve que El Mechri et Van Damme ont reussi leur pari: au moins, pendant plus d'1h30, ils auront claque le beignet aux rieurs. Ca ne durera pas eternellement, mais c'est inestimable.

[Manolito]

En tous cas, 100 000 entrées France en première semaine, c'est franchement médiocre au niveau du succès... Néanmoins, il a peut-être plus de potentiel sur la longueur, en particulier avec la fête du cinéma...

[Duncan]

En tous cas, 100 000 entrées France en première semaine, c'est franchement médiocre au niveau du succès... Néanmoins, il a peut-être plus de potentiel sur la longueur, en particulier avec la fête du cinéma...

Si il tient jusque là! En tout cas, les salles de ciné ont encore l'air d'y croire car le nombre de salles alloué au film n'a pas tellement baissé depuis hier.

[Prodigy]

Malgre ce que tout le monde pense, et s'il etait un bon acteur finalement ?

Ca fait longtemps que je le pense, on le met trop facilement dans la clique des Seagal & Norris (la mono-expression au pouvoir) mais quand il est bien dirigé je le trouve très bon.

[Manolito]

Les films français - surtout les films catalogués "comédies" - tiennent bien la route sur le long terme, en général mieux que les films US. Donc, il devrait encore tenir deux ou trois semaines correctement je pense...

[Dragonball]

Malgre ce que tout le monde pense, et s'il etait un bon acteur finalement ?

Ca fait longtemps que je le pense, on le met trop facilement dans la clique des Seagal & Norris (la mono-expression au pouvoir) mais quand il est bien dirigé je le trouve très bon.

Oh ben oui, c'est évident !

ça fait déjà quelques films que JCVD a montrer qu'il pouvait réellement faire passer des émotions à l'écran.

Par contre, je l'ai vu pour la promo du film au journal TV de France 2, et même si j'aime beaucoup l'acteur, je dois avouer qu'encore une fois, il avait quand même bien l'air à l'ouest !

[mercredi]

Si quelques rires resonnent des qu'une tournure de phrase est balourde, ils s'eteignent assez vite tant le spectateur est en pleine confusion: ou commence la fiction, ou est la limite entre la realite et le film ? Un moment fort, qui finit de convaincre les plus difficiles.

Je partage globalement tes impressions, niko13. Néanmoins, j'estime que le cinéaste n'a pas complètement exploité le potentiel induit par ce mélange fiction / réalité. En métaphorisant l'enfermement du personnage éponyme dans son image médiatique, le (quasi) huis clos implique une série de thèmes - schizophrénie / claustrophobie / caractère kafkaien de la situation - pas assez développés à mon goût. À ce titre, les meilleurs moments du métrage se situent au début comme lorsque notre héros tente vainement de récupérer son argent.

[niko13]

Si quelques rires resonnent des qu'une tournure de phrase est balourde, ils s'eteignent assez vite tant le spectateur est en pleine confusion: ou commence la fiction, ou est la limite entre la realite et le film ? Un moment fort, qui finit de convaincre les plus difficiles.

Je partage globalement tes impressions, niko13. Néanmoins, j'estime que le cinéaste n'a pas complètement exploité le potentiel induit par ce mélange fiction / réalité. En métaphorisant l'enfermement du personnage éponyme dans son image médiatique, le (quasi) huis clos implique une série de thèmes - schizophrénie / claustrophobie / caractère kafkaien de la situation - pas assez développés à mon goût. À ce titre, les meilleurs moments du métrage se situent au début comme lorsque notre héros tente vainement de récupérer son argent.

Effectivement, je ne m'etais pas attache au caractere metaphorique du huis clos (rapport a l'image mediatique de JCVD), bien vu !
J'ai vraiment pris le film au premier degre (prise d'otages lambda, avec Van Damme dedans) telle une veritable profession de foi de l'acteur (aide par son realisateur qui lui donne cette fenetre de 5 minutes face camera), donc je n'ai pas cherche a analyser la portee symbolique de la situation. Je suis d'accord aussi pour dire que le realisateur aurait pu bien mieux exploiter les possibilites offertes par son sujet, car en tant que tel JCVD n'est qu'un droit de reponse de Van Damme a ses detracteurs (ce qui est deja beaucoup).
Moi, ca me suffit, mais je comprends que certains restent sur leur faim.

[mercredi]

une veritable profession de foi de l'acteur (aide par son realisateur qui lui donne cette fenetre de 5 minutes face camera), donc je n'ai pas cherche a analyser la portee symbolique de la situation.

Le métrage se regarde avec plaisir - j'insiste
Je trouve simplement que le caractère désespéré de la situation a, dans ce cas précis, davantage d'impact lorsqu'il est abordé indirectement, par le biais de la fiction (scènes tragico-burlesques de l'incipit). Ainsi masquée, la "profession de foi" dérange d'autant plus en élargissant sa problématique initiale.

[Fatalis rex]

Le film sort aux USA, et la BA américaine donne carrément plus envie que la française (question de savoir-faire) : http://movies.yahoo.com/movie/1810028921/video/10133660

[Machet]

Le film sort aux USA, et la BA américaine donne carrément plus envie que la française (question de savoir-faire) : http://movies.yahoo.com/movie/1810028921/video/10133660

Oui, ça donne vraiment envie.
J'ai bien hâte de le voir.

[comte vonkrolock]

Pas vraiment un film testament, ni un renaissance. Seulement une très bonne comédie dramatique. Le film est totalement dédier à la popularités du personnage et tente par tous les moyens de nous le rendre sympathique à travers l'interaction qu'il avec les différents protagonistes (la dame du taxi, le laïus d'un des personnage sur John Woo est a se torde de rire -Robert Tapert et Sam Raimi si ils l'ont vu on bien du se marrer , de même pour Arnold Vosloo et Lance Henriksen -).

Un retour au pays pour l'enfant terrible du cinéma d'action des années 80 et comme dirait Jean-Claude la boucle semble boucler

Et sur ce coup là pour terminer. Je rejoins totalement l'avis de Capricornnoshura qui a su résumer les réelles qualités de ce métrage. Un très beau et bon moment de péloche.

[Capricornnoshura]

Je rejoins totalement l'avis de Capricornnoshura qui a su résumer les réelles qualités de ce métrage

me fait penser qu'il faut que je choppe le dvd tiens !

[Shinji]

superbe coupe de zinedine soualem

Un clin d'oeil à Un Après-Midi de Chien ?