
Pelletier (Michel Serrault) un directeur commercial, doit accueillir chez lui un riche industriel américain d'origine allemande plutôt bigot et étroit d'esprit (Francis Blanche) afin de conclure un accord commercial. La famille qui habite sous son toit va rendre bien sur la tache impossible.
Darry Cowl (qui a composé la musique) en réalisateur arty qui filme pour la première fois avec une péllicule couleur en strip tease en noir et blanc. Jean poiret en séducteur de femmes mariées qui tombe sur un mari (Jean Yanne) qui l'utilise pour tuer son poursuivant. Annie Cordy en servante maoïste. Michel Galabru en flic dépassé par les événements.
Le ton est donné : c'est le film de copains où s'enchainent de manière frénétique les quiproquos, sous-entendus olé-olé, mêlant alcool, prostituées parisiennes à la gouaille typique, mitraillettes, gangsters... le tout en 85 mn et en Techniscope.
Le problème, c'est que ce n'est pas très inventif. Très fonctionnel, même, ce qui permet à chacun de faire ses numéros habituels, pour qui connait les acteurs. Blanche (qui a tourné 8 films avec André, quand même) reprend son accent allemand "nous affons lé moyens dé fou fair par-lé!" de Babette s'en va-t-en guerre, Darry Cowl en réalisateur incompris avant garde gaffeur, etc. Il y a même Eddie Constantine qui fait un Cameo en Lemmy Caution à la toute fin (il avait tourné Des Frissons Partout avec André en 63). Minimum syndical en qualité de mise en scène, le Scope n'étant même pas utilisé à bon escient - on sent que le format a été utilisé à des fins économiques avant toute chose.
Surtout basé sur ducomique de répétition (Serrault se fait serrer pas moins de 4 fois par les flics dans une seule et même journée) qui devient lassant à force. Anne Carrère joue le role de la femme de Serrault : elle est en mode Claude Gensac cheap, mais donne un peu de zeste à l'ensemble. Une curiosité :la fille est jouée par Anna Gael, actrice météoritique qui sera l'héroine d'un thriller italien (Delitto al circolo del tennis) l'année suivante, pour terminer dans Le Plumard en Folie et le sublime "On n'est pas des anges elles non plus". Vertiges d'une carrière.
Reste que le film tourne un peu en rond, même si la volonté est de faire du comique populaire rapide qui essaye de ne pas perdre son temps. Ça s'agite beaucoup mais comme ça n'estpas forcément très intéressant, on suit cela avec pas mal de distance. C'est là où on se rend compte du fossé qu'il y avait entre les films de Jean Girault (techniquement largement supérieurs!)avec De Funès et les films de Raoul André. Qui demeurent du divertissement populaire honorable mais sans grand intérêt.
Quelques rares bons dialogues surviennent de temps à autres (la nouvelle vague s'en prend un coup dans la tête au passage) et un gentil discours anti-flic aupassage, comme ilétait de bon ton à la fin des années 60. On sent que l'improvisation a pris parfois le pas sur le reste (voir la complicité Cowl/Poiret qui se répondent du tac au tac). Annie Cordy est excellente en servante communiste -elle chante aussi la chanson du générique-, tout comme Bernadette Stern en mannequin (qui reviendra dans "Ces messieurs de la gachette" mais pour un autre role.) Anne carr
Le film connu un beau succès en salles, ce qui permis d'engendrer donc une suite "Ces messieurs de la gachette" où Serrault/Poiret/Cowl/Carrère/Cordy reprirent leurs roles, Francis Blanche un autre rôle , Isabelle de Funès remplaçant Anna Gael - avec l'ajout de Micheline Dax et de Patrice Laffont au générique.
Vu sur un DVD TF1 Video qui commence par un générique "René Chateau Video".
Copie 2.35:1 avec 16/9. Transfert médiocre aux couleurs lavasses.
Mono deux canaux qui crachouille.
Supplément : bio + une voix off de 7mn50 narrant la carrière de Raoul André.