In Bruges (Bon baisers de Bruges) Martin McDonagh 2008

[speedball]

"Après un contrat qui a mal tourné à Londres, deux tueurs à gages reçoivent l'ordre d'aller se faire oublier quelque temps à Bruges."

Vu lors de la fête du cinéma ... un très bon polar noir et même si l'on rit parfois on est loin de la comédie potache comme pourrait le faire croire l' affiche Française débile. Colin Farrell, Brendan Gleeson, Ralph Fiennes sont tous très bon et c'est une excellente idée d'avoir transposé l'histoire dans la magnifique ville de Bruges (surtout en hiver). Cela me fait penser par moment à "l'Impasse" de Brian De Palma.
Une très bonne surprise pour moi.

[Plisken]

Excellentissime ! Quel pied ce trio d'acteurs. Colin Farrell, Brendan Gleeson sont hilarant et attendrissant. L'histoire de 2 tueurs bourrés de remords est pleine d'émotions. Des gens presque normaux somme toute. Qui a dit que Collin Farrell manquait de charisme et n'avait qu'une expression ? In Bruges : entre tourisme et thriller. A voir absolument !

Je lui met : 9/10

[Superfly]

Un film chiant de bout en bout où il ne se passe rien... à fuir

[manuma]

Ca démarre mal. Le début est très poseur, et j'ai eu peur de me farcir un truc arty, prétentieux et creux. Puis à partir du moment où les enjeux de l'intrigue sont posés, avec cette histoire de gosse qu'a buté Farrell, les perso prennent de l'épaisseur, une petite ambiance mélancolique pointe le bout de son nez. Tout est bien pensé, bien mené, le décor de "rève" du film bien exploité (mon frangin a également trouvé un côté De Palmesque au film, moi je pense plus à Don't look now de Roeg, auquel il est verbalement fait référence dans le film, le point de départ des 2 films étant d'ailleurs une disparition d'enfant auquel un personnage n'arrive pas à faire face) et ça fonctionne aussi bien dans l'humour que dans le polar, en dépit d'un héros (Farrell) un brin irish cliché (mais le doublage français, qui en rajoute une couche dans le côté petite frappe gentille mais pas très futée, ne l'aide pas non plus).

[dario carpenter]

Un polar un peu décalé,non dénué de charme et dont les attraits principaux sont une écriture soignée,un excellent casting et la cinégénie du cadre de Bruges...le film patine un peu dans son dernier tiers avec l'arrivée du personnage de Ralph Fiennes mais dans l'ensemble ce "In Bruges" est une agréable surprise.

4-4,5/6

[niko13]

Vu la semaine derniere, et quelle excellente surprise.

Je sais pas pourquoi, mais j'ai pense au non moins excellent Layer Cake, meme si les deux films ont un ton un peu different (quoique...).

Comme pour Layer Cake, j'y suis alle presque a reculons: affiche carrement pas excitante (quelle mochete !), bande annonce qui effraie un peu, bref la peur d'assister a un sous-Snatch.
Et comme pour Layer Cake, c'est une enorme surprise, une bonne baffe dans la gueule.

Les raisons ?
Le ton amer du film, mi desespere, mi drole, auquel on ne s'attends pas si on n'a vu que la bande annonce.
Le casting, parfait, 3 acteurs qui sont fascinants d'intensite, par moments droles, par moments graves, mais toujours au taquet, sans cabotinage (meme si Ralph Fiennes est a la limite). Colin Farrell devrait donner du fil a retordre a ses detracteurs sur ce coup la.
Et surtout, le plaisir de voir un vrai film noir, un polar crepusculaire malgre le ton employe (et oui, on dirait une comedie, mais ca n'en est absolument pas une !!).

Drole, touchant et bien emballe, il ne m'en fallait pas plus pour celebrer cet excellent petit polar !

[Julien Davenne]

Adoré la mélange des tons du film (existencialisme, humour noir, ironie et mélancolie) et sa maîtrise en ce domaine. En fait j'ai souvent pensé à du Avary anglais, à Killing Zoe surtout. L'hommage à Don't look now est plutôt bien amené... La fin a un coté Carlito's way ironique aussi je dirais. La mise en scène est élégante, bref une belle découverte que ce réalisateur. Fiennes a un peu de mal à intégrer le film dans le dernier tiers avec son rôle plus excessif et pathétique, mais finalement ça emporte le morceau.

[mercredi]

Je rejoins le camp des enthousiastes. "bon baisers de Bruges" traite des thèmes de la culpabilité et de l'expiation avec une réelle finesse en évitant de trop verser dans le pathos. Outre les références cinématographiques précédemment citées, l'intertexte urbain confère à notre métrage une poésie, voire une mythologie, fort intéressante. Entre autres célébrée par Rodenbach dans "Bruges-la-morte", la "petite Venise du Nord" a suscité un certain nombre de fantasmes chez les auteurs dits "décadents" (Albert Samain, Jules Laforgue...) qui, à ce titre, lui associèrent toute l'austérité entre autres induite par la prégnance du "religieux" (son Béguinage, ses nombreuses églises et cloches). À cela s'ajoutent les allusions aux Primitifs flamands dont maintes (superbes) oeuvres sont exposées à l'Hôpital Saint-Jean. Globalement, la cité fut souvent considérée comme une espèce de Juge suprême, espace privilégié par le pécheur en quête de rédemption. À ce titre, le cinéaste parvient à rendre l'évolution morale du personnage coupable en la mettant en parallèle avec sa découverte de la ville. Valorisée par un magnifique scope, celle-ci constitue l'un des plus beau protagoniste qu'il m'ait été donné de voir dans un polar. Doux et amer, léger et grave, "Bon baisers de Bruges" développe une atmosphère en demi-teinte qui justifie à elle-seule le déplacement en salle. Et puis, il y a Ralph Fiennes

[niko13]

Et puis, il y a Ralph Fiennes

Pour une fois que ce n'est pas moi qui utilise ce smiley en parlant d'un film...

[mercredi]

Pour une fois que ce n'est pas moi qui utilise ce smiley en parlant d'un film...

Tu le pourrais; certains estiment que l'acteur possède un jeu très féminin... Néanmoins, "In Bruges" octroie au comédien la possibilité de mettre en évidence son potentiel. Moins présent que ses comparses, Fiennes inscrit son personnage dans une tradition bien établie, celle attribuant au dit truand un code d'honneur dont les principes de base accordent implicitement au crime une certaine noblesse. À la différence des "nettoyeurs" ("Léon", "Pulp Fiction"), mafieux (les "Parrains"), ect..., le protagoniste incarné par le plus bel acteur du moment se laisse parfois submerger par une folie (fanatisme du tueur) dont la brutalité illustre la dangerosité.

[dog]

Je rejoins le camp des enthousiastes. "bon baisers de Bruges" traite des thèmes de la culpabilité et de l'expiation avec une réelle finesse en évitant de trop verser dans le pathos. Outre les références cinématographiques précédemment citées, l'intertexte urbain confère à notre métrage une poésie, voire une mythologie, fort intéressante. Entre autres célébrée par Rodenbach dans "Bruges-la-morte", la "petite Venise du Nord" a suscité un certain nombre de fantasmes chez les auteurs dits "décadents" (Albert Samain, Jules Laforgue...) qui, à ce titre, lui associèrent toute l'austérité entre autres induite par la prégnance du "religieux" (son Béguinage, ses nombreuses églises et cloches). À cela s'ajoutent les allusions aux Primitifs flamands dont maintes (superbes) oeuvres sont exposées à l'Hôpital Saint-Jean. Globalement, la cité fut souvent considérée comme une espèce de Juge suprême, espace privilégié par le pécheur en quête de rédemption. À ce titre, le cinéaste parvient à rendre l'évolution morale du personnage coupable en la mettant en parallèle avec sa découverte de la ville. Valorisée par un magnifique scope, celle-ci constitue l'un des plus beau protagoniste qu'il m'ait été donné de voir dans un polar. Doux et amer, léger et grave, "Bon baisers de Bruges" développe une atmosphère en demi-teinte qui justifie à elle-seule le déplacement en salle. Et puis, il y a Ralph Fiennes

Voilà tout ce que je pense de bien de ce film, ravis d'ailleurs de voir qu'un cinéaste est tombé en arrêt comme moi devant ce -terrifiant- tableau où on écorche un type. Un film qu'il faut que je revois parce que ma séance a été gâchée par une hyène qui rigolait à côté de moi dans une salle bondée, j'avais des envies de meurtre, mais c'est un autre histoire...

[ZombiGirl]

le protagoniste incarné par le plus bel acteur du moment

Non, ça, c'est Clive Owen

[Manolito]

Effectivement, un habile mélange de genre, du néo-film de gansgter anglais qui parvient à éviter les lourdeurs branchouilles affectant ce genre en se tempérant au moyen d'une mélancolie poétique habilement trouvée et employée. Bien sur, c'est avant tout l'écriture habile, la magie de Bruges et la qualité de sa distribution qui en font la solide réussite et la singularité, récompensée par un petit succès de bouche à oreille si on en juge par la salle du MK2 encore pleine jeudi dernier, plus d'un mois après sa sortie...

[celia0]

Excellente surprise. Le film le mieux écrit que j'ai vu depuis longtemps. Le film manie l'absurde et la cruauté avec une virtuosité jubilatoire. Sur ce point, le film m'a fait pensé à un mélange de Buffet froid pour l'absurde et d'un film des Coen Bros (le côté chiant en moins). Il faut par contre patienter une demi heure les éléments de l'intrigue s'assemblent.

10/10

[MadXav]

Découvert hier soir sur W9 et je dois dire que j'ai bien apprécié le ton décalé du métrage, les personnages bien barrés, les coups de Sang. Le coup de téléphone à Ralph Fiennes avec le long dialogue sur l'appréciation de la ville de Bruges m'a fait marrer, tout comme l'histoire du nain vulgaire et anti-nains-black. Les acteurs sont sympathique, l'humour est pince-sans-rire, les images de Bruges assez jolies... Bref, un bon petit moment. Pas une vraie perle mais une jolie surprise qui m'a un peu rappelé le KISS KISS BANG BANG de Shane Black.