
24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
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Re: 24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
Vu le film hier soir, et y a rien à dire, Spike Lee assure un max depuis quelques films - ma préférence allant à SUMMER OF SAM.
Mais un point m'interpèle, et il m'interpèle encore plus après avoir lu ça:
D'abord, il ne me semble pas que Lee pousse une gueulante contre NY - au contraire, Lee aime New York, sa multiplicité raciale, sa richesse culturelle, peut-être même ses contradictions et ses débordements malgré les facheuses conséquences qui peuvent en découler, sentiment que j'ai eu en tous cas suite à la vision de THE 25th HOUR et SUMMER OF SAM.
La scène pendant laquelle Norton tient son monologue face à un miroir est avant tout une visualisation des pensées d'un homme cherchant désespérément un coupable à son malheur - cause de bien des conflits, et qui finit lucidement par admettre qu'il en est lui même responsable ("No! Fuck YOU Monty!"). Spike Lee ne dégueule donc en rien sur la population new-yorkaise, mais sur les gens ui n'acceptent pas d'assumer la conséquence de leurs actes et préfèrent faire porter le chapeau à des cibles plus ou moins faciles comme des minorité ethniques.
D'où, je pense, l'insistance de Lee par rapport aux images relatives au 11 septembre, drame pour lequel les Etats-Unis ont vite fait de trouver un responsable plutôt que de se remettre en question en admettant ses propres erreurs.
Mais un point m'interpèle, et il m'interpèle encore plus après avoir lu ça:
Rag a écrit : On retrouve aussi une peinture omniprésente d’un New York post 9/11 , avec notamment un très marquant pamphlet contre les terroristes, les juifs, les golden boys de Manhattan, les vieilles peaux de vache de 5th avenue, et j’en passe, enfin un gros coup de gueule contre NY.
D'abord, il ne me semble pas que Lee pousse une gueulante contre NY - au contraire, Lee aime New York, sa multiplicité raciale, sa richesse culturelle, peut-être même ses contradictions et ses débordements malgré les facheuses conséquences qui peuvent en découler, sentiment que j'ai eu en tous cas suite à la vision de THE 25th HOUR et SUMMER OF SAM.
La scène pendant laquelle Norton tient son monologue face à un miroir est avant tout une visualisation des pensées d'un homme cherchant désespérément un coupable à son malheur - cause de bien des conflits, et qui finit lucidement par admettre qu'il en est lui même responsable ("No! Fuck YOU Monty!"). Spike Lee ne dégueule donc en rien sur la population new-yorkaise, mais sur les gens ui n'acceptent pas d'assumer la conséquence de leurs actes et préfèrent faire porter le chapeau à des cibles plus ou moins faciles comme des minorité ethniques.
D'où, je pense, l'insistance de Lee par rapport aux images relatives au 11 septembre, drame pour lequel les Etats-Unis ont vite fait de trouver un responsable plutôt que de se remettre en question en admettant ses propres erreurs.
Re: 24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
Je l'ai revu récemment aussi. Il y a un p'tit détail qui me chiffone : quand on est condamné à la prison ferme, les flics nous passent les menottes, et on va directement en prison, sans passer par quelques jours de libertés, non !? Rien ne précise cette situation dans le film, sauf erreur. Je me demande simplement si cette position est réaliste. On se rendrait donc en prison, comme à un rendez-vous administratif ? Si quelqu'un à une réponse... car pour moment, c'est pour moi LE SEUL POINT NÉGATIF du film, mais pas des moindres, car tout le scénario repose sur ça.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: 24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
Je ne suis pas du tout expert en la matière, mais il me semble que sauf en cas de faute très grave (meurtre, viol, etc..), il existe effectivement un laps de temps entre le jugement et le début de la peine.Machet a écrit :Je l'ai revu récemment aussi. Il y a un p'tit détail qui me chiffone : quand on est condamné à la prison ferme, les flics nous passent les menottes, et on va directement en prison, sans passer par quelques jours de libertés, non !? Rien ne précise cette situation dans le film, sauf erreur. Je me demande simplement si cette position est réaliste. On se rendrait donc en prison, comme à un rendez-vous administratif ? Si quelqu'un à une réponse... car pour moment, c'est pour moi LE SEUL POINT NÉGATIF du film, mais pas des moindres, car tout le scénario repose sur ça.
Re: 24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
Si tel est le cas, c'est étonnant... Quand on fait de la prison ferme, c'est (deja) grave par définition. Enfin bon, si c'est vrai, ça aurait été sympa de le préciser dans le film, au détour d'une phrase.Kerozene a écrit : Je ne suis pas du tout expert en la matière, mais il me semble que sauf en cas de faute très grave (meurtre, viol, etc..), il existe effectivement un laps de temps entre le jugement et le début de la peine.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: 24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
J'ai beaucoup aime...
Pas toujours evident a suivre mais l'histoire est impressionnante
Edward Norton est terrible
j'ai aime de bout en bout
Une belle decouverte, je ne sais pas si les autres films de Spike Lee sont de la meme trempe mais ca donne enive
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Edward Norton est terrible
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Ded,
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Re: 24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
Marrant que le thread remonte aujourd'hui, parce que je l'ai revu hier soir pr le faire découvrir à un pote. Et ben c'est toujours autant la claque ! Vraiment le genre de film qui se bonifie à chaque vision en ce qui me concerne. La lumière, la musique, l'ambiance, etc.. le film dégage une mélancolie impressionante, mais sans jamais verser ds le too much ou le larmoyant. Vraiment, je le trouve de plus en plus parfait, profondement humain, touchant, universel. MASTERPIECE ! 

"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: 24 heures avant la nuit (2002) - Spike Lee
Je me réponds à moi même (jamais si bien servi que par soi même...Machet a écrit :Si tel est le cas, c'est étonnant... Quand on fait de la prison ferme, c'est (deja) grave par définition. Enfin bon, si c'est vrai, ça aurait été sympa de le préciser dans le film, au détour d'une phrase.Kerozene a écrit : Je ne suis pas du tout expert en la matière, mais il me semble que sauf en cas de faute très grave (meurtre, viol, etc..), il existe effectivement un laps de temps entre le jugement et le début de la peine.

Sinon le film, toujours aussi fort. Grand, profond, beau, humain, déchirant... Spike Lee n'oublie pas de filmer sa ville, belle dans sa diversité, son histoire et aussi meurtrie que son personnage principal.
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