Top à ... Fred Schepisi

[manuma]

C'est l'été et l'époque des tops sur le forum de Devildead (enfin ... je viens de le décrêter). En voici un consacré à l'un des meilleurs cinéastes australiens de ces 30 dernières années, Fred Schepisi.

Freddo, c'est une sorte de globe-trotteur ethnologue, qui donne dans l'étude comportementale des peuplades diverses et variées que ses films mettent en scène. Et cela va de l'homme des cavernes aux tribus de la haute société new-yokaise. Et pis Freddo c'est aussi le plus souvent des mises en scène aussi délicates que acérées, qui savent orchestrer comme personne les affrontements verbaux.


Libido (1973) (segment "The Priest") : Pas vu.

The Devil's Playground (1976) : Pas vu.

The Chant of Jimmie Blacksmith (1978) : Pas vu.

Barbarosa - Vengeance mexicaine (1982) : 8/10. L'un des meilleurs westerns de la décennie 80. Scénario très dense, mélangeant adroitement action, drame et humour. Avec une distribution assez unique dans le genre (Willie Nelson, Gary Busey, Gilbert Roland, Isela Vega)

Iceman (1984) : 6/10. Histoire rocambolesque qui ne sombre pourtant jamais dans le ridicule. Timothy Hutton et John Lone sont excellents et l'étude de leurs relations passionnante. A revoir tout de même car il me semble que le film est encore meilleur que le souvenir que j'en ai

Plenty (1985) : 6/10. Surprenant mélo bovarien. Une oeuvre riche et subtile qui s'éparpille un peu trop pour convaincre totalement. Quelques grands moments de mise en scène dans ce film qui annonce le plus abouti Six degrés de séparation.

Roxanne (1987) : Pas vu.

A Cry in the Dark - Un Cri dans la nuit (1988) : 4/10. Une déception. Un sujet intéressant mais un traitement qui m'avait paru lourd, sans vigueur, dans lequel on ne retrouvait pas la Schepisi's touch. A revoir peut-être.

The Russia House - La Maison russie (1990) : 7/10. Pas trop de surprise dans cette adaptation de John Le Carré (par Tom Stoppard) mais une oeuvre néanmoins éminemment séduisante. Le mélange suspense / romance / exotisme (à l'européenne) fonctionne parfaitement, les acteurs sont très bons et Jerry Goldsmith signe une très belle partition romantique.

Mr. Baseball (1992) : 5/10. Comédie sportive à résonances socio-ethniques. Pas le film le plus ambitieux ni le plus réussi de Schepisi mais le regard attentif, à la fois tendre et ironique, qu'il porte sur le choc des cultures entre Amérique et Japon en fait un film de baseball nettement plus intéressant que la moyenne.

Six Degrees of Separation - Six degrés de séparation (1993) : 8/10. Etude de moeurs brillante filmée au scalpel, avec plein de bons acteurs tous au top. Grande réussite.

I.Q. - L'Amour en équation (1994) : 7/10. Moins piquant que Six degrés de séparation et peut-être pour cela moins marquant, mais une belle réussite quand même. Une comédie romantique tout en finesse, douce, avec un peu d'insolite dedans et une interprétation là encore uniformement impeccable.

Fierce Creatures - Créatures féroces (1997) : 5/10. Schepisi a, je crois, repris le film après le départ de Robert Young. Une savoureuse petite comédie portée par des dialogues amusants et un trio d'acteurs complices qui injectent un max d'énergie à l'ensemble. Ca ne porte pas trop la griffe de Schepisi mais, au regard de la difficile gestation du film, on se dit que le résultat aurait pu être bien pire.

Last Orders (2001) : 8/10. Encore une belle réussite que cette nouvelle étude de caractère touchante et amère. une mise en scène tout en aller-retour dans le temps, un peu comme Six degrées de séparation, qui brille par sa retenue, son ironie discrête, son sens du détail qui fait mouche. Superbe distribution.

It Runs in the Family (2003) : 6/10. Vu dans de mauvaises conditions, mais je n'en garde pas le souvenir d'une réussite de la trempe de Last orders ou Six degrees of separation. Ca m'a quand même eu l'air digne d'intérêt.

Empire Falls (2005) (TV) : 7/10. Une production HBO à la distribution scotchante. Du sur-mesure pour Schepisi que ce récit touffu / étude de caractère au ton acerbe. Impeccable à tous les niveaux mais sans grosse surprise.

[Manolito]

Je n'ai vu que "Créatures féroces" dans le tas , sacré déception à son époque d'ailleurs !

[manuma]

Je n'ai vu que "Créatures féroces" dans le tas , sacré déception à son époque d'ailleurs !

Pas de bol d'avoir commencer par celui-là, de loin le plus impersonnel du bonhomme.

[Prodigy]

Même chose, je n'ai vu qu'un film de lui, Créatures Férorcs, et c'était pas terrible

J'ai envie de voir Six Degrés de séparation depuis une éternité mais je n'ai jamais eu l'occasion.

[manuma]

Ha ouais mais si tout le monde n'évoque que Créatures féroces lorsqu'on en vient à parler de Schepisi ... là c'est pas du boulot sérieux, les gars ... faut vous ressaisir

Superwondie, aide-moi ...

[Julien Davenne]

Il parait jimmy blacksmith est une petite merveille du cinéma australien mais dur à voir chez nous...

Sinon Creatures Feroces est je crois plus le fait de Robert Young que de Schepisi qui n'a fait que les reshoots il me semble. Ceci dis j'aime beaucoup ce film.

[dario carpenter]

Vu "Roxanne",un bon Steve Martin qui rend hommage à Cyrano ...une jolie comédie douce-amère avec des dialogues et des acteurs au top (Daryl Hannah )

Bon souvenir de "Six degrés de séparation" aussi.

[manuma]

Retour au ciné pour Fred Schepisi 8 ans après It runs in the family. Comme souvent chez lui, ça semble à première vue rébarbatif au possible. Mais j’ai confiance.



Ceci dit, pas sûr que ça sorte au ciné chez nous ...

[comte vonkrolock]

Je me permet de mettre cette critique ici car c'est le seul film que j'ai pu voir de son auteur.

Pas vu depuis son visionnage sur un enregistrement VHS lorsqu'il est passé sur Canal cette Maison Russie garde bien toutes les qualités qu'il avait en 1990. Des oeuvres de John Le Carré on tient là son adaptation la plus romancé tous cet espionnage autour des personnages n'est que meublement. Sean Connery y joue (comme d'autres 007 avant lui) un personnage vieillissant qui tombe amoureux du personnage joué par Michelle Peiffer dans son rôle de parfaite Polonaise divorcé. Celle-ci en fait des tonnes pour casse au maximum son image de sex-symbol de l'époque jouant la gentille petite russe naïve ultralisse typé a mort
La musique de Jerry Goldsmith apporte son grain à ce moulin et le thème est superbe, mais bon en est très loin d'un Thomas Crown, c'est pas du Michel Legrand. Finalement on pourrait presque y croire à cette phrase juste au dos de la jaquette du BR: un des meilleurs films de l'année, surtout le film qui est passé le plus inaperçu je serais plus tenté de dire.

Les 2H passent quand même bien et on en a pour son argent. Une jolie ballade de la place rouge aux galeries marchandes de Moscou. Un film qui enfonce un peu plus le minable Darkest Hour en prouvant que même a ce niveau, il a rien inventé coté tourisme

Vu sur le br éditer par je ne sais qui puisque je croyais que c'était du opening comme ils ont fait une boulimie d'achat de master HD chez MGM. Un rendu très correct rien de mirobolant non plus puisque l'ont peu voir (surtout sur le générique) quelques poussières, la compression se sent aussi mais on est dans un vrai procéder HD. Le son quant à lui est en 2.0 quelques soit la piste que l'on choisit Anglais/Français aucun bonus. Un menu qui reprend la jaquette et qui n'affiche que le choix des langues (pas même un chapitrage) et le lancement dû dis film. C'est pas avec ça qu'il vont réussir a vendre un film comme celui-ci, enfin je suis pas sûr puisque j'en est fait l'achat