Le Grand Bleu de Luc Besson (1988)

[Fatalis rex]

Ce soir sur M6, 22h30.

[Manolito]

Détesté à sa sortie, à l'époque, et vu alors au Kinopanorama. Revu plus tard sur les champs élysées dans sa version longue, et j'avais un peu plus apprécié. Des acteurs sympathiques, des jolis plans touristiques de la Méditerranée, un sujet et un point de vue plutôt original... Mais un film qui reste au fond assez niais et gentillet, il me semble...

[Fatalis rex]

Vu dans mon enfance, lors de sa diffusion sur Canal +. J'en avais beaucoup entendu parler, on l'a oublié mais à l'époque c'était vraiment devenu un phénomène de société, eh bien j'étais totalement rentré dans le trip de Besson (pour quelqu'un qui ne sait pas nager, c'est le comble), porté par la musique de Serra.

Un film ambitieux, audacieux pour l'époque, et la critique ne l'a pas pardonné à Besson, qui pourtant l'avait encensé pour LE DERNIER COMBAT (il faut dire qu'en France, en tout cas à l'époque, un film intimiste en noir & blanc était forcément mieux vu par la critique qu'un film commercial à grand spectacle).

[Manolito]

"Le dernier combat" est quand même meilleur que "Le grand bleu"... Qui n'était d'ailleurs pas spécialement audacieux... Il a été un phénomène de société, oui, mais surtout auprès de nos cousines et de nos petites copines de collèges qui ont vraiment fait le succès du métrage, en particulier en achetant les douze éditions de la BO sirupeuse, avec la chanson - nulle ! - de Serra.

D'ailleurs "Le grand bleu" ne s'est pas fait spécialement écharper par la critique, je crois me souvenir que Télérama avait été plutôt gentil (mais condescendant quand même, bien sûr)...

En tous cas, c'était la fin d'une certaine époque du cinéma français, un très rares succès français en salles de cette période avec "Cyrano de Bergerac", un moment où le cinéma français traversait une crise dont il a failli ne pas se relever...

[Fatalis rex]

Je n'ai pas vu LE DERNIER COMBAT. L'originalité du GRAND BLEU, c'est surtout dans son sujet (les apnéistes) et son cadre (la mer), alors qu'à l'époque le cadre des gros films était surtout urbain. Là pour le coup, tout le monde se demandait ce que c'était ce film sur des apnéistes, la plupart des gens ne savaient même pas qu'il existait un concours pour plonger le plus profondément possible dans la flotte.

Pour les critiques, elles étaient très, mais alors très violentes. L'équipe du film s'est faite huer à Cannes, et on sentait le malaise : ils arrivaient tous en smoking bleus, candides, à l'image du film, et ils s'en sont pris plein la gueule. D'ailleurs Besson n'a jamais pardonné à la critique, ce qui explique son comportement envers elle encore aujourd'hui (qu'il ait raison ou pas, c'est autre chose).

[manuma]

Vu comme Fatalis sur Canal lors de sa première diffusion télé. Par contre moi je n'étais pas du tout rentré dans le truc. J'avais juste trouvé ça inintéressant et j'en garde le souvenir d'un film pas détestable mais superficiel dans son traitement des personnages, du sujet, qui tombe à plat dans l'humour comme dans l'émotion. Niveau interprétation, le seul truc qui avait retenu mon attention à l'époque, c'était la courte apparition de Paul Shenar, un second rôle que j'aimais bien alors parce qu'il avait joué dans Scarface et Pacte avec un tueur.

[Fatalis rex]

Ah oui : c'est la version longue, ce soir, celle qui dure 3 heures et qui approfondit un peu le binz.

[Manolito]

Pour les critiques, elles étaient très, mais alors très violentes. L'équipe du film s'est faite huer à Cannes, et on sentait le malaise : ils arrivaient tous en smoking bleus, candides, à l'image du film, et ils s'en sont pris plein la gueule. D'ailleurs Besson n'a jamais pardonné à la critique, ce qui explique son comportement envers elle encore aujourd'hui (qu'il ait raison ou pas, c'est autre chose).

Son aversion quant à la presse ciné, il s'en est quand même remis pour "Arthur et les minimoys" récemment, avec projection de presse très en avance au Gaumont Marignan par exemple...

Mais "Le grand bleu" a certainement mal été accueilli à Cannes. Besson cumulant alors beaucopup de tares : succès auprès du grand public, influences du cinéma américain, soin dans le visuel, oeuvre destinée à la jeunesse...

Il a aussi été boudé aux Césars qui a préféré plébiscité "Au revoir, les enfants" - ce qui est quelque part compréhensible.

[Fatalis rex]

Oui, mais avant, il refusait de faire des projections presse, en arguant du fait que les critiques allaient voir ses films contraints et forcés, sans payer leur place, et que leur jugement était biaisé (ce qui se défend). Et puis derrière, bien sûr, il y avait le ressentiment du mec qui, à moins de 30 piges, s'était fait démolir et qui s'attendait, dans toute sa naïveté, à être encouragé. Enfin bon, on connaît l'histoire, il s'en est plutôt bien sorti, comme ils disaient dans un Mad : aux USA et au Japon, Besson se prononce Bergman

En fait, si je ne dis pas de bêtise, avant LE GRAND BLEU, le seul succès commercial de Besson c'était SUBWAY. Le succès du GRAND BLEU a suivi, quelques semaines après Cannes, il y a eu un buzz, façon BIENVENUE CHEZ LES CHTIS, et voilà c'était lancé. Et là pour le coup, autant Besson s'est "vengé" de la critique, autant il ne s'est pas montré ingrat avec son public (déplacements en province pour présenter ses films, projos en plein air en banlieue, production de jeunes réalisateurs...). Enfin bref, un personnage plus complexe que son image le laisse entendre.

[DPG]

J'aime bien "Le grand bleu". En le revoyant aujourd'hui, on pt lui trouver bp de défauts, mais la plupart sont sauvés par la sincérité de l'oeuvre à mes yeux. J'aime bien aussi le sujet, le cadre, le casting. Tout n'est pas parfait de bout en bout mais je trouve que ça fonctionne encore bien

[Haribo]

Ah oui : c'est la version longue, ce soir, celle qui dure 3 heures et qui approfondit un peu le binz.

Dixit l'affiche de cette version longue : n'y allez pas, ça dure 3 heures.

[Fatalis rex]

Et pourtant, les gens y sont allés en masse, comme quoi Besson manie mieux le marketing que Baffie, qui demandait aux gens de ne pas aller voir LES CLES DE BAGNOLE, car c'était une merde.

[Haribo]

Disons que dans le cas du film de Baffie, l'ironie était moins évidente.

[masterbator]

Il a été un phénomène de société, oui, mais surtout auprès de nos cousines et de nos petites copines de collèges qui ont vraiment fait le succès du métrage, en particulier en achetant les douze éditions de la BO sirupeuse, avec la chanson - nulle ! - de Serra.

Je ne suis la cousine ni la copine de personne, pourtant j'ai vu le film trois fois de suite en salles et la BO de Serra tournait à plein tubes dans ma chambre C'était ya 20 ans hein y a prescription!

[mercredi]

Un film que je n'ai pas revu depuis longtemps. Sans être fan - loin de là - je me rappelle surtout d'une oeuvre angoissante, presque cauchemardesque.