
Source : http://www.premiere.fr/film/l-etat-sauvageEn 1960, dans une République africaine déchirée par les problèmes de la décolonisation. Laurence a quitté son mari Avit, fonctionnaire à l'UNESCO, pour suivre Gravenoire en Afrique, vendeur de voitures d'occasion qui réalise des affaires louches avec le gouvernement. Seul Patrice Doumbé, Ministre de la Santé, est un homme intègre, mais détesté par ses collègues. Laurence quitte Gravenoire pour vivre avec Doumbé. L'arrivée inattentue d'Avit va agraver les tensions.
Les films parlant des relations post coloniales entre la France et l'Afrique ne sont pas légions, et on pouvait donc espérer que "L'état sauvage" allait lever un voile sur les relations ambigue entre l'ancienne puissance coloniale et ses ex colonies.
Cependant, ce n'était visiblement pas le but premier du roman éponyme de Georges Conchon, dont Francis Girod réalise ici l'adaptation, et qui s'inscrit bien plus comme une comédie dramatique sur fond de décolonisation que comme un film politique à proprement parlé.
Difficile de dire, a moins de bien connaitre cette période de l'histoire, si le portrait de ce pays africain, jamais clairement identifié, et de sa population bigarée relève de la stricte réalité ou bien de la caricature outrancière.
Car le potrait des différrents protagonistes décirt dans le film ne fait guère dans la dentelle.
Entre des politiciens africains véreux et incompétants, une population indigène haineuse et des colons quasiment tous décrit comme des pourritures, difficile de trouver d'éprouver de l'ampathie pour qui que ce soit. Y compris pour Avit, fonctionnaire minable de l'ONU, sans aucun pouvoir, et cocu résigné.
Il n'y a guère que Patrice Doumbé qui s'avère être un personnage positif dans cette histoire par ailleurs assez glauque.
La distribution est excellence; Jacques dutronc, Michel Piccoli, Marie Christine Barrault (Avant Slim Fast !

Bien que ne contenant aucun élément fantastique, le film, surtout dans sa deuxième partie, baigne dans une ambiance étrange, et parfosi réellement oppréssante.
Bref, un film qui aurait pu jouir d'une ampleur bien plus importante, mais qui reste cependant, en l'étant, une oeuvre dramatique assez intéressante.