
Manque de bol pour Wil Andersen, une ruée vers l'or passagère attire toute la main d'oeuvre. Il se retrouve donc avec 1500 têtes de bétail à convoyer avant l'hiver sans personne pour l'aider. Un de ses amis lui glisse l'idée d'engager les adolescents du coin. Idée saugrenue qu'il refuse en lâchant "et pourquoi pas ma mère, elle n'a que 92 ans !". Mais son ami lâche l'idée auprès des mômes qui se retrouvent dès le lendemain sur le perron du bourru propriétaire d'un ranch...
A l'origine de THE COWBOYS, il y a Mark Rydell qui a l'occasion de voir tomber sur son bureau un livre qui n'a pas encore été publié. Il trouve l'histoire passionnante et décide d'en acheter les droits pour l'adapter sur grand écran. D'orientation libérale, Mark Rydell n'a pas envie de travailler avec John Wayne. On le pousse à le rencontrer et il se rend sur un tournage à Durango où il va donc rencontrer l'acteur. Ce dernier va faire forte impression sur le cinéaste car il va lui dire "qu'il fera tout ce qu'il veut" pour obtenir le rôle. Sur le tournage, cela ne démarre pas forcément bien puisque John Wayne lance une scène alors que le cinéaste n'a pas donné le départ. Mark Rydell va donc engueuler l'acteur devant tout le monde tout en réalisant qu'il vient de signifier son propre renvoi. Une Star tel que John Wayne ayant beaucoup plus de poids que le cinéaste. Pour l'acteur va reprendre sa place et viendra s'excuser en disant à Mark Rydell qu'il avait bien fait de le remettre à sa place. Curieusement, les deux hommes vont bien s'entendre. Mark Rydell avouant que John Wayne était une personne fort sympathique et qui appréciait qu'on le motive à se dépasser. Il en ira de même en ce qui concerne l'acteur Roscoe Lee Browne dont l'entourage lui déconseille fortement de travailler avec John Wayne en raison de ses idées politiques. Finalement, les deux acteurs vont, eux aussi, plutôt bien s'entendre. Il en ira de même avec la douzaine de jeunes acteurs qui vont rejoindre l'équipe. Car les "Cowboys", les "Garçons vachers", ce sont donc de jeunes gars qui décident de quitter l'école pour rejoindre l'aventure durant l'été. Une part d'entre eux sont des acteurs qui n'ont pas d'expérience avec les chevaux où le travail dans une ferme alors que le cinéaste va engager pour l'autre moitié des garçons issus du milieu rural qui, pour le coup, ne connaissent rien au métier d'acteur. Les uns et les autres vont donc suivre des cours mais aussi apprendre les uns des autres.
Bien que Mark Rydell soit contre l'engagement de troupes militaires au Vietnam, il se retrouve quelque peu embarrassé lorsque le film sort et que certains y voient une allégorie sur les bienfaits du recrutement en vue d'envoyer des soldats tout frais en Asie. La présence de John Wayne au générique n'y étant pas étranger. Pourtant, le film n'est pas exactement celui auquel on pourrait s'attendre. En réalité, si le film prêche un peu, beaucoup, pour la justice personnelle, cette idée ne vient pas du tout du personnage interprété par John Wayne, pas plus que de l'autre adulte qui l'accompagne. Dans le film, le personnage joué par John Wayne semble plutôt fataliste et préfère renvoyer "ses garçons" à la maison plutôt que de les voir se faire tuer dans un affrontement (peut être) juste mais meurtrier. La motivation du personnage, un père de famille ayant déjà perdu ses deux fils. Les pierres tombales indiquent la même année et on ne saura pas vraiment les raisons de leur mort. Le patriarche lâchant juste qu'ils ont mal tournés et qu'il ne s'est pas lui même pourquoi. John Wayne reste John Wayne, homme droit et sympathique, mais interprète un personnage finalement bien plus nuancé par rapport à l'image généralement véhiculé par ses détracteurs. A cet effet, dans son dernier film, réalisé par Don Siegel, il évoquera encore plus clairement un message relativement "non violent" à destination de la jeunesse. Bizarrement, THE COWBOYS a tout de même un étrange relent lorsque les mômes considèrent que "le travail doit être fait". Rappelons que le film est, à la base, le projet d'un cinéaste de gauche. Le film s'avère donc quelque peu paradoxal mais la fin paraît plutôt logique dans un cadre cinématographique : les vilains doivent être châtiés... Au niveau du méchant de service, Bruce Dern assure d'ailleurs un personnage particulièrement détestable !
Sympathique de bout en bout, THE COWBOYS est un Western honnête mais qui, malgré tout, est une oeuvre mineure dans la filmographie de John Wayne. "Mineure", ne veut pas dire qu'elle n'est pas digne d'intérêt surtout que le cinéaste a fait largement moins intéressant dans le genre surtout dans la première partie de sa carrière (les années 30).
Le Blu-ray reprend les suppléments de l'édition DVD améliorée sortie en 2007. On y retrouve donc le commentaire audio du réalisateur, la Featurette d'époque, la bande-annonce ainsi qu'une vidéo de 28 minutes où certains des acteurs survivants racontent leurs souvenirs du film en compagnie de Mark Rydell. Cela inclut donc Bruce Dern, Roscoe Lee Browne, Robert Carradine, A Martinez, etc... Par contre, l'édition DVD contiendrait une galerie de photo qui est absente ici (j'utilise le conditionnel n'ayant jamais vu l'édition DVD en question).
En ce qui concerne l'image, c'est vrai qu'elle pète grave. Le remix 5.1 de la piste mono d'origine est relativement anecdotique. En fait, c'est surtout la musique qui prend un peu plus d'ampleur mais il n'y a pas de quoi s'enthousiasmer plus que cela. Néanmoins, il faut se rappeler que ce n'est pas vraiment important en soit.
Le DVD datant de l'an 2000...

Le Blu-ray utilisant le même visuel que la version de 2007. Notez que John Wayne ne ressemble plus vraiment à ça dans le film. Nous sommes au début des années 70 et non pas dans le courant des années 50. D'ailleurs, le visuel est encore plus mensonger puisqu'on lui met un flingue dans les mains alors que je crois qu'il ne tire aucun coup de feu dans ce film.
