Milano... difendersi o morire / Coup de Gueule - Gianni Martucci (1977)

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Superwonderscope
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Milano... difendersi o morire / Coup de Gueule - Gianni Martucci (1977)

Message par Superwonderscope »

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Sous ce titre italien rutilant (Milan... se défendre ou mourir) se cache un film médiocre mi drame/mi poliziesco fin de vie connu sous le titre anglais de Blazing Flowers.

Pas de Merlinerie violente sans scénario, mais une Hiltonade doublée d'un soupçon de Porellité... Marc Porel joue le rôle de Pino, un délinquant coureur de bolides sorti de prison. Il est confié à la surveillance du Commissaire Morani (George Hilton) qui enquête sur un réseau de prostitution & trafic de drogue. Pino travaille chez son oncle qui tient une usine de fabrication de fleurs artificielles ( §£ ) qui livre dans toute l'Europe. Y vit sa cousine Teresa (Barbara Magnolfi). Il va dans une maison close et couche avec Fiorella (Anna Maria Rizzoli, très jolie) qui se révèle en fait être son autre cousine Nadina qu'il n'a pas vu depuis 8 ans. Il veut la tirer du réseau et effectue en échange un travail pour le compte de Don Chicco (Guido Leontini) mais celui-ci n'est pas prêt à laisser filer Pino.

Un scénario un peu plus construit qu'à l'habitude mais également, une mise en scène paresseuse qui fait trainer le film en longueur. Si bien que dans la première partie du film, il se passe pratiquement rien sinon beaucoup de dialogues entre chaque personnage. Le film s'apparente plus à un résurgence mélodramatique de la réinsertion tendance exploitation 70's plutôt qu'autre chose/ Il y a bien un braquage mais rien de bien folichon sur la pellicule. Barbara Magnolfi et Anna Maria Rizzoli trouvent quand même le moyen de se foutre à poil totalement gratuitement, histoire de tenir éveillés les quelques spectateurs à qui s'adressent le message.

George Hilton a les tempes grisonnantes et se trouve affublé d'un comparse supposé donner le ton de dialogues comiques, tendance Lino Banfi. Il possède un role qui lui permet de s'énerver à deux/trois reprises mais comme pour le reste du casting, la direction donnée par Martucci s'avère tellement médiocre qu'il ne fait que répéter mécaniquement ce qu'il sait faire. Aucune tension notable, scènes d'action filmées platement...même la musique de Gianni Ferrio ne possède aucune inspiration. On sent surtout qu'il tente d'imiter les tics des groupes comme Goblin pour certains accents électroniques, mais rien de passionnant. Il n'y a guère qu'Al Cliver, imberbe et aux cheveux gominés tirés en arrière, qui sait donner le change dans le rôle ambigu d'un tueur suave qu'on sent un chouia sadique. Marc Porel n'a pas encore le regard embué qu'il aura à sa fin de carrière (et à sombrer dans des zèderies de fond de chiottes comme La sorella di Ursula) mais son attitude de chien battu témoigne d'un manque de conviction dans son jeu : il demeure inexpressif.

Le seconde partie assez prévisible raconte le parcours de Pino qui va bien sûr confondre les méchants trafiquants. Mais il se passe tellement peu de choses passionnantes qu'au final, même avec quelques éclairs de violence, on a plus l'impression d'avoir perdu son temps qu'autre chose.

J'ai surtout l'impression que Martucci a toujours eu un train de retard dans ses choix de sujet. Pour Trhauma, le Giallo était fini et il tente de racoler avec la vague du slasher avec soupçon de nécrophilie mais un résultat médiocrissime. pour Fratti Rossi, c'est un film d'horreur sataniste tardif dénué de rythme et (dommage) d'horreur qui confine à l'ennui total.

Il existe donc ce dvd rital passable, mais vraiment pas recommandable vu le résultat final.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
drummonde
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Re: Milano... difendersi o morire - Gianni Martucci (1977)

Message par drummonde »

Le film est sorti en vidéo française en 82 sous le titre " La fleur qui tue ". C'est en effet pas fameux :lol:
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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eric draven
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Re: Milano... difendersi o morire - Gianni Martucci (1977)

Message par eric draven »

En effet, le film est sorti chez npus sous le titre La fleur qui tue, une execrable copie soit dit en passant..

Martucci n'a jamais été un grand réalisateur, petit tacheron de serie anodine tant ici qu'en Iralie.. On lui doit 2 sexy com La collegienne en vadrouille et La dottoressa sotto il lenzuolo, Demence aka Thrauma, giallo soporifique souvent risible, Les moines rouges film sataniste poussif avec une Longo et une Wendel en bout de carrière..

Cette Fleur qui tue ne tue guère si ce n'est d'ennui.. Un petit polizesco de fin de genre paresseux et sans surprise aucune, platement mis en scene.. sans relief aucun. Les quelques séquences d'action sont molassonnes, on parle beaucoup pour pas grand chose pourtant le sujet est interessant à la base: la réinsertion sociale d'un repris de justice ici le beau Marc Porel au regard triste!
L'ensemble est assez laid.. couleur terne, photographie mediocre..

Restent un joli casting: Hilton, Cliver.. le divin Marc sans qui le film n'aurait aucun interet pour le fan.. et la Rizzoli, future divette de la sexy comedie italienne, future play mate des magazines de charme italiens. Aujourd'hui la Rizzoli s'occupe d'oeuvres charitatives et fait partie de la haute bourgeoisie milanaise dont elle est une reference.

Pour l'histoire, c'est sur ce tournage que Marc Porel tomba amoureux de la Magnolfi. Il venaient de se connaitre et le film fut leur 1er ensemble, Marc qui venait de sortir de sa dramatique rupture avec la O'Neil qui ne pouvait assumer sa dependance a l'heroine... Marc epousa la Magnolfi.. on connait la tragique suite, la Magnolfi s'étant par amour pour lui adonné aux drogues jusqu'a leur arrestation en 80, sa desintoxication alors qu'elle était enceinte et marc en prison juisqu'a sa mort et la longue lutte qu'elle dut endurer contre la famille Porel qui voulait lui voler son bébé.

La fleur qui tue est donc sur mon étagere pour Marc que Nathalie Delon, son grand amour, surnommait P'tit Marco, et pour la Magnolfi, notre splendide brésilienne, un film qu'on ressort une fois par lustre!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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