
Sous ce titre italien rutilant (Milan... se défendre ou mourir) se cache un film médiocre mi drame/mi poliziesco fin de vie connu sous le titre anglais de Blazing Flowers.
Pas de Merlinerie violente sans scénario, mais une Hiltonade doublée d'un soupçon de Porellité... Marc Porel joue le rôle de Pino, un délinquant coureur de bolides sorti de prison. Il est confié à la surveillance du Commissaire Morani (George Hilton) qui enquête sur un réseau de prostitution & trafic de drogue. Pino travaille chez son oncle qui tient une usine de fabrication de fleurs artificielles (

Un scénario un peu plus construit qu'à l'habitude mais également, une mise en scène paresseuse qui fait trainer le film en longueur. Si bien que dans la première partie du film, il se passe pratiquement rien sinon beaucoup de dialogues entre chaque personnage. Le film s'apparente plus à un résurgence mélodramatique de la réinsertion tendance exploitation 70's plutôt qu'autre chose/ Il y a bien un braquage mais rien de bien folichon sur la pellicule. Barbara Magnolfi et Anna Maria Rizzoli trouvent quand même le moyen de se foutre à poil totalement gratuitement, histoire de tenir éveillés les quelques spectateurs à qui s'adressent le message.
George Hilton a les tempes grisonnantes et se trouve affublé d'un comparse supposé donner le ton de dialogues comiques, tendance Lino Banfi. Il possède un role qui lui permet de s'énerver à deux/trois reprises mais comme pour le reste du casting, la direction donnée par Martucci s'avère tellement médiocre qu'il ne fait que répéter mécaniquement ce qu'il sait faire. Aucune tension notable, scènes d'action filmées platement...même la musique de Gianni Ferrio ne possède aucune inspiration. On sent surtout qu'il tente d'imiter les tics des groupes comme Goblin pour certains accents électroniques, mais rien de passionnant. Il n'y a guère qu'Al Cliver, imberbe et aux cheveux gominés tirés en arrière, qui sait donner le change dans le rôle ambigu d'un tueur suave qu'on sent un chouia sadique. Marc Porel n'a pas encore le regard embué qu'il aura à sa fin de carrière (et à sombrer dans des zèderies de fond de chiottes comme La sorella di Ursula) mais son attitude de chien battu témoigne d'un manque de conviction dans son jeu : il demeure inexpressif.
Le seconde partie assez prévisible raconte le parcours de Pino qui va bien sûr confondre les méchants trafiquants. Mais il se passe tellement peu de choses passionnantes qu'au final, même avec quelques éclairs de violence, on a plus l'impression d'avoir perdu son temps qu'autre chose.
J'ai surtout l'impression que Martucci a toujours eu un train de retard dans ses choix de sujet. Pour Trhauma, le Giallo était fini et il tente de racoler avec la vague du slasher avec soupçon de nécrophilie mais un résultat médiocrissime. pour Fratti Rossi, c'est un film d'horreur sataniste tardif dénué de rythme et (dommage) d'horreur qui confine à l'ennui total.
Il existe donc ce dvd rital passable, mais vraiment pas recommandable vu le résultat final.