[Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Vu hier soir. Pixar s'attaqua à la SF et ça fait mal...
Les 40 premières minutes décrivant le quotidien de Wall-E et sa rencontre avec Eve sont tout simplement magnifiques (quelle mise en scène géniale! quel travail de Ben Burtt! quelle maitrise du slapstick!!). Quant au reste, même s'il est un peu plus "classique" dans son déroulement, il reste tout aussi bon. Ca faisait bien longtemps que je n'étais resté à ce point ébahi devant un film.
Vu avec ma fille de 3 ans et demi qui a adoré même si, évidemmenent, elle est passé totalement à côté du discours politico-écolo (à moi de lui expliquer maintenant!!).
Encore un chef d'oeuvre pour Pixar qui, décidemment, survole largement toute la production animée actuelle.
Soufflé...
Les 40 premières minutes décrivant le quotidien de Wall-E et sa rencontre avec Eve sont tout simplement magnifiques (quelle mise en scène géniale! quel travail de Ben Burtt! quelle maitrise du slapstick!!). Quant au reste, même s'il est un peu plus "classique" dans son déroulement, il reste tout aussi bon. Ca faisait bien longtemps que je n'étais resté à ce point ébahi devant un film.
Vu avec ma fille de 3 ans et demi qui a adoré même si, évidemmenent, elle est passé totalement à côté du discours politico-écolo (à moi de lui expliquer maintenant!!).
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I will hold the candle... till it burns up my arm
Oh, I'll keep takin' punches... until their will grows tired
Oh, I will stare the sun down... until my eyes go blind
Hey, I won't change direction and I won't change my mind.
Eddie Vedder, Indifference
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Pixar (au sein de Disney) possède des coudées franches pour proposer des produits aux sujets aussi différents que Ratatouille et ici Wall E.
Très joli film, attachant de par ses personnages, émouvant (comme je suis assez bon public, j'y suis allé de ma petite larme à la fin) avec un discours sur la société de consommation qui étonne de par sa présence aussi massive (sujet déjà abordé dans Ratatouille, ceci dit). Le traitement aussi frontal a en effet énervé plus d'un républicain aux USA et c'est compréhensible. Pixar n'étant pas dupe (voire l'ultime image à la fin du générique final). En même temps, c'est traité de manière assez démonstrative et pataude, histoire que le message passe bien au cas où certains spectateurs ne l'aurait pas compris. Mais c'est un des rares reproche que je ferais au film.
Un vrai pari visuel et narratif, avec des choix étonnants : l'absence quasi totale de dialogues entre autres. A savoir que presque tout passe par l'anthropomorphisme des deux robots et l'image, une sorte de retour aux sources du cinéma, quelque part... Et aussi le choix de voir les rebuts de la société (les robots en état de malfonction) prendre leur revanche et jouer un rôle important au final. Un point de vue assez rare ces derniers temps, il me semble.
Vu à l'UGC CC La défense en VF (avec mon neveu de 6 ans scotché sur l'écran mais avec qui je vais devoir faire un formatage pour qu'il reste pendant le générique de fin des films
). Une copie qui manquait de luminosité et avec des soucis lors de changements de bobines (les couleurs n'étaient pas stables!)
Très joli film, attachant de par ses personnages, émouvant (comme je suis assez bon public, j'y suis allé de ma petite larme à la fin) avec un discours sur la société de consommation qui étonne de par sa présence aussi massive (sujet déjà abordé dans Ratatouille, ceci dit). Le traitement aussi frontal a en effet énervé plus d'un républicain aux USA et c'est compréhensible. Pixar n'étant pas dupe (voire l'ultime image à la fin du générique final). En même temps, c'est traité de manière assez démonstrative et pataude, histoire que le message passe bien au cas où certains spectateurs ne l'aurait pas compris. Mais c'est un des rares reproche que je ferais au film.
Un vrai pari visuel et narratif, avec des choix étonnants : l'absence quasi totale de dialogues entre autres. A savoir que presque tout passe par l'anthropomorphisme des deux robots et l'image, une sorte de retour aux sources du cinéma, quelque part... Et aussi le choix de voir les rebuts de la société (les robots en état de malfonction) prendre leur revanche et jouer un rôle important au final. Un point de vue assez rare ces derniers temps, il me semble.
Vu à l'UGC CC La défense en VF (avec mon neveu de 6 ans scotché sur l'écran mais avec qui je vais devoir faire un formatage pour qu'il reste pendant le générique de fin des films

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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Superwonderscope: j'ai été déçu par l'abscence du court métrage avant Ratatouille à l'UGC La défense, ont-ils passé le court cette fois ci ?
Pour ma part j'ai vu le film à sa sortie, et j'ai assisté au film de l'année !
Les 30 premières minutes sont monumentales autant techniquement qur sur le plan narratif. Gros hommage à tout un pan du cinéma de science fiction américain, le film ne se contente pas de citer toutes ses références mais en profite pour enfoncer le clou avec une image des être humains assez osée. Et une critique de la société de consommation, au travers d'une multi-nationale produisant quasiment tout, qui manifestement a conduit la planète à sa perte, cela peut s'avérer aussi efficace que le film d'Al Gore.
Et c'est paradoxalement des robots avec des sentiments humains (l'amour, la sacrifice) et quelques héros complètement dérangés (la visite de "l'hopital psychiatrique" est très marrante) qui vont sauver les êtres humain qui pour leur part deviennent des sortes d'organismes cybernétiques hyper-dépendants de leurs machines. Ce n'est pas par hasard qu'Andrew Stanton se soit amusé avec ses héros "abimés" car il avait déjà fait la même chose dans Nemo avec tous ses habitants de l'aquarium et ses héros qui sont soit difformes (nageoire atrophiée ou blessée) ou soit psychologiquement instables (les bubulles !!!
), on peut aussi penser aux freaks dans la chambre de Sid dans Toy Story...
J'ai eu également un gros coup de coeur pour la musique de l'excellent Thomas Newman parfois mélancolique et plus gai a d'autres moments.
J'en suis resté ébahi, la bouche ouverte et la larme à l'oeil, encore sous le choc d'avoir vu une merveille d'une telle densité. Comme d'habitude chez Pixar, on a plusieurs niveaux de lecture ce qui fait que personne ne s'ennuie, les enfants comme les adultes. Il vont toujours plus loin à chaque film mais je n'avais pas été aussi impressionné depuis un moment.
Film fantastique dans tous les sens de terme, à voir et à revoir...
A quand le prochain ?
Pour ma part j'ai vu le film à sa sortie, et j'ai assisté au film de l'année !
Les 30 premières minutes sont monumentales autant techniquement qur sur le plan narratif. Gros hommage à tout un pan du cinéma de science fiction américain, le film ne se contente pas de citer toutes ses références mais en profite pour enfoncer le clou avec une image des être humains assez osée. Et une critique de la société de consommation, au travers d'une multi-nationale produisant quasiment tout, qui manifestement a conduit la planète à sa perte, cela peut s'avérer aussi efficace que le film d'Al Gore.
Et c'est paradoxalement des robots avec des sentiments humains (l'amour, la sacrifice) et quelques héros complètement dérangés (la visite de "l'hopital psychiatrique" est très marrante) qui vont sauver les êtres humain qui pour leur part deviennent des sortes d'organismes cybernétiques hyper-dépendants de leurs machines. Ce n'est pas par hasard qu'Andrew Stanton se soit amusé avec ses héros "abimés" car il avait déjà fait la même chose dans Nemo avec tous ses habitants de l'aquarium et ses héros qui sont soit difformes (nageoire atrophiée ou blessée) ou soit psychologiquement instables (les bubulles !!!

J'ai eu également un gros coup de coeur pour la musique de l'excellent Thomas Newman parfois mélancolique et plus gai a d'autres moments.
J'en suis resté ébahi, la bouche ouverte et la larme à l'oeil, encore sous le choc d'avoir vu une merveille d'une telle densité. Comme d'habitude chez Pixar, on a plusieurs niveaux de lecture ce qui fait que personne ne s'ennuie, les enfants comme les adultes. Il vont toujours plus loin à chaque film mais je n'avais pas été aussi impressionné depuis un moment.
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Je ne puis en dire davantage. Tu résumes parfaitement mon sentiment ici. À noter que la vo (toujours privilégiée dans mon cas) adopte un parti pris peut-être moins judicieux que son équivalente française. Cette dernière octroie des voix/ son et en cela des interprétations davantage adultes (sons légèrement plus graves, moins de cabotinages) que les américaines (chose également remarquable dans "Kung fu panda"). Quoiqu'il en soit, un enchantement à tous niveaux.Verhoeven a écrit : J'en suis resté ébahi, la bouche ouverte et la larme à l'oeil, encore sous le choc d'avoir vu une merveille d'une telle densité. Comme d'habitude chez Pixar, on a plusieurs niveaux de lecture ce qui fait que personne ne s'ennuie, les enfants comme les adultes. Il vont toujours plus loin à chaque film mais je n'avais pas été aussi impressionné depuis un moment.
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Oui, Presto est diffusé à l'UGC CC La Défense. Très joli hommage à Tex Avery.Verhoeven a écrit :Superwonderscope: j'ai été déçu par l'abscence du court métrage avant Ratatouille à l'UGC La défense, ont-ils passé le court cette fois ci ?
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Dans les UGC qui propose "Presto", j'ai cru comprendre que le court métrage passe avant les pubs il me semble et non pas directement entre la pub et les films ? Donc, ceux (comme moi
) qui ont l'habitude d'arriver dix/quinze minutes en retard pour zapper les réclames doivent faire attention à arriver bien à l'heure pour cette fois...

Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Vu samedi dernier au Max Linder à Paris, dans une superbe projo numérique, en vo bien sur... l'excellent "cartoon" (qui reprenait les titres de cartoons de Disney en fait) était projeté, en num aussi, juste avant le film.
A chaque fois Pixar m'émerveille un peu plus.
Je me souviens, quand j'ai vu Toy Story, y'a un million d'années, j'étais enthousiaste...
Je ne trouve tout simplement pas les mots pour Wall-E: tout y est: humour émotion, merveilleux, opéra galactique!...
On a même droit au clin d'œil (œil!, warf!) à 2001, avec Auto, le gouvernail doté d'un œil rouge en son centre... (curieusement d'ailleurs, la voix de HAL/CARL n'est présente que dans la vf)
Avec Nemo, les chiourmes ont adopté des poissons-clowns... Avec Ratatouille, ils ont adoptés des pt'tits rats... Bon... bin voilà: maintenant ils vont adopter des p'tits robots, c'est sur!!
Et nous aussi!
A chaque fois Pixar m'émerveille un peu plus.
Je me souviens, quand j'ai vu Toy Story, y'a un million d'années, j'étais enthousiaste...
Je ne trouve tout simplement pas les mots pour Wall-E: tout y est: humour émotion, merveilleux, opéra galactique!...
On a même droit au clin d'œil (œil!, warf!) à 2001, avec Auto, le gouvernail doté d'un œil rouge en son centre... (curieusement d'ailleurs, la voix de HAL/CARL n'est présente que dans la vf)
Avec Nemo, les chiourmes ont adopté des poissons-clowns... Avec Ratatouille, ils ont adoptés des pt'tits rats... Bon... bin voilà: maintenant ils vont adopter des p'tits robots, c'est sur!!
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Que dire de plus que tt le monde ? Un pur bonheur de bout en bout !
J'ai tout adoré, à tous les niveaux, j'ai été ému, j'ai ri, j'ai tombé la bouche devant la beauté visuelle de l'ensemble, j'ai été scotché par la profondeur du tout, pr faire simple, j'ai pris un pied pas possible ! Le meilleur film de l'année pr l'instant, voire plus, bp plus !
PS : Même le court metrage est du pur génie, et la projo numerique au Max Linder est effectivement
elle aussi !




PS : Même le court metrage est du pur génie, et la projo numerique au Max Linder est effectivement

"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Bon, je vais un peu casser ce joli consensus quand même. D'abord, oui, comme toujours chez Pixar, le travail cinématographique, d'animation, de visuel est d'une richesse inouie. On sent un travail de fous derrière chaque plan, chaque image, chaque personnage. Disons le tout net : Pixar est le studio qui se donne le plus de mal à hollywood pour proposer des oeuvres de la plus haute qualité cinématographique possible.
Le début est effectivement magnifique, superbe, à la hauteur des attentes... Mais... Je suis plus partagé sur la suite. Oui, c'est super démonstratif ; oui, il y a une certaine mièvrerie dans les comportements forcément anthropomorphiques de pratiquement tous les robots du métrage, sans plus d'explication que cela, ce qui tue la crédibilité pourtant bien instauré au début ; et oui, on sent que Pixar n'a pas été au bout de son trip, après un début fracassant, le train se range sur des rails plus familiaux, un peu faux cul, critiquant une société de loisirs abrutissantes, dont les victimes s'abreuvent des mêmes boissons malsaines que votre voisin de fauteuil de cinéma pendant que vous regardez le film, société de l'hyper consommation dont l'empire disney et le studio pixar sont de grands bénéficiaires, vendant des tonnes de jouet et autres produits dérivés à chaque film. Comme si pixar se dégonflait en cours de route... Maintenant, Pixar est une compagnie qui produit des films familiaux... Mais bon, le système semble atteindre ses limites, mettant en avant ses contradictions - qui sont au fond celles de l'industrie cinématographique en général, il est vrai ; la conciliation de l'art et du business...
Le court-métrage Presto est vraiment excellent de son côté.
Vu aussi au Max Linder, superbe projo effectivement, avec son non compressé : ça, c'est quand même un argument pour la projo numérique qu'on tend à zapper, mais pourtant on a effectivement droit à des pistes vraiment pleins débits, sans comparaison avec les dts et dolby digital, formats limitatifs car contraints de s'adapter à des supports aux capacités limitées. Là, pour un film comme "Wall E", c'est clair qu'on a le même master image et le même master son exactement que celui finalisé par le réalisateur. Une expérience quand même assez unique !
Le début est effectivement magnifique, superbe, à la hauteur des attentes... Mais... Je suis plus partagé sur la suite. Oui, c'est super démonstratif ; oui, il y a une certaine mièvrerie dans les comportements forcément anthropomorphiques de pratiquement tous les robots du métrage, sans plus d'explication que cela, ce qui tue la crédibilité pourtant bien instauré au début ; et oui, on sent que Pixar n'a pas été au bout de son trip, après un début fracassant, le train se range sur des rails plus familiaux, un peu faux cul, critiquant une société de loisirs abrutissantes, dont les victimes s'abreuvent des mêmes boissons malsaines que votre voisin de fauteuil de cinéma pendant que vous regardez le film, société de l'hyper consommation dont l'empire disney et le studio pixar sont de grands bénéficiaires, vendant des tonnes de jouet et autres produits dérivés à chaque film. Comme si pixar se dégonflait en cours de route... Maintenant, Pixar est une compagnie qui produit des films familiaux... Mais bon, le système semble atteindre ses limites, mettant en avant ses contradictions - qui sont au fond celles de l'industrie cinématographique en général, il est vrai ; la conciliation de l'art et du business...
Le court-métrage Presto est vraiment excellent de son côté.
Vu aussi au Max Linder, superbe projo effectivement, avec son non compressé : ça, c'est quand même un argument pour la projo numérique qu'on tend à zapper, mais pourtant on a effectivement droit à des pistes vraiment pleins débits, sans comparaison avec les dts et dolby digital, formats limitatifs car contraints de s'adapter à des supports aux capacités limitées. Là, pour un film comme "Wall E", c'est clair qu'on a le même master image et le même master son exactement que celui finalisé par le réalisateur. Une expérience quand même assez unique !
Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Une perspective d'approche vraiment intéressante qui ne m'a pas interpellée au premier abord. Cette fameuse contradiction tient également au caractère fédérateur du film. Les fictions destinées aux enfants admettent des thèmes précis, soumis aux peurs, psychoses du dit public. La réinterprétation essentiellement politique de l'enjeu initial - écologique, sociale, ect... - vise à rendre plus "adulte" un contenu qui, en ce sens, tendra à perdre de son impact, quitte devenir contradictoire. La combinaison de deux registres a priori antagonistes pose en effet problème. Parler d'écologie en usant des termes propres aux fictions "enfantines" nécessite une très grande dextérité qui, pour ma part, caractérise la mise en scène de Wall-E. Le langage symbolique inhérent aux histoires pour enfants reste, il est vrai, presque entièrement subordonné à des motifs quasi intemporels que sont la mort, l'abandon des parents, la mère castratrice (donc marâtre) ou le passage à l'âge adulte. D'où une fausse légèreté de ton laquelle, appliquée à des problématiques politiques, verse trop souvent dans une mièvrerie insupportable (ce qui n'est tout de même pas le cas ici). Force est de constater la rareté des métrages contemporains (style l'excellent "Secret de Terabithia") osant interpeller la jeune génération sur des sujets qui, quoique les parents en pensent, la préoccupent vraiment.Manolito a écrit : après un début fracassant, le train se range sur des rails plus familiaux, un peu faux cul, critiquant une société de loisirs abrutissantes, dont les victimes s'abreuvent des mêmes boissons malsaines que votre voisin de fauteuil de cinéma pendant que vous regardez le film, société de l'hyper consommation dont l'empire disney et le studio pixar sont de grands bénéficiaires, vendant des tonnes de jouet et autres produits dérivés à chaque film. Comme si pixar se dégonflait en cours de route... Maintenant, Pixar est une compagnie qui produit des films familiaux... Mais bon, le système semble atteindre ses limites, mettant en avant ses contradictions - qui sont au fond celles de l'industrie cinématographique en général, il est vrai ; la conciliation de l'art et du business...
Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Et pour répondre à ton argument sur l'anthropomorphisme, Manolito, ce qui rend Wall-E si "sympathique", c'est précisément cet anthropomorphisme, qui nous aide à s'identifier à lui (je pense que tu l'avais compris aussi, d'ailleurs).
En quoi cette identification est-elle donc mièvre? Je ne supporte pas non plus la mièvrerie, et là, franchement cela ne m'a gêné d'aucune façon.
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
D'accord pour wall-e... C'est ce qui donne tout le sens au film...Mathesar a écrit : En quoi cette identification est-elle donc mièvre? Je ne supporte pas non plus la mièvrerie, et là, franchement cela ne m'a gêné d'aucune façon.
Mais que pratiquement TOUS les robots un peu importants du film aient des comportements plus ou moins humains, sans justification, sans que personne ne s'en étonne, c'est dommage, ça casse le truc complètement.
Qu'une machine bascule dans des sentiments humains, c'est fort, c'est touchant ; mais si toutes les machines sont comme ça et que tout le monde trouve ça normal : l'humanité de wall e perd toute sa force et sa singularité. Alors que c'est tellement réussi au début, quand eve se comporte encore comme une machine sur laquelle Wall e projette ses sentiments ; ça c'est touchant, c'est formidable, c'est quelque chose de très fort sur la solitude. J'ai vraiment cru qu'on allait avoir quelque chose dans l'esprit de "Silent Running", c'est d'ailleurs ce que promettait la bande annonce... J'ai vraiment eu un problème avec les humains aussi, le couple qui se forme, si ça c'est pas niais... Mais bon...

Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
En fait dans Wall-e, on ne s'identifie pas aux humains mais bien aux robots, du moins au départ.
Et pour cause: au début du film, les robots sont plus humains que les humains (mais sans etre des réplicants...).
Les humains quand à eux, qui cela dit au passage cohabitent parfaitement avec ces robots à intelligence artificielle (d'où l'absence d'étonnement), sont eux, quasiment robotisés... Ils restent immobiles, constamment les pieds nus et en survet, sur des planches flottantes: Ils sont dans un univers où tout vient à eux, de telle sorte qu'il n'ont plus besoin de bouger. D'où leurs légers embonpoints.
Et pourquoi tous les robots ont-ils des comportement humains? Probablement par mimétisme, au contact des humains, et par le truchement de leur intelligence ertificielle. Ctte "humanité" est même essentielle, puisque c'est grâce à Wall-E et à ses semblables, qu'ils vont réapprendre leur propre humanité (d'ailleurs, elle revient assez rapidement, ça doit etre comme du vélo, ça...)
Et pour cause: au début du film, les robots sont plus humains que les humains (mais sans etre des réplicants...).
Les humains quand à eux, qui cela dit au passage cohabitent parfaitement avec ces robots à intelligence artificielle (d'où l'absence d'étonnement), sont eux, quasiment robotisés... Ils restent immobiles, constamment les pieds nus et en survet, sur des planches flottantes: Ils sont dans un univers où tout vient à eux, de telle sorte qu'il n'ont plus besoin de bouger. D'où leurs légers embonpoints.
Et pourquoi tous les robots ont-ils des comportement humains? Probablement par mimétisme, au contact des humains, et par le truchement de leur intelligence ertificielle. Ctte "humanité" est même essentielle, puisque c'est grâce à Wall-E et à ses semblables, qu'ils vont réapprendre leur propre humanité (d'ailleurs, elle revient assez rapidement, ça doit etre comme du vélo, ça...)
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Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
SPOILERS
Je vais donner un exemple que je trouve assez parlant : au début, avant qu'apparaissent les humains d'ailleurs, tous les robots sauf wall e se comporte comme des machines. L'amour de wall e pour eve est alors touchant, c'est l'amour d'un être presque humain pour un bout de plastique indifférent, en gros. C'est ça l'histoire de wall e telle qu'on la perçoit durant la première partie du film.
Mais en fin de compte, quand le film se termine, on se retrouve avec ce qui pourrait être l'histoire d'une fille un peu trop boulot-boulot qui s'ouvre à l'amour au contact d'un gentil petit gars un peu poète. C'est mignon, c'est gentil, mais on reste au niveau des animaux qui parlent en ôtant au thème des robots toute sa singularité. Ca aurait pu être des humains, des abeilles qui parlent, ça aurait été la même chose... C'est pour moi symptomatique du dégonflement du film en cours de route...
Je vais donner un exemple que je trouve assez parlant : au début, avant qu'apparaissent les humains d'ailleurs, tous les robots sauf wall e se comporte comme des machines. L'amour de wall e pour eve est alors touchant, c'est l'amour d'un être presque humain pour un bout de plastique indifférent, en gros. C'est ça l'histoire de wall e telle qu'on la perçoit durant la première partie du film.
Mais en fin de compte, quand le film se termine, on se retrouve avec ce qui pourrait être l'histoire d'une fille un peu trop boulot-boulot qui s'ouvre à l'amour au contact d'un gentil petit gars un peu poète. C'est mignon, c'est gentil, mais on reste au niveau des animaux qui parlent en ôtant au thème des robots toute sa singularité. Ca aurait pu être des humains, des abeilles qui parlent, ça aurait été la même chose... C'est pour moi symptomatique du dégonflement du film en cours de route...
Re: [Pixar] Wall-E - Andrew Stanton (2008)
Pas tout à fait d'accord...
SUITE SPOILIERS
Eve a aussi des sentiment dès le début, mais elle reste, tout comme Wall-E, une machine.QUand elle a la plante, elle se "ferme", et reste inerte. Quand Wall-e est broyé, il est, lui aussi inerte, "mort", à la seule différence que son état de robot fait que sa "mort" est reversible. Cet evenement est là pour nous rappeler que Wall-e et ses congéneres sont des machines
On va donc, selon moi au delà d'animaux qui parlent: c'est une chose impossible, alors que de tels robots restent envisageables. L'identification n'en est que plus forte.
SUITE SPOILIERS
Eve a aussi des sentiment dès le début, mais elle reste, tout comme Wall-E, une machine.QUand elle a la plante, elle se "ferme", et reste inerte. Quand Wall-e est broyé, il est, lui aussi inerte, "mort", à la seule différence que son état de robot fait que sa "mort" est reversible. Cet evenement est là pour nous rappeler que Wall-e et ses congéneres sont des machines
On va donc, selon moi au delà d'animaux qui parlent: c'est une chose impossible, alors que de tels robots restent envisageables. L'identification n'en est que plus forte.
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